Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

Planète: En orbite et au sol, le blob électrise les écoles

Article

le

en-orbite-et-au-sol,-le-blob-electrise-les-ecoles

Ils s’appellent « Blobinou », « Blob l’éponge » ou « Blob Marley »… Des milliers de blobs, ces étranges créatures formées d’une seule cellule, ont débarqué dans les écoles pour y faire l’objet d’une expérience, orchestrée depuis l’espace par Thomas Pesquet.

Plus de 4.500 classes à travers la France, du CE2 à la Terminale, sont en ébullition, et au taquet pour le Jour J: à partir de lundi et jusqu’au 17 octobre, elles se lanceront de concert dans une expérience inédite dirigée par le CNES (Centre national d’études spatiales), qui consistera à comparer le comportement du blob sur Terre et en apesanteur, à 400 km d’altitude.

Dès réception de leurs « blobs kits » à la rentrée, les enseignants ont démarré les élevages et découvert avec fascination cet être vivant répondant au nom scientifique « Physarum polycephalum », peuplant les sous-bois.

La créature, apparue sur Terre il y a entre un milliard et 700 millions d’années – bien avant les dinosaures – n’est composée que d’une seule cellule et plusieurs noyaux, qui peuvent se multiplier. Semblable à une masse spongieuse jaune, elle n’a ni bouche, ni estomac, ni pattes, ni cerveau… et pourtant mange (beaucoup), se déplace (lentement), et possède d’étonnantes capacités d’apprentissage.

Le blob peut se diviser à volonté, fusionner avec d’autres, et se mettre en dormance en se déshydratant, ce qui le rend quasiment immortel.

Mini-laboratoires

C’est dans cet état desséché, de « sclérote », que des morceaux de blob ont été propulsés vers la Station spatiale internationale en août. Dans la foulée, des milliers de clones issus de la même souche que leurs congénères spatiaux ont débarqué, sous enveloppe, dans les établissements scolaires.

Les classes terriennes se sont transformées peu à peu en mini-laboratoires. Il a d’abord fallu réveiller les blobs séchés, avec quelques gouttes d’eau, les installer dans des boîtes de Petri, à l’abri de la lumière, sur un lit de gélose pour qu’ils se développent.

« C’est prenant ! Il faut s’en occuper, changer la gélose tous les deux jours, les nourrir…. », confie Cécile Lefebvre, professeure de SVT dans un collège de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Sa sclérote s’est développée à toute vitesse: « j’en ai presque 20 maintenant! », se félicite l’enseignante, qui a monté un projet interdisciplinaire sur le blob avec ses collègues (mathématiques, physique, anglais…).

D’autres ont connu des débuts plus contrariants. « Notre première +fournée+ a moisi, parce qu’on avait pas assez changé les géloses », raconte Alexandra Da Paz, qui enseigne à l’école élémentaire Paul-Bert à Saint-Mandé (Val-de-Marne).

Cette petite mésaventure lui a permis d’expliquer à ses élèves que le blob, s’il était presque immortel, « n’était pas invincible », se souvient cette professeure des écoles, qui depuis, a fait prospérer d’autres sclérotes gardées en réserve.

Comparé aux habituels élevages de phasmes ou d’escargots, l’organisme unicellulaire bouscule tellement les codes qu’il peut susciter l’appréhension. « Certains ont des images de science-fiction dans la tête, d’une chose jaunasse qui va leur sauter au visage », raconte Emmanuelle Bohbot, maîtresse de CM1/CM2 dans le nord de Paris.

Dégustation

Le nom blob a d’ailleurs été donné en référence à un film d’horreur de 1958 avec Steeve McQueen, où une créature extraterrestre gluante envahit la Terre.

« J’ai expliqué à mes élèves que moi non plus je ne le connaissais pas beaucoup, alors que j’ai étudié la biologie pendant cinq ans. C’est ça que je trouve passionnant dans ce projet: on apprend ensemble ! », souligne Emmanuelle Bohbot.

Sur le groupe Facebook « Elève ton blob », plus de 7.000 enseignants s’échangent des conseils sur leurs physarum polycephalum, affublés de surnoms en tous genres (« Blob Marley », « Blob Dylan », « Bloby-Wan Kenobi… »): comment fabriquer la gélose (avec de l’agar-agar), le nourrir (des flocons d’avoine)… Un enseignant y a même posté une vidéo de tentative de dégustation de blob – vite recraché.

« Est-ce qu’on peut le mettre au compost ? », « Comment j’enlève la buée dans les boîtes ? ». Les questions fusent sur le réseau, où professeurs apprentis chercheurs ont leur mentor: la biologiste du CNRS Audrey Dussutour, dont les travaux de vulgarisation ont popularisé le physarum polycephalum. L’éthologiste est devenue une véritable vedette, chez les enseignants et dans leurs classes.

A tel point que certains élèves ont fini par trouver le blob « plus intéressant que la mission de Thomas Pesquet », plaisante Emmanuelle Bohbot.

