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Premier tête-à-tête Biden-Johnson sur fond de tensions liées au Brexit

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Joe Biden et Boris Johnson se rencontrent jeudi pour la première fois en tête-à-tête et espèrent s’accorder sur une nouvelle « Charte de l’Atlantique », dans un contexte brouillé par le délicat dossier du Brexit et ses conséquences en Irlande du Nord.

Arrivé mercredi soir au Royaume-Uni pour son premier déplacement à l’étranger comme président, Joe Biden démarre son intense tournée européenne par une rencontre avec le Premier ministre britannique à Carbis Bay, une petite station balnéaire du Sud-Ouest de l’Angleterre.

C’est également là que doit se tenir de vendredi à dimanche un sommet du G7 consacré en particulier à la pandémie de coronavirus et la crise climatique.

Selon la Maison Blanche, M. Biden va annoncer l’achat « historique » par son pays de 500 millions de doses de vaccins Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 afin d’en faire don à 92 pays défavorisés via le dispositif Covax, « la plus grosse commande et donation de vaccins réalisée par un seul pays.

Joe Biden rendra également visite dimanche à la reine Elizabeth II au château de Windsor puis participera au sommet de l’Otan avant un autre sommet avec l’Union européenne.

Son long déplacement en Europe culminera mercredi prochain à Genève par sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine.

« Les Etats-Unis sont de retour! », a lancé M. Biden peu après son arrivée au Royaume-Uni, reprenant ainsi le message qu’il martèle depuis son arrivée au pouvoir voilà cinq mois. « Et les démocraties du monde entier sont unies pour affronter les défis les plus difficiles ».

Pour la journée de jeudi, Londres espère la mise au point d’une nouvelle « Charte de l’Atlantique » conçue sur le modèle de la Charte signée par Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt.

Elle doit affirmer que « si le monde a changé par rapport à 1941, les valeurs restent les mêmes » concernant la défense de la démocratie, la sécurité collective et le commerce international, a fait savoir Downing Street.

Le document « reconnaîtra également des défis plus récents, comme la nécessité de faire face à la menace que représentent les cyberattaques, d’agir de toute urgence pour lutter contre le changement climatique et protéger la biodiversité et, bien sûr, d’aider le monde à mettre fin à la pandémie de coronavirus et à s’en remettre », est-il précisé.

Les deux dirigeants doivent également discuter d’une reprise des voyages entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis après la pandémie ainsi que d’un futur accord permettant une meilleure coopération dans le secteur technologique.

Les deux pays sont liés par ce qu’ils appellent traditionnellement une « relation spéciale », vantée à ce titre par des générations de dirigeants britanniques.

Boris Johnson, qui rêve d’un Royaume-Uni rayonnant sur la scène internationale après avoir claqué la porte de l’UE, préfère, lui, éviter ce terme.

« Mais cela n’enlève en rien l’importance que nous accordons à notre relation avec les États-Unis, qui sont notre plus proche allié », a tenu à préciser son porte-parole.

Pour la Maison Blanche, l’expression reste valable. Joe Biden, fier de ses origines irlandaises, « affirmera la force durable de la relation spéciale » avant de souligner les priorités américaines au G7, notamment les valeurs démocratiques communes, le changement climatique et la reprise après la pandémie, selon sa porte-parole Jen Psaki.

Positions communes

Boris Johnson a été le premier dirigeant européen que Joe Biden a appelé après avoir succédé à Donald Trump en janvier.

Même si les accents populistes de « BoJo » lui ont valu des comparaisons avec Donald Trump, qui ne tarissait pas d’éloges à son égard, le dirigeant conservateur est beaucoup plus en phase avec l’administration de Joe Biden sur les grands sujets internationaux.

Les deux dirigeants affichent une détermination commune à lutter contre la crise climatique, et partagent des positions similaires quant aux défis posés par la Chine et la Russie.

Quelques jours avant le sommet du G7, Londres a soutenu le projet de taux d’imposition minimal pour les sociétés défendu par Joe Biden, avec une meilleure répartition des recettes fiscales provenant des multinationales, en particulier les géants du numérique.

Accord commercial?

Pourtant, d’importants points de crispation persistent sur l’Irlande du Nord, Washington n’appréciant pas les tentatives de Londres de revenir sur ses engagements commerciaux envers l’UE pris dans le cadre du Brexit.

La Maison Blanche a averti le gouvernement britannique que tout accroc à l’accord de paix de 1998 pourrait compromettre la réussite d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, tant convoité par M. Johnson.

Selon le quotidien britannique The Times paru jeudi, la plus haute diplomate américaine en poste en Grande Bretagne, Yael Lempert, a accusé Londres d' »attiser » par son attitude les tensions en Irlande du Nord.

L’UE a de son côté prévenu mercredi qu’elle n’hésiterait pas à adopter une réponse ferme si Londres refusait de mettre en oeuvre les dispositions spécifiques post-Brexit en Irlande du Nord, à l’origine de vives tensions dans la province britannique.

L’accord dit du Vendredi Saint, obtenu avec l’implication de l’ancien président américain Bill Clinton, avait mis un terme aux violences entre républicains (majoritairement catholiques) et unionistes (surtout protestants) qui avaient fait quelque 3.500 morts en 30 ans en Irlande du Nord.

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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