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Culture

Portrait : Paul Valéry, un sétois poète, écrivain et philosophe

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Né à Sète en 1871, il s’éteint en 1945. Poète, écrivain et philosophe, il repose au cimetière marin à Sète. Un père d’origine corse et une mère génoise, c’est en 1876 que le petit garçon entre chez les Dominicains pour débuter sa scolarité, et poursuit ses études au collège de Sète avant de rejoindre le lycée de Montpellier.

En 1889, il entame des études de droit. C’est à cette période qu’il publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille. Sa poésie de l’époque s’inscrit dans un mouvement symboliste. En 1890, sa rencontre avec Pierre Louÿs est déterminante pour  toute sa vie de poète. C’est ce dernier qui lui présente André Gide et l’introduit dans le cercle restreint de Stéphane Mallarmé. Paul Valéry restera fidèle à Mallarmé jusqu’à sa mort. Ses premiers textes sont publiés dans la revue L’Ermitage.

En 1892, Paul Valéry découvre Gênes et ressent une douleur existentielle le poussant à choisir sa voie, la nommant lui-même  » La vie de l’esprit « . Mais il ne renonce pas à la poésie, car selon lui,  » « tout poème n’ayant pas la précision exacte de la prose ne vaut rien ». Il s’accorde à énoncer qu’il considère cette nuit passée à Gênes comme sa véritable origine, le début de sa vie mentale. C’est en 1894, alors âgé de 23 ans, que le poète s’installe à Paris.

Il travaille comme rédacteur au ministère de la Guerre, et il se lie avec Paul Léautaud. Il reste à distance de l’écriture poétique pour se consacrer à la connaissance de soi et du monde. De 1900 à 1922, il est le secrétaire particulier d’Édouard Lebey, administrateur de l’agence Havas, il s’affaire chaque jour à rédiger ses  » Cahiers « , journal intellectuel et psychologique dont l’essentiel n’est publié qu’après sa mort. Cette période le trouve régulièrement aux côtés de Stéphane Mallarmé dans un de club organisant des rencontres littéraires, il en devient l’un des plus fidèles adhérents.

C’est au cours de l’année 1917, avec le soutien d’André Gide, qu’il revient à la poésie, il compose  » la jeune Parque  » brisant ainsi ce long silence de sa vie de poète. En 1920, il écrit  » le cimetière marin  » suivi en 1922 par  » Charmes « . Toujours influencé par Stéphane Mallarmé, il privilégie toujours, dans ses poèmes le sens et l’inspiration. Il déclare alors :  » Mes vers ont le sens qu’on leur prête « .

Après la Première Guerre mondiale, il devient une sorte de « poète officiel », immensément célèbre. Mais dupe, il s’en amuse malgré les honneurs qui lui sont rendus. Il est élu membre de l’Académie française. Dans le discours de réception qu’il prononce, Paul Valéry fait l’éloge d’Anatole France, son prédécesseur, sans prononcer son nom une seule fois. En effet il ne pardonnait pas à Anatole France de s’être autrefois opposé à la publication de poèmes de Mallarmé.

Son œuvre véritable, pendant ce temps, continue toujours dans l’ombre. La profondeur des réflexions qu’il a émises dans des ouvrages exigeants (Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, La Soirée avec monsieur Teste), et sur le devenir de la civilisation (Regards sur le monde actuel) ainsi que sa vive curiosité intellectuelle en ont fait un interlocuteur privilégié de personnalités telles que Henri Poincaré, Louis de Broglie, Henri Bergson, Auguste Perret, et Albert Einstein.

Sous l’Occupation, Paul Valéry, refuse de collaborer, prononce, et, en sa qualité de secrétaire de l’Académie française l’éloge funèbre d’ «Henri Bergson ». Cette prise de position lui vaut de perdre ce poste, comme celui d’administrateur du Centre universitaire méditerranéen de Nice. En 1942, il dédicace un de ses livres à Hélène Berr, ce qui décide la jeune femme à tenir son journal. Elle sera considérée comme l’  » Anne Frank française ».

Il meurt le 20 juillet 1945 quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sont alors organisées des funérailles nationales à la demande du général de Gaulle. il est inhumé à Sète, dans la partie haute de ce cimetière marin qu’il avait célébré dans son poème :

 » Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes… »

Il repose dans le caveau de son grand-père, Giulio Grassi. Les quelques vers en guise d’épitaphe proclament :

 » O récompense après une pensée, Qu’un long regard sur le calme des dieux.

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Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh

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Culture : Cent ans après les "Tournesols", la National Gallery célèbre Van Gogh

La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.

La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.

L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.

Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.

Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.

Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.

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Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

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Les descendants de Gustave Eiffel s'opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.

L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.

Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.

Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.

Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.

Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.

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