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Poutine se défend d’avoir un palais, l’équipe de Navalny appelle à manifester

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Vladimir Poutine s’est défendu lundi d’être le propriétaire d’un immense palais exposé dans une enquête de l’équipe de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny, qui a appelé à de nouvelles manifestations dimanche en Russie.

L’intervention du président russe en personne et ce nouvel appel de l’opposition interviennent après le succès d’une première journée de protestation samedi qui a vu des dizaines de milliers de Russes braver une interdiction de manifester, dans plus d’une centaine de villes.

M. Navalny sera lui face aux juges, dès le 2 février, et risque un long séjour en prison.

Dans une enquête vidéo vue plus de 88 millions de fois sur Youtube, il a soutenu que Vladimir Poutine profitait d’une somptueuse propriété financée par la corruption sur les bords de la mer Noire.

« Je n’ai pas vu ce film, faute de temps (…) Rien de ce qui est montré dedans comme étant mes biens ne m’appartient à moi ou à mes proches », a répondu lundi le maître du Kremlin, lors d’une rencontre télévisée avec des étudiants russes.

Dénonçant des affirmations visant à « laver le cerveau » des Russes, il a évoqué l’absence de toutes preuves. Une réaction notable, alors que Vladimir Poutine refuse toujours de prononcer publiquement le nom de son principal détracteur.

« Pour la liberté ! »

Alexeï Navalny a été emprisonné à son retour en Russie, le 17 janvier, après une convalescence de plusieurs mois en Allemagne pour un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin.

Pour dénoncer son arrestation, il a lancé un appel à manifester et publié son enquête virale sur « le palais de Poutine ».

Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue. Fait marquant, les manifestations ont eu lieu partout en Russie et pas seulement à Moscou.

Plus de 3.700 protestataires ont été interpellés, parfois brutalement. A Moscou, selon l’agence TASS, 30 d’entre eux ont été condamnés à de courtes peines allant jusqu’à 15 jours de prison.

L’ONG spécialisée OVD-Info signale toutefois que des affaires pénales, qui prévoient des peines plus lourdes, ont été ouvertes contre au moins 15 manifestants.

M. Poutine a critiqué ces actions non-autorisées, estimant que chacun devait s’exprimer « dans le cadre de la loi ».

Il a aussi accusé les organisateurs de la contestation d’avoir mobilisé des « mineurs », les messages pro-Navalny ayant été largement relayées sur les réseaux sociaux et portées par la jeunesse, notamment des adolescents.

« C’est ce que font les terroristes quand ils mettent des enfants et des femmes devant eux », a-t-il dit.

Le mouvement de Navalny a néanmoins appelé à manifester à nouveau le 31 janvier à midi « dans toutes les villes de Russie ». « Pour la liberté de Navalny, pour la liberté de tous et pour la justice », a indiqué sur Twitter Léonid Volkov, un proche de l’opposant.

La date a été choisie du fait de sa proximité avec le 2 février, lorsque Alexeï Navalny comparaîtra devant un tribunal qui doit décider si sa peine de trois ans et demi de prison avec sursis de 2014, sera transformée en peine de prison ferme.

Il lui est reproché d’avoir violé son contrôle judiciaire russe, alors qu’il était soigné à Berlin.

« Ingérence »

Les principales puissances occidentales ont appelé à sa libération.

L’Union européenne a même décidé de dépêcher le représentant de sa diplomatie Josep Borrell à Moscou début février et envisage l’adoption de sanctions, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources diplomatiques.

Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a lui rappelé lundi « le droit à la liberté d’expression et de rassemblement pacifique ».

Moscou a de son côté adressé des « protestations vigoureuses » à l’ambassadeur américain, accusant ses services d’avoir soutenu les manifestations sur son site internet.

L’ambassade avait appelé les Américains à la prudence en marge des rassemblements de soutien à Alexeï Navalny, précisant les lieux où ils se déroulaient, puis dit soutenir « le droit de tous à manifester pacifiquement ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a en outre dénoncé le rôle des acteurs numériques américains, évoquant une « ingérence dans nos affaires intérieures ».

Malgré les tentatives de pression des autorités russes, les réseaux sociaux, notamment Instagram ou YouTube mais aussi le chinois TikTok, sont devenus en Russie un espace de contestation où les appels à manifester sont nombreux.

