France
Policiers brûlés à Viry-Châtillon: les 13 jeunes de retour aux assises

La cour d’assises de Paris juge à partir de mardi, en appel, treize jeunes hommes accusés d’avoir blessé en 2016 quatre policiers, en incendiant leurs voitures par le jet de cocktails Molotov, dans un quartier sensible de l’Essonne.
Le nouveau procès de cette affaire – qui avait eu un très fort retentissement médiatique et politique – doit durer six semaines.
Il se tient devant la cour d’assises des mineurs puisque trois des accusés étaient âgés de moins de 18 ans au moment des faits.
A l’ouverture, la cour déterminera si les débats se tiennent à huis clos, comme en première instance.
A l’issue du premier procès en décembre 2019, huit accusés avaient été condamnés à des peines de 10 à 20 ans de réclusion par la cour d’assises des mineurs de l’Essonne et cinq avaient été relaxés.
Le parquet général de Paris avait fait appel du verdict.
Des policiers en feu
Le 8 octobre 2016, en plein jour à Viry-Châtillon, une vingtaine de jeunes prennent d’assaut deux voitures de police stationnées à proximité du quartier de la Grande Borne – une vaste cité d’habitat social comptant des milliers de logements – considéré comme l’un des plus sensibles d’Île-de-France.
En quelques secondes, ils brisent les vitres et jettent dans l’habitacle des cocktails Molotov.
Dans une première voiture, les deux sièges avant s’enflamment.
Un adjoint de sécurité de 28 ans et une gardienne de la paix de 39 ans prennent feu.
Les accusés de cette violente attaque avaient entre 16 et 21 ans au moment des faits. Lors du premier procès, le ministère public avait requis une condamnation pour les treize et réclamé des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.
Huit avaient été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique.
Les avocats des parties civiles avaient qualifié le verdict rendu d' »incompréhensible » et « d’inquiétant ».
Du côté de la défense, Me Arnaud Simonard (dont le client avait été acquitté) estime que plus de quatre ans après les faits, « il y aura une approche différente » de celle du premier procès.
« Le fait que ça soit jugé à Paris et non plus dans l’Essonne, avec un délai plus long, va permettre des débats moins anesthésiés par l’émotion et plus sereins et techniques », estime cet avocat, promettant une « défense plus combative ».
Le pronostic vital d’un des quatre policiers avait été un temps engagé et il avait été plongé dans le coma pendant plusieurs semaines.
Sa collègue avait été touchée par des pierres une fois sortie de la voiture transformée en torche, alors qu’elle avait le haut du corps en flammes.
« J’ai des enfants, aidez-moi », l’avait entendu dire un de ses agresseurs présumés, qui avait confié plus tard à une amie que ça lui avait fait « un pincement au coeur ».
Les deux agents étaient parvenus à s’extirper de l’autre voiture, alors qu’un cocktail Molotov était tombé sur la banquette arrière. Ils avaient été blessés plus légèrement.
L’ensemble de la classe politique s’était émue, le président François Hollande dénonçant alors une agression « inqualifiable et intolérable » et réclamant « une peine à la mesure de la gravité » de l’acte.
« Il s’agit des faits parmi les plus graves à l’encontre de policiers ces dernières années, des faits d’une sauvagerie inouïe », dit à l’AFP Me Thibault de Montbrial, l’avocat d’une policière prise pour cible.
Selon l’enquête, les jeunes – des amis membres d’une bande de la Grande Borne – avaient planifié depuis quelques jours de « niquer des keufs ».
Les accusés ont nié, certains reconnaissant une présence a minima, des lancers de pierres, mais jamais de cocktails Molotov.
« Le procès en premier instance a permis de révéler au fur et à mesure des débats un certain nombre d’anomalies dans l’enquête, notamment dans les retranscriptions des propos accusateurs », assure Me Simonard pour la défense.
Le verdict est attendu le 16 avril.
France
Réforme des retraites : nouvelle journée de mobilisation avec des perturbations à prévoir

