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Pologne : le gouvernement Tusk face à un test crucial après la victoire du nationaliste Nawrocki

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Le Premier ministre polonais demande la confiance du Parlement pour affronter une cohabitation tendue avec le nouveau président élu, issu de la droite souverainiste.

Le gouvernement polonais dirigé par Donald Tusk se soumet ce mercredi à un vote de confiance au Parlement, dans un contexte politique fragilisé par la récente élection du candidat nationaliste Karol Nawrocki à la présidence. Ce scrutin, perçu comme un revers pour la coalition au pouvoir, pourrait marquer un tournant dans l’équilibre politique du pays.

Le nouveau chef de l’État, proche de l’ancien président américain Donald Trump et soutenu par le parti conservateur Droit et Justice (PiS), incarne une ligne souverainiste susceptible de contrecarrer les réformes pro-européennes de Tusk. Nawrocki, élu avec 51 % des voix face au maire libéral de Varsovie Rafal Trzaskowski, pourrait utiliser son droit de veto pour bloquer les projets du gouvernement, notamment sur les questions sociétales comme l’avortement ou les droits des couples homosexuels.

Bien que la coalition au pouvoir dispose d’une majorité solide à la Diète (242 sièges sur 460), des divisions internes persistent, en particulier avec le Parti paysan, favorable à une politique migratoire plus restrictive. Tusk, qui promet un « nouveau départ » pour son gouvernement, devra également composer avec un président hostile sur la scène internationale, où Nawrocki a déjà exprimé son opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et critiqué l’accueil des réfugiés ukrainiens en Pologne.

La cohabitation entre l’exécutif et la présidence s’annonce difficile, avec des répercussions possibles sur les relations avec Bruxelles, notamment concernant l’état de droit. Nawrocki, qui prendra ses fonctions le 6 août après validation des résultats par la Cour suprême, pourrait ralentir les réformes judiciaires engagées par Tusk, tout en renforçant l’opposition du PiS. Le président sortant Andrzej Duda a d’ores et déjà mis en garde contre toute contestation du scrutin, affirmant que le choix des électeurs était « irréversible ».

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