Occitanie

Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

Article

le

Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

Dans le port de Leucate, les plaisanciers bénéficient désormais d’un système innovant de lavage de bateaux en circuit fermé, utilisant principalement de l’eau de mer, malgré les restrictions d’eau imposées par la sécheresse.

Les plaisanciers de Leucate peuvent désormais nettoyer leurs bateaux grâce à un dispositif innovant qui recycle l’eau utilisée. Cette solution permet de réduire la consommation d’eau douce, vitale en période de sécheresse. Le port a mis en place une cuve de 10.000 litres remplie en hiver, à partir de laquelle l’eau est pompée pour les nettoyages. L’eau utilisée est ensuite filtrée, dépolluée et réinjectée dans la cuve, permettant un fonctionnement en quasi-circuit fermé.

L’ingéniosité du système repose sur la compensation des pertes d’eau par évaporation, qui représentent environ 10% de la consommation totale. Ces pertes sont compensées par la récupération des eaux de pluie et un système de désalinisation de l’eau de mer. Ce dispositif, d’un coût de 170.000 euros, devrait permettre de réaliser environ 1.000 carénages annuels pour un port accueillant 1.500 bateaux.

Les autorités portuaires et les plaisanciers saluent cette innovation. Jean-Claude Pilon, un plaisancier de 79 ans venu spécialement du port de Canet-en-Roussillon, témoigne de la facilité retrouvée pour préparer son voilier pour l’été. Le maire de Leucate, Michel Py, souligne l’importance de cette initiative pour l’économie locale, fortement dépendante des activités de carénage.

Les niveaux des nappes phréatiques restant critiques, des solutions alternatives étaient nécessaires. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) confirme que les pluies printanières n’ont pas suffi à recharger les nappes. Ainsi, la nouvelle installation à Leucate, utilisant une quantité d’eau équivalente à celle d’une piscine de 25 mètres par an, représente une avancée majeure pour la gestion durable des ressources en eau.

L’initiative est également saluée par les experts en traitement des eaux usées. Christelle Wisniewski, professeur à l’université de Montpellier, apprécie la vision circulaire du projet tout en soulignant la nécessité de surveiller la consommation énergétique et la gestion des déchets. Rellumix, l’entreprise derrière le dispositif, assure que la consommation énergétique reste inférieure à 90 kWh par jour et que les polluants sont correctement traités.

Simon Popy, président de la branche Occitanie-Méditerranée de France Nature Environnement, voit dans cette initiative un exemple à suivre pour une consommation d’eau plus responsable. Il suggère également que les plaisanciers pourraient optimiser leur consommation en utilisant davantage d’eau de mer pour les équipements moins fragiles.

Le port de Canet-en-Roussillon, quant à lui, envisage d’adopter une approche similaire, combinant lavage à l’eau de mer et rinçage à l’eau douce. Ces pratiques innovantes montrent qu’il est possible de concilier activités nautiques et préservation des ressources en eau, ouvrant la voie à de nouvelles solutions écologiques pour les ports de la région.

Lire Plus

Planète

Records de chaleur : juin 2024 devient le mois le plus chaud jamais mesuré

Article

le

Records de chaleur : juin 2024 devient le mois le plus chaud jamais mesuré

Sous l’effet des rejets de gaz à effet de serre de l’humanité, les records de températures mondiales continuent de tomber depuis plus d’un an : juin 2024 est devenu le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, effaçant le record déjà battu en 2023.

Avec son cortège de canicules au Mexique, en Chine ou en Arabie saoudite, juin 2024 est le 13e mois consécutif à établir un record de température moyenne plus élevée que les mois équivalents, a annoncé lundi l’observatoire européen Copernicus. Cette série, alimentée par une surchauffe inédite des océans qui ont absorbé 90% de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine, a entraîné une température moyenne mondiale sur les 12 derniers mois (juillet 2023 – juin 2024) jamais enregistrée, selon Copernicus.

Sur cette période, la température moyenne de la planète a été « 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle 1850-1900 », lorsque la déforestation et la combustion du charbon, du gaz ou du pétrole n’avaient pas encore réchauffé le climat de la Terre. Juin 2024 est également « le 12e mois consécutif qui dépasse de 1,5°C les moyennes de l’ère préindustrielle », souligne Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus (C3S), dans un communiqué.

Ce seuil de 1,5°C est l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015, signé par la quasi-totalité des pays. Une telle anomalie devrait toutefois être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat s’est stabilisé à +1,5°C. Le climat actuel est déjà réchauffé d’environ 1,2°C par rapport à 1850-1900, et le Giec, groupe d’experts climatiques mandatés par l’ONU, prévoit que le seuil de 1,5°C a une chance sur deux d’être atteint en moyenne dès les années 2030-2035, au rythme actuel des émissions dont le pic est attendu d’ici 2025.

