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Présidentielle en Côte d’Ivoire: victoire de Ouattara reconnue en Afrique, nouvelles violences

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Alassane Ouattara a reçu mardi le renfort public de ses pairs africains qui ont reconnu sa réélection à un troisième mandat controversé à la tête de la Côte d’Ivoire, où la situation politique et sécuritaire restait tendue avec des nouvelles violences dans le Centre-Est.

Dans le sillage de troubles qui avaient fait neuf morts à Daoukro et Sikensi (centre-est) lundi, des affrontements intercommunautaires avaient lieu à M’Batto, à 200 km d’Abidjan.

Au moins trois personnes y sont mortes lundi et mardi et 26 blessées, selon un porte parole de la gendarmerie, alors que de nombreux habitants de la région parlent d’un bilan plus lourd lors de ces heurts entre des Agni, ethnie locale réputée pro-opposition, et des Dioula originaires du Nord, réputés pro-Ouattara.

« Le commandant de la gendarmerie (le général Alexandre Apalo Touré) a échangé avec les différentes communautés en soirée. Les entretiens se poursuivront demain (mercredi) »,a précise ce porte-parole

« La situation est calme, les renforts déployés effectuent des patrouilles dans la ville », a-t-il conclut.

Mi-octobre, des violences entre Agni et Dioula à Bongouanou, près de M’Batto, avaient fait au moins deux morts.

Les troubles liés à l’élection ont fait une cinquantaine de morts depuis trois mois, dont une dizaine lundi, alors que l’opposition avait appelé à une journée de mobilisation.

L’Union africaine (UA) et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont félicité le chef de l’Etat ivoirien, après la validation définitive lundi par le Conseil constitutionnel de la victoire de M. Ouattara au premier tour du scrutin présidentiel du 31 octobre avec 94,27% des voix, pour un troisième mandat que l’opposition juge inconstitutionnel.

La présidence ivoirienne a aussi reçu, par courrier, des messages du Maroc, du Sénégal, du Togo et du Ghana, selon une source proche de la présidence.

L’opposition ivoirienne a boycotté l’élection et refuse de reconnaître sa validité.

Alors que le pouvoir et l’opposition ivoiriens sont à couteaux tirés, l’UA « invite tous les acteurs politiques à privilégier le dialogue pour préserver la cohésion sociale et la paix », et la Cédéao « exhorte » le président Ouattara à « tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens ».

« apaisement »

Les deux institutions panafricaines soulignent que le dialogue doit se faire dans le « respect des institutions » (UA) et des « voies du droit » (Cédéao), alors que l’opposition a annoncé la mise en place d’un régime de « transition » au lendemain du scrutin.

Lundi soir, lors d’une adresse télévisée à la Nation, le président Ouattara a invité son principal opposant Henri Konan Bédié à « une rencontre dans les tout prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance ».

Un signe d’apaisement après avoir usé de la manière forte face à l’opposition: à l’exception de M. Bédié, ex-chef de l’Etat, tous ses leaders font l’objet de poursuites judiciaires et ont été emprisonnés, ou sont bloqués chez eux par les forces de l’ordre, à la suite de la création d’un « Conseil national de transition » (CNT).

Ni M. Bédié ni son Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) n’ont encore réagi officiellement à l’offre du président Ouattara. Mais N’Goran Djiedri, directeur général de l’administration du PDCI, et dirigeant d’un de ses courants – Notre Héritage – a posé des conditions.

« Oui au dialogue, mais avec la plateforme de l’opposition et avec un médiateur de l’ONU », a-t-il déclaré à l’AFP. « Même un bébé de deux ans ne fait plus confiance à Alassane Ouattara ».

« L’ex-président de la Côte d’Ivoire » Alassane Ouattara « appelle l’opposition ivoirienne au dialogue avec la même intention que le loup affamé appellerait l’agneau au dialogue », a réagi de son côté Guillaume Soro, l’ex-chef de la rébellion et ancien Premier ministre, devenu opposant farouche au régime et en exil à l’étranger, s’exprimant sur Twitter.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la France a estimé que l’offre de dialogue de M. Ouattara allait « dans le bon sens », mais souhaité que « des actes contribuent à l’apaisement ».

Plus de 8.000 personnes ont fui la Côte d’Ivoire vers les pays voisins, principalement le Liberia, en raison des violences liées à l’élection présidentielle qui ont fait une cinquantaine de morts, a rapporté mardi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

La crainte d’une escalade des violences reste présente dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, ainsi que 300.000 réfugiés et un million de déplacés internes en Côte d’Ivoire, selon le HCR.

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Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

Une opération de sauvetage sans précédent a permis de sauver une spéléologue italienne blessée, piégée dans une cavité souterraine pendant quatre jours.

La région de Bergame, au nord de l’Italie, a été le théâtre d’une mission de sauvetage qui restera dans les annales du secours spéléologique. Ottavia Piana, une spéléologue de 32 ans, a été victime d’une chute dans la grotte de Bueno Fonteno, se blessant gravement. L’incident, survenu samedi soir, a déclenché une mobilisation massive des services de secours italiens.

