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Premiers retours de passagers en Eurostar depuis Londres, pressés d’arriver pour Noël

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A condition de s’être organisés pour se faire dépister à temps, des passagers français, mais aussi britanniques résidant en France, ont profité mercredi matin de la reprise des liaisons en Eurostar pour rentrer passer Noël en famille.

Peu avant le départ du premier train à la gare londonienne de Saint-Pancras à 09H06 locales et GMT, le terminal restait bien calme.

Quelques passagers se pressent aux guichets ou se présentent à l’embarquement, traînant leurs valises et sortant leur sésame: un résultat négatif de test du Covid-19.

« J’avais déjà pris un billet lundi, finalement ils l’ont repoussé à aujourd’hui, j’espère pouvoir partir », explique à l’AFP Francesco, 28 ans, étudiant dans la capitale britannique. « Les vacances en famille, c’est important. »

« Sur le premier train il y a soixante personnes » sur un potentiel de près de 900 places disponibles, a précisé à l’AFP un porte-parole d’Eurostar.

« Encore huit heures »

Assise sur un banc, Sheila Finnan, Britannique habitant à Paris, attend le résultat de son test, faute d’avoir pu prendre le train de 9H00. « De recommandé », un test négatif est devenu « exigé », dit-elle, se préparant à attendre « encore huit heures » dans le hall, à moins qu’elle ne parvienne à prendre un billet plus tôt.

Après deux tentatives de départ en avion avortées depuis lundi, Valentin Floch, chef cuisinier de 28 ans qui quitte définitivement Londres pour travailler au Luxembourg, s’est « rabattu » sur un Eurostar pour Lille, pour ensuite rejoindre Paris. « On a fait un test PCR, tous les deux négatifs, dans une clinique privée ».

En tout, la facture du voyage atteint presque le millier de livres sterling (autour de 1.100 euros). Eurostar a rajouté des trains « à la dernière minute » pour Paris, « du coup on a payé plus cher pour aller à Lille », souffle sa compagne, Caroline Garnier.

« Ca fait trois mois qu’on a prévu notre date » pour rentrer en France, « on a un peu pas eu de chance », constate le couple.

Ce n’est que mardi soir, 48 heures après avoir interdit les arrivées du Royaume-Uni en raison d’une souche, selon Londres, plus contagieuse du nouveau coronavirus, que les autorités françaises ont ouvert la voie au retour de leurs ressortissants.

Les Français et les étrangers qui résident en France ou dans l’espace européen, ainsi que ceux qui « doivent effectuer des déplacements indispensables », peuvent désormais repasser la frontière mais doivent « disposer, avant le départ, du résultat d’un test négatif  (…) de moins de 72 heures », soit PCR, soit antigénique, à condition qu’il soit sensible au coronavirus et à son variant, selon le gouvernement français.

A Saint-Pancras, des agents distribuent des listes de laboratoires permettant de se faire tester. Certains passagers sont repartis bredouilles, sans avoir pu prendre le train.

« Pas de rush »

Sur le port de Calais également, des véhicules avec passagers ont débarqué en provenance de Douvres dans la nuit de mardi à mercredi, après la réouverture du trafic sortant accompagné du Royaume-Uni, a constaté un correspondant de l’AFP.

Du côté du tunnel sous la Manche, le premier passager est passé vers 02H00 du matin, et les premiers camions devaient –le temps de faire les tests– franchir le Pas-de-Calais en fin de matinée, selon une porte-parole de Getlink (Eurotunnel).

Clément Beaune, secrétaire d’État français aux Affaires européennes, a évoqué une « adaptation » du nombre de trains et avions reliant le Royaume-Uni à la France en accord avec les opérateurs, pour satisfaire un possible pic de la demande.

« On n’a pas constaté un afflux de réservations, donc il n’a pas de raison de rajouter des trains. (…) Il n’y a pas de rush », a indiqué le porte-parole d’Eurostar.

La compagnie a repris son service –très réduit pour cause de pandémie– de quatre allers-retours Londres-Paris et deux allers-retours Londres-Bruxelles par jour.

Air France a parallèlement réactivé mercredi son programme habituel, soit quatre allers-retours entre Paris et Londres, deux entre Paris et Manchester et un entre Paris et Edimbourg.

Pendant les 48 heures de suspension des flux en provenance du Royaume-Uni, Air France n’avait maintenu que deux allers pour Londres et un pour Manchester, les avions revenant sans passagers mais avec des marchandises cargo à bord.

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Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

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Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

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Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

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Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

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Europe

La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

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