Planète
Planète: Lausanne, capitale olympique polluée à la dioxine
Lausanne, la capitale cossue du sport olympique baignée par les eaux bleues du Léman, est confrontée à un problème inédit en Suisse: une pollution à la dioxine.
La quatrième ville du pays est victime des rejets toxiques d’un vieil incinérateur de déchets ménagers.
Mais la pollution avec ce produit chimique potentiellement très toxique quand il s’accumule -rendu tristement célèbre pendant la guerre du Vietnam et l’accident industriel de Seveso en Italie en 1976- a été découverte par hasard au début de l’année.
« Comme on n’a pas cherché les dioxines, on ne les a pas trouvées », les mesures étant concentrées sur la pollution de l’air et de l’eau, explique Natacha Litzistorf, conseillère municipale chargée de l’environnement.
Pire
Cette semaine les autorités ont révélé que la pollution est plus grave et plus étendue qu’on ne le pensait.
Une carte de la ville montre l’ensemble de la surface affectée: une sorte de losange d’une longueur de plus de 5 kilomètres en partant des rives du Léman vers le nord-est de la ville et d’une largeur de 3,6 kilomètres.
La zone de plus forte concentration (plus de 200 nanogrammes par kilogramme) couvre les hauteurs de Lausanne, autour de l’un de ses poumons verts, la forêt de Sauvabelin, tout comme autour de la cathédrale. Un pic de 640 ng a été trouvé au centre-ville.
Des signes d’avertissement ont été placés sur les terrains de jeu et dans les parcs de la ville. Les parents d’enfants de moins de 4 ans ne doivent pas les laisser porter leurs mains à la bouche s’ils ont joué par terre.
Il est aussi recommandé de laver les fruits et légumes cultivés dans les jardins et de se laver les mains.
Les recommandations sont plus contraignantes dans les zones où le taux est supérieure à 100 ng/kg.
La dioxine se concentrant fortement dans les tissus animaux, il est recommandé de ne pas manger les poules qui y sont élevées ni de vendre leurs oeufs.
Les légumes racines doivent être pelés, les concombres, courgettes et autres courges sont considérés comme impropres à la consommation.
Ne pas tenter le diable
Le coupable a été vite trouvé. L’usine d’incinération en fonction entre 1958 et 2005 et située au centre-ville.
« A l’époque on pensait que c’était beaucoup mieux de placer les usines d’incinération dans le centre-ville pour préserver justement l’agriculture dans les campagnes », explique Mme Litzistorf.
Entre 1958 et 1982, quand les filtres de l’incinérateur ont été mis aux normes, l’usine d’incinération a craché de la dioxine sur ses environs.
Didier Burgi, qui a un potager, raconte que l’affaire a suscité bien des questions chez les gens qui cultivent leurs légumes depuis des années.
« Les courges, on ne va pas les consommer cette année. On n’en a pas beaucoup mais il y eu une information spécifique là-dessus et on ne va pas tenter le diable », confie-t-il.
Aux jardins familiaux du Châtelard, le taux de pollution est de moins de 20 ng et Jose Torres, qui y cultive un lopin ne compte pas renoncer. « Chez moi, je sais ce que je mange », lance-t-il, alors que « tout ce qu’on achète c’est plein de produits chimiques ».
Jacqueline Felder, affiche la même détermination en travaillant son terrain où elle cultive des haricots, des épinards, des salades et des carottes, sous le soleil d’un après-midi d’octobre.
« Moi, ça fait 15 ans que je fais du jardin ici. Les gens ont tellement peur de tout maintenant », explique-t-elle, et d’ajouter: « Moi je suis paysanne, alors je suis très nature. C’est notre mère, la Terre. Respectez-la ! ».
Et maintenant
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) note qu’une exposition brève de l’être humain à de fortes concentrations en dioxines peut entraîner des lésions dermiques et altérer le fonctionnement du foie. L’exposition de longue durée s’associe à une dégradation du système immunitaire, du développement du système nerveux, du système endocrinien et les fonctions de reproduction.
Chez l’animal, l’exposition chronique aux dioxines entraîne plusieurs types de cancers.
Mme Litzistorf explique qu’à sa connaissance personne n’a encore fait état de problèmes de santé qui seraient liés à la pollution nouvellement découverte.
Et la question reste de savoir ce qu’il va falloir faire maintenant.
Est-il possible de nettoyer le sol sur une telle surface ? « C’est la question que tout le monde se pose », reconnaît l’édile, mais aussi qui s’en chargerait, et aux frais de qui ?
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Monde
Pollution de l’air en Thaïlande: environ 200 écoles fermées à Bangkok
#La capitale thaïlandaise lutte contre une pollution de l’air sans précédent, forçant la fermeture d’écoles et appelant à des mesures de télétravail.