Les efforts pour atteindre et extraire Ottavia de cette situation périlleuse ont impliqué 159 techniciens du Corps national italien de secours alpin et spéléologique (CNSAS), venus de 13 régions du pays. Leur détermination a été récompensée dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque, après quatre jours d’interventions continues, ils ont réussi à sortir la spéléologue de l’antre souterrain à 02H59, heure locale.

L’opération s’est révélée particulièrement complexe en raison de l’étroitesse de certains passages de la grotte, nécessitant l’utilisation de microcharges explosives pour élargir ces obstacles et permettre le passage d’un brancard. Ce défi technique a été relevé avec une précision chirurgicale, illustrant le professionnalisme et le dévouement des équipes de secours.

Ottavia Piana, souffrant de multiples fractures, a été immédiatement transférée par hélicoptère vers un hôpital de Bergame pour recevoir les soins nécessaires. Sa condition physique, bien que grave, n’a pas entamé son moral, soutenu par les messages de ses amis que les secouristes lui montraient sur leur téléphone, un geste qui a contribué à maintenir son esprit combatif.

Cette opération de sauvetage n’est pas la première pour Ottavia, qui, il y a environ un an et demi, avait déjà subi une chute dans la même grotte, se fracturant alors une jambe. Le destin a voulu que le même médecin, Leonardo Sattin, soit présent pour la secourir à nouveau, une coïncidence qui a sans doute apporté un réconfort supplémentaire à la spéléologue.

Le ministre des Affaires régionales, Roberto Calderoli, a salué le courage et l’engagement des secouristes et des volontaires, soulignant l’importance de leur travail dans de telles situations extrêmes. Cette histoire de survie et de solidarité humaine résonne comme un hommage à ceux qui risquent leur vie pour en sauver d’autres, rappelant à tous l’importance de la préparation et de la coopération dans les sports extrêmes comme la spéléologie.

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L’ONU prévient que le conflit n’est pas « terminé » en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

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L'ONU prévient que le conflit n'est pas "terminé" en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

L’ONU prévient que le conflit n’est pas terminé en Syrie, tandis que les nouvelles autorités cherchent à rassurer la population.

L’Organisation des Nations Unies a récemment mis en garde contre une fausse perception de la paix en Syrie, soulignant que les hostilités se poursuivent malgré les efforts des nouveaux dirigeants pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité.

Les combats dans le nord du pays entre les forces kurdes et des groupes soutenus par la Turquie continuent d’alimenter l’instabilité, notamment après la chute du régime de Bachar al-Assad. Ces affrontements, qui se sont intensifiés suite à l’offensive rebelle ayant renversé le régime le 8 décembre, mettent en lumière la fragilité de la situation. Les États-Unis ont prolongé un cessez-le-feu temporaire entre ces factions, signe de leur implication dans la recherche d’une solution pacifique.

Les nouvelles autorités, dominées par des islamistes radicaux, promettent une pacification et une réunification du pays. Cependant, le chef militaire du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Mourhaf Abou Qasra, annonce la dissolution des factions armées pour les intégrer dans une structure militaire unifiée. Cette démarche est perçue comme une tentative de consolider leur pouvoir et de présenter une image plus modérée, en appelant à la levée des sanctions internationales.

Sur le plan diplomatique, plusieurs nations ont rétabli des contacts avec le nouveau pouvoir syrien. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des émissaires à Damas, tandis que les États-Unis ont établi un dialogue direct avec HTS. Ces actions montrent une volonté de s’engager avec le nouveau régime, malgré les réserves et la méfiance persistantes.

Israël, de son côté, reste sur ses gardes. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment tenu une réunion sécuritaire au mont Hermon, illustrant les inquiétudes israéliennes face à un voisin syrien en pleine mutation. Les frappes israéliennes sur des sites militaires syriens soulignent la défiance envers les nouvelles autorités, accusées de masquer leurs intentions derrière un discours de paix.

Sur le terrain, les Syriens tentent de reconstruire leur vie. Dans les souks de Damas, les commerçants effacent les traces du régime précédent et les prix des denrées de première nécessité baissent, signe d’un retour à la normalité. Toutefois, l’ONU et les organisations humanitaires mettent en garde contre un retour massif des réfugiés, soulignant que le pays manque encore cruellement de services de base et de stabilité politique.

L’avenir de la Syrie reste incertain. Les nouvelles autorités, tout en cherchant à rassurer, doivent prouver leur capacité à gouverner de manière inclusive et à garantir la sécurité de toutes les communautés du pays, dans un contexte où les minorités craignent pour leur avenir. Le chemin vers une paix durable et une véritable reconstruction est encore long, et la communauté internationale observe de près les développements dans ce pays déchiré par plus d’une décennie de guerre.

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