En juin, pendant que le thermomètre était proche ou inférieur aux normales de saison (période 1991-2020) en France et en Europe de l’Ouest, une majorité de l’humanité a subi des températures supérieures, voire exceptionnelles. En Arabie saoudite, plus de 1 300 personnes sont mortes lors du pèlerinage de La Mecque, où le thermomètre a atteint jusqu’à 51,8°C dans la Grande Mosquée de la ville sainte de l’islam. En Grèce, l’Acropole a dû être fermée mi-juin, sous plus de 44°C. Le nord de la Chine, dont Pékin, a été écrasé sous plus de 40°C, tandis que le sud du pays subissait des inondations.

Le Kenya, l’Afghanistan et la France ont aussi connu des inondations catastrophiques, autre phénomène accentué dans le monde par le réchauffement climatique, qui augmente l’humidité maximum dans l’air et donc l’intensité potentielle des pluies. Aux États-Unis et au Mexique, la vague de chaleur mortelle fin mai et début juin a été rendue 35 fois plus probable par le changement climatique, a estimé le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).

Sur le front des incendies, juin a conclu en Amazonie, où sévit une sécheresse historique, le pire premier semestre depuis 20 ans et la « situation d’urgence » a été décrétée dans le Mato Grosso do Sul, au Brésil. Autre conséquence des canicules, les populations des Balkans, du Pakistan ou d’Égypte, ont souffert d’importantes coupures d’électricité, synonymes d’arrêt des indispensables ventilateurs, climatiseurs ou réfrigérateurs.

Avec l’arrivée prévue d’ici la fin de l’année du phénomène climatique cyclique La Niña, synonyme de températures mondiales plus fraîches, « on peut s’attendre à ce que la température mondiale diminue ces prochains mois », a déclaré Julien Nicolas, scientifique du C3S. La température mondiale de la fin 2024 dépendra en grande partie de l’évolution de la chaleur des océans, qui recouvrent 70% de la planète et dont la température de l’eau en surface se maintient très nettement au-dessus de toutes les annales depuis plus d’un an.

La chaleur hors norme à la surface de l’Atlantique nord a ainsi renforcé la puissance de Beryl, un ouragan exceptionnel qui a dévasté les Antilles début juillet. « Si ces températures record persistent, en dépit d’un développement de La Niña, 2024 pourrait être plus chaude que 2023 », l’année la plus chaude jamais mesurée, « mais il est trop tôt pour le dire, » selon Julien Nicolas.

Lire Plus

Planète

Planète : L’Amazonie connaît son pire début d’année en vingt ans en matière d’incendies

Article

le

Planète : L’Amazonie connaît son pire début d’année en vingt ans en matière d’incendies

Le premier semestre de 2024 marque une triste étape pour l’Amazonie avec un record de 13.489 foyers d’incendie, le pire chiffre depuis deux décennies. Cette hausse, exacerbée par une sécheresse historique, soulève des inquiétudes environnementales majeures malgré une réduction notable de la déforestation sous l’administration de Luiz Inacio Lula da Silva.

Le Brésil fait face à une situation préoccupante avec 13.489 foyers d’incendie enregistrés en Amazonie au cours des six premiers mois de l’année, selon les données de l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE). Ce chiffre est le plus élevé depuis 2004 et surpasse largement les 8.344 foyers de l’année précédente. Les experts attribuent cette augmentation dramatique à une sécheresse historique qui rend la végétation exceptionnellement vulnérable aux feux.

Paradoxalement, cette période a également vu une réduction significative de la déforestation. Entre janvier et juin, l’Amazonie a perdu 1.525 km² de forêts, soit une baisse de 42 % par rapport aux 2.649 km² déboisés durant le premier semestre 2023. Cette tendance positive est attribuée aux efforts du gouvernement de Lula, qui s’est engagé à éliminer la déforestation illégale d’ici 2030.

Cependant, la situation reste complexe. Romulo Batista de Greenpeace explique que si le changement climatique joue un rôle dans la multiplication des feux, la majorité des incendies sont d’origine humaine, souvent liés à l’agriculture sur brûlis. Le manque de précipitations a accentué le stress hydrique des biomes, rendant les écosystèmes brésiliens plus susceptibles aux incendies.

La crise ne se limite pas à l’Amazonie. Le Pantanal, plus grande zone humide du monde, a connu une explosion de foyers d’incendie, avec une augmentation de 2018 % par rapport à l’année précédente. Le seul mois de juin a vu 2.639 départs de feu, un chiffre six fois supérieur au précédent record. Face à cette urgence, l’État du Mato Grosso a déclaré l’état d’urgence et mobilisé des renforts de pompiers.

Le Cerrado, autre biome riche en biodiversité, n’est pas épargné, enregistrant presque autant de foyers d’incendie que l’Amazonie, avec 13.229 départs recensés. Ce chiffre dépasse le record établi en 2007, illustrant l’ampleur de la crise environnementale que traverse le Brésil.

Malgré les efforts de préservation et les engagements gouvernementaux, la combinaison des facteurs climatiques et des pratiques humaines continue de menacer gravement les écosystèmes vitaux du Brésil, soulignant l’urgence d’une action coordonnée et durable.

Lire Plus

Les + Lus