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

Selon la coalition Kick Big Polluters Out, la COP28 est envahie par les lobbyistes des énergies fossiles, mettant en danger les discussions sur le changement climatique.

La 28e Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, actuellement en cours à Dubaï, est marquée par la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles. Selon une étude de la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), au moins 2 456 lobbyistes représentant ces industries ont obtenu une accréditation pour participer à l’événement, un chiffre quatre fois supérieur à celui de la précédente COP27.

La situation est si préoccupante que les ONG affirment que ces lobbyistes sont la principale raison pour laquelle la COP28 est plongée dans un brouillard de déni climatique. Cette augmentation massive du nombre de lobbyistes des énergies fossiles menace sérieusement les discussions sur le changement climatique et les mesures à prendre pour lutter contre ce problème mondial.

Si l’on considère ces lobbyistes comme une délégation, ils constitueraient la troisième plus grande présence à la COP28, derrière le Brésil et les Émirats arabes unis. Cette présence massive dépasse largement celle des délégations des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, ainsi que celle des représentants des populations indigènes.

Parmi les lobbyistes des énergies fossiles accrédités, on trouve des personnalités influentes telles que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France. L’Italie a emmené des cadres d’Eni, tandis que l’Union européenne a fait venir des employés de BP, Eni et ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont également mobilisé leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor. Notons également que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est lui-même directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.

La présence massive de lobbyistes des énergies fossiles à la COP28 suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les décisions et les engagements pris lors de cette conférence cruciale. Le retrait progressif des énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz et le charbon, est au cœur des enjeux de la COP28, et la présence de ces lobbyistes soulève des questions sur leur rôle et leur influence dans les négociations climatiques.

Cette situation met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la participation d’acteurs industriels et la prise de décisions visant à lutter efficacement contre le changement climatique. Les ONG et les défenseurs de l’environnement appellent à une plus grande transparence et à des mesures pour réduire l’influence des intérêts industriels sur les discussions climatiques mondiales.

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

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Guerre entre Israël et le Hamas : l’armée israélienne annonce avoir repris les combats

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Guerre entre Israël et le Hamas : l'armée israélienne annonce avoir repris les combats

L’armée israélienne a confirmé avoir « repris » ses frappes sur une partie de ce territoire, accusant le Hamas d’avoir « violé » la trêve en tirant vers le territoire israélien.

La trêve entre Israël et le Hamas, qui avait apporté un fragile répit dans la région, a pris fin sans qu’un nouvel accord puisse être conclu. La situation s’est rapidement détériorée, avec des sirènes d’alerte à la roquette retentissant dans plusieurs localités israéliennes et des frappes aériennes ainsi que des tirs d’artillerie constatés dans la ville de Gaza.

L’armée israélienne a annoncé avoir repris les « combats » contre le Hamas, invoquant la violation de la trêve par le mouvement islamiste. Tsahal a déclaré sur le réseau social X : « Le Hamas a violé la pause opérationnelle en tirant des roquettes vers le territoire israélien », justifiant ainsi la reprise des opérations militaires. Cette escalade a provoqué des moments de panique parmi les populations civiles des deux côtés.

Peu avant l’expiration de la trêve, le système de défense antiaérien israélien a réussi à intercepter avec succès un tir de roquette en provenance de la bande de Gaza. Cependant, des pertes tragiques ont été signalées du côté palestinien, avec six Palestiniens tués dans un raid aérien israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Deux enfants ont également perdu la vie dans des raids aériens sur la ville de Gaza, selon un médecin de l’hôpital Ahli Arab.

La trêve avait vu la libération de plusieurs otages des deux côtés. Six otages israéliens ont été libérés par le Hamas, rejoignant deux autres qui avaient été relâchés plus tôt dans la journée. En échange, Israël a libéré trente Palestiniens, principalement des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes, conformément à l’accord négocié. Cette trêve avait déjà permis la libération de 80 otages israéliens, principalement des femmes et des enfants, ainsi que de 240 prisonniers palestiniens. Toutefois, un certain nombre d’étrangers et de binationaux, dont la plupart étaient des Thaïlandais travaillant en Israël, avaient également été pris en otage.

La situation reste tendue dans la région, avec des inquiétudes croissantes quant à la poursuite des hostilités et à l’impact sur les civils pris au milieu de ce conflit. Les efforts diplomatiques visant à rétablir un cessez-le-feu durable se poursuivent, mais la route vers la paix semble plus incertaine que jamais.

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