Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Premier week-end reconfiné, dans une ambiance de lassitude

Article

le

premier-week-end-reconfine,-dans-une-ambiance-de-lassitude

Moins de six mois après le déconfinement, les Français renouent avec un week-end cloitrés chez eux, mais la pilule destinée à freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 semble plus difficile à avaler, notamment pour les petits commerçants aux abois.

Malgré un week-end d’automne plutôt doux côté météo, les Français ne pourront pas flâner comme à l’habitude sur les grands boulevards parisiens ou sur les quais du Rhône.

Les règles de ce confinement allégé, entré en vigueur vendredi, sont claires: comme au printemps, on ne peut « prendre l’air » que pendant une heure maximum et dans un rayon d’un kilomètre de son domicile. Les dérogations permettent aussi d’aller faire ses courses ou d’aller chez le médecin.

Mais tous les restaurants, bars et autres commerces jugés « non essentiels » doivent garder le rideau baissé. Même si certains font de la résistance.

Ainsi, des maires de villes petites et moyennes, comme Perpignan, Brive ou Chalon-sur-Saône, ont pris des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces non alimentaires sur leur commune, dénonçant l' »inégalité » de traitement face à la grande distribution et la vente en ligne. Plusieurs préfectures ont demandé le retrait de ces arrêtés.

« Le commerce de proximité, déjà fragilisé par le commerce en ligne, est aujourd’hui en danger de mort », s’est insurgée la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

Les appels se multiplient pour la réouverture des librairies. Samedi, en soutien aux libraires, quatre auteurs de bande dessinée, dont Jul et Catherine Meurisse, ont démissionné de leurs responsabilité de parrains de l’Année de la BD du ministère de la Culture.

« Je me bats tous les jours pour apporter des solutions concrètes aux commerçants », a répondu samedi dans le journal Le Parisien le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, disant comprendre la « colère » des commerçants, « d’autant plus que les fêtes de Noël approchent ». « Mais je veux être très clair: la solution n’est pas  d’enfreindre les règles dont dépend la sécurité sanitaire de tous ».

Par ce nouveau confinement prévu « a minima » jusqu’au 1er décembre, le gouvernement vise un retour à « environ 5.000 » cas de contaminations par jour, contre près de 50.000 enregistrés vendredi.

« Illusoire »

Avec l’espoir de faire ensuite baisser la pression sur le système hospitalier. Selon les derniers chiffres publiés vendredi, 3.368 malades du Covid-19 sont désormais en réanimation ou en soins intensifs, avec 422 nouvelles admissions par rapport à la veille. Les autorités craignent la saturation dans les prochaines semaines.

Le nombre de lits de réanimation, relevé de 5.100 à 5.800 après la première vague épidémique, était monté à 6.400 en début de semaine et devrait bientôt dépasser 7.000, selon le ministre de la Santé Olivier Véran.

Les grandes villes, notamment la capitale, n’avaient pas retrouvé vendredi l’allure de ville-fantômes du printemps et certains s’inquiètent d’un confinement moins bien suivi.

« J’ai l’impression quand même que globalement la population française a compris la gravité de la situation dans laquelle nous étions et la gravité de la situation qui peut advenir », a estimé samedi sur BFMTV Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive à l’hôpital Avicenne de Bobigny.

Malgré tout, « il est illusoire de penser qu’un confinement de quatre semaines nous permettra de passer Noël comme si de rien n’était », a mis en garde dans le journal Le Figaro Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm. « La durée du confinement va dépendre de son efficacité, mais il faudra dans tous les cas opter pour un déconfinement prudent: fermeture de certains commerces, mise en place éventuelle d’un couvre-feu, etc. ».

Comme lors du premier confinement, les Français qui veulent prendre l’air ou aller au marché ce samedi doivent se munir d’une attestation temporaire, sous peine d’une amende de 135 euros.

Il y a en revanche trois changements majeurs par rapport au printemps: écoles, collèges et lycées rouvriront lundi après les vacances de la Toussaint, on pourra rendre visite aux résidents des Ehpad et le travail sur site pourra continuer, même si le recours au télétravail devient la règle.

Les autorités feront le point tous les 15 jours sur l’évolution de l’épidémie qui a fait plus de 36.500 morts, pour voir si les mesures doivent être renforcées ou allégées.

D’ores et déjà, le gouvernement, qui doit faire face aussi au choc de l’attentat islamiste de jeudi à Nice, prévoit que ce nouveau confinement pèsera lourd sur l’économie française: le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 11%, a indiqué M. Le Maire.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

Article

le

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

Lire Plus

Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

Article

le

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

Lire Plus

France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

Article

le

La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

Lire Plus

Les + Lus