La métropole de Bangkok est confrontée à une crise environnementale majeure. La pollution atmosphérique, atteignant des niveaux alarmants, a conduit à la fermeture de près de 200 établissements scolaires et à des recommandations de télétravail pour la population.
Selon les autorités locales, la qualité de l’air à Bangkok a atteint un point critique, avec des niveaux de particules fines PM 2,5 dépassant largement les normes de l’OMS. Ce seuil critique a été franchi dans la matinée, faisant de Bangkok la sixième ville la plus polluée au monde, selon les données de la société suisse IQAir. Cette situation est aggravée par la combinaison d’émissions de véhicules et de fumées provenant des brûlis agricoles, piégées par une masse d’air froid et stagnant.
La réponse des autorités a été rapide, non seulement elles ont ordonné la fermeture d’environ 194 écoles sur les 437 gérées par la métropole de Bangkok, mais elles ont également encouragé le télétravail. Cependant, le programme de télétravail mis en place par la BMA, bien que volontaire, ne concerne que 100.000 personnes, un chiffre insignifiant dans une ville de près de dix millions d’habitants. En outre, des restrictions ont été imposées sur l’accès des camions à six roues dans certaines zones de la capitale pour tenter de réduire les émissions.
Cette crise de pollution soulève des questions sur l’efficacité des politiques environnementales du gouvernement. Tandis que la Première ministre Paetongtarn Shinawatra participe au Forum de Davos en Suisse, l’opposition critique vivement le manque d’action concrète. Natthaphong Ruengpanyawut, chef du principal parti pro-démocratie, a souligné l’ironie de la situation sur les réseaux sociaux : « Alors que la première ministre respire de l’air pur en Suisse, les Thaïlandais inhalent de l’air pollué. »
La situation à Bangkok illustre une réalité alarmante, la pollution de l’air n’est pas seulement un problème de santé publique, mais également un enjeu politique et économique. La capitale thaïlandaise doit maintenant trouver des solutions durables pour garantir un air respirable à ses habitants, tout en répondant aux critiques sur la gestion de la crise.
Planète
Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport
La consommation d’eau pourrait doubler d’ici 2050, selon un rapport alarmant de France Stratégie, soulignant l’impact du réchauffement climatique et des habitudes d’usage.
La France pourrait connaître une augmentation considérable de sa consommation d’eau d’ici à 2050, selon une étude prospective menée par France Stratégie. Ce rapport, commandé en 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, dans le cadre du Plan Eau, met en lumière les défis liés à la gestion de cette ressource vitale face au changement climatique et aux tendances actuelles d’utilisation.
France Stratégie a analysé trois scénarios distincts pour évaluer l’évolution potentielle de la consommation d’eau : le scénario « tendanciel » qui maintient les habitudes de consommation sans modifications, le scénario « politiques publiques » qui applique strictement les mesures de restriction et d’adaptation déjà en place, et enfin le scénario « de rupture » qui prône une utilisation sobre de l’eau. Ces scénarios sont examinés sous différentes projections climatiques, allant de printemps-étés secs à humides, et impactent sept secteurs d’activité clés : l’élevage, l’irrigation, l’énergie, l’industrie, le tertiaire, le résidentiel et les canaux de navigation.
Le rapport souligne que l’agriculture est le secteur le plus sensible aux changements climatiques. Une diminution des précipitations entraînerait une demande accrue en eau pour l’irrigation afin de maintenir les rendements actuels. En 2020, la consommation d’eau en France était d’environ 5 milliards de mètres cubes. Dans un scénario de réchauffement global de +2,4°C entre 2041 et 2060, accompagné de sécheresses significatives, cette consommation pourrait doubler (+102%) d’ici à 2050 dans le cadre du scénario tendanciel, ou augmenter de 72% avec des politiques publiques strictes. Seul le scénario de rupture permettrait de contenir cette hausse à +10%, bien que des variations régionales et saisonnières soient à prévoir.
En matière de prélèvements industriels, une stabilisation voire une diminution est envisageable, notamment grâce à la modernisation ou l’arrêt des centrales nucléaires les plus anciennes, principalement concentrées dans la vallée du Rhône. Cependant, même avec ces ajustements, l’irrigation restera le principal consommateur d’eau, représentant une part majoritaire de la demande future.
France Stratégie note que, sans une transformation profonde des pratiques agricoles, réduire la demande en eau sera complexe. Les leviers identifiés incluent l’adoption de pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation plus stricte du développement des surfaces irriguées.
Les tensions autour de l’usage de l’eau devraient se concentrer sur les mois d’été, période où la ressource est déjà sous pression, notamment dans des régions déjà fortement irriguées comme le Sud-Ouest et les zones autour du Marais poitevin ou de la Charente. Ces régions sont d’ores et déjà le théâtre de conflits d’usage, préfigurant des défis encore plus grands à venir.
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