Les opposants à la réforme des retraites appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 28 mars. Pour cette dixième journée d’action, environ 150 rassemblements sont prévus dans toute la France.
Les autorités prévoient un total de 650 000 à 900 000 manifestants, dont 70 000 à 100 000 à Paris. Les syndicats, qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, n’hésitent pas à perturber les secteurs de transport et de carburant.
Une forte présence policière a été annoncée pour assurer la sécurité de la journée. En effet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le déploiement de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris, en raison de la présence possible de « plus de 1 000 éléments radicaux ». Cette présence est inédite et démontre l’importance de l’enjeu pour les autorités.
Côté transport, la circulation des trains reste perturbée, avec notamment trois TGV sur cinq et un TER sur deux. Les RER seront également touchés, avec 40 % des RER supprimés sur les lignes A et B à Paris. Les lignes de métro connaîtront également des perturbations, sauf sur les lignes automatisées 1 et 14 et sur la 3bis, la 7bis et la 9.
Les automobilistes ne seront pas épargnés, avec 15 % des stations-service à court d’au moins un carburant. Les deux tiers des raffineries ont arrêté leur production, ce qui a entraîné des pénuries de carburants notamment dans l’Ouest et le Sud.
Enfin, dans l’enseignement primaire, environ 30 % des professeurs seront en grève selon la FSU, principal syndicat.
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient après la manifestation du 24 mars dernier qui a rassemblé plus de trois millions de personnes selon les syndicats. Les autorités craignent des violences et appellent chacun à faire preuve de calme.
France
Réforme des retraites : la popularité de Macron en nette baisse, selon un sondage

Le président de la République chute à 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL.
Emmanuel Macron n’a jamais été aussi impopulaire depuis 2018. La cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre de 6 points en mars par rapport à février, avec 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL effectué en pleine contestation de la réforme des retraites et publié lundi 27 mars. Il s’agit du plus bas niveau atteint par le chef de l’Etat dans ce baromètre depuis novembre 2018 et le début de la crise des gilets jaunes.
La Première ministre Elisabeth Borne perd, elle aussi, deux points en un mois, avec 28% des sondés disant nourrir une bonne opinion de son action, soit son plus mauvais résultat depuis son accession à Matignon en mai 2022. À la veille d’une dixième journée d’action dans toute la France, le sondage montre aussi un léger tassement de l’opposition à la réforme des retraites : 57% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas mettre en œuvre cette réforme, contre 61% au début du mois de mars.
Plus de deux tiers des sondés se disent aussi opposés au report de l’âge légal de départ à 64 ans, prévu par le texte qui est actuellement aux mains du Conseil constitutionnel.
Enquête menée les 24 et 25 mars auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.
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France
Gérald Darmanin annonce un dispositif de sécurité « inédit » mardi, avec 13 000 policiers et gendarmes mobilisés

Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé lors d’une conférence de presse, à la veille de la 10e journée de manifestations nationales à l’appel de l’intersyndicale.
Un important dispositif de sécurité sera déployé ce mardi en France, à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5 500 à Paris. Le ministre a également appelé au calme et a prévenu que plus de 1 000 éléments radicaux, dont certains viennent de l’étranger, pourraient être présents dans la capitale, ainsi que dans d’autres villes de France comme Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
Ces personnes, issues de l’ultragauche et de l’extrême gauche, pourraient selon lui mener des actions violentes pour « déstabiliser les institutions et mettre la France à feu et à sang ». Le ministère de l’Intérieur a dénombré depuis le 16 mars, 114 actes de vandalisme contre des permanences, 128 contre des bâtiments publics, 2 179 incendies volontaires, ainsi que 891 policiers et gendarmes blessés.
Le week-end dernier, la manifestation non autorisée contre des retenues d’eau à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à de violents affrontements entre les gendarmes et les manifestants. Le ministre a déploré que 47 gendarmes aient été blessés, ainsi que deux manifestants dont le pronostic vital est engagé.
Ce déploiement massif de forces de l’ordre s’explique par l’anticipation de « risques très importants à l’ordre public ». Les autorités appellent donc à la vigilance et au respect des consignes de sécurité pour que les manifestations se déroulent dans le calme et la sérénité
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