Planète
Pénurie d’eau : Christophe Béchu dévoile les contours du plan national anti-sécheresse
Le ministre de la Transition écologique veut réduire la consommation d’eau. « Il faut s’habituer à la fin d’abondance, y compris pour l’eau », insiste-t-il.
Après « Tous Anti Covid » pendant la crise sanitaire et « Écowatt » pour faire le point sur les risques de pénurie d’électricité, le ministre de la Transition écologique indique travailler sur un système similaire pour lutter contre les pénuries d’eau.
Dans une interview au Parisien, Christophe Béchu estime qu’« il y aura un avant et un après l’été 2022’ », où la France a été confrontée de plein fouet aux conséquences du réchauffement climatique, entre canicule, feux de forêt et cours d’eau asséchés. « La quasi-totalité des départements ont été touchés par des mesures de restriction et 700 communes ont connu des difficultés d’approvisionnement en eau potable », précise le ministre de la Transition Écologique.
Pour limiter les dégâts d’une telle sécheresse, il mise donc en partie sur le bon vouloir de chacun. Avec ses équipes, il dit « avancer sur une forme d’’Ecowatt’ de l’eau, sur lequel on trouvera l’état des tensions dans le secteur où on se trouve ». L’application donnera aussi « des conseils simples » pour limiter sa consommation en eaux « car beaucoup de Français sont prêts à agir. »
Pour rappel, l’application Écowatt a été mise en place par le gouvernement dans le courant de l’automne pour anticiper les baisses d’électricité, identifier les zones concernées et encourager à modifier les comportements.
« Il faut s’habituer à la fin d’abondance, y compris pour l’eau »
« Il nous manque un dispositif d’information en temps réel et à une adresse précise via une appli ou un site Internet, assure Christophe Béchu. Comme ce genre d’épisodes va se reproduire, il faut mener des analyses toute l’année afin d’affiner les prévisions… et de prendre des restrictions, dès qu’elles sont nécessaires, bien avant le début de l’été. » Il précise parler de restrictions sur des plages horaires plutôt que sur des journées complètes.
« De toute façon, il faut s’habituer, comme l’a expliqué le président, à la fin d’abondance, y compris pour l’eau », insiste le ministre. Le « premier objectif » est de « diminuer d’un peu plus de 10 % le volume d’eau prélevée dans nos sous-sols d’ici la fin du quinquennat. Soit une baisse de 4 milliards de mètres cubes sur un total de 33 captés chaque année », indique-t-il.
Outre l’appel à la responsabilité de chacun, le ministre entend aussi améliorer la gestion de la ressource d’ici 2026, en partageant la tâche entre plusieurs communes et non plus individuellement. Cette gestion partagée et une meilleure « responsabilisation des acteurs locaux » permettraient par exemple selon lui de réduire les pertes d’eau potable dans la nature causée par des réseaux de canalisations défectueux ou vétustes. Selon les territoires, cela représente des pertes de 5 à 70 %.
Le recours plus développé aux eaux usées ou faiblement polluées est aussi à l’étude. « Aujourd’hui, un particulier ne peut pas alimenter ses toilettes avec de l’eau de pluie, il faut de l’eau potable. On peut donc imaginer que la réglementation évolue sur ce point », évoque Christophe Béchu, sans davantage de précisions
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Monde
Record de chaleur au Brésil : Jusqu’à 62,3°C degrés ressentis à Rio
Un nouveau record de température ressentie a été battu samedi à Rio de Janeiro, au Brésil, en proie à une vague de chaleur.
La canicule qui sévit en Amérique latine depuis le début de l’année a atteint des proportions alarmantes ce week-end, avec des températures ressenties atteignant un record de 62,3°C à Rio de Janeiro, au Brésil. Alors que la chaleur accablante continue de s’abattre sur la ville, les autorités locales ont émis des avertissements urgents exhortant les résidents à prendre des précautions extrêmes pour se protéger du soleil.
L’ouest de Rio, où se trouvent de nombreux quartiers défavorisés, a été particulièrement touché, avec une température ressentie dépassant les 62°C dès 09h55 locales à Guaratiba. Cette montée de chaleur sans précédent a suscité des inquiétudes quant aux effets dévastateurs sur la santé des habitants, en particulier ceux vivant dans des conditions précaires.
Dans le quartier résidentiel du Jardin botanique, même avec une température maximale de 42°C, les thermomètres ont enregistré une température ressentie de 57,7°C, poussant les résidents à chercher désespérément des endroits frais pour se protéger de la chaleur étouffante.
Alors que Rio lutte contre la chaleur intense, Sao Paulo, la plus grande ville d’Amérique du Sud, a également connu des températures record, atteignant 34,7°C, la journée la plus chaude de l’année jusqu’à présent. Malgré un léger soulagement avec une baisse à 34,3°C le lendemain, les parcs de la ville étaient bondés, avec de nombreux habitants cherchant refuge dans les zones vertes pour échapper à la chaleur accablante.
Cependant, alors que certaines régions du Brésil font face à une chaleur extrême, d’autres sont menacées par des inondations. Dans le sud du pays, des précipitations torrentielles sont attendues, mettant en danger les régions déjà fragilisées par les tempêtes récentes. Uruguaiana, dans l’État du Rio Grande do Sul, a déjà signalé des inondations majeures, avec jusqu’à 500 millimètres de pluie prévus dans les prochains jours.
Les experts mettent en garde contre l’impact croissant du changement climatique et du phénomène El Niño sur la région, aggravant les conditions météorologiques extrêmes et augmentant les risques pour les populations locales. Alors que le Brésil continue de subir des températures sans précédent, la nécessité d’actions urgentes pour atténuer les effets du changement climatique devient de plus en plus pressante.
Europe
Accord historique de l’UE pour verdir ses emballages d’ici à 2030
Les eurodéputés et les États membres concluent un accord clé visant à réduire les déchets d’emballages et à interdire les plastiques à usage unique dans la restauration d’ici à 2030.
Ce lundi 4 mars 2024 restera gravé dans l’histoire environnementale de l’Union européenne (UE) avec l’annonce d’un accord historique pour verdir les emballages dans l’UE d’ici à 2030. Après des négociations intenses, eurodéputés et États membres se sont entendus sur un texte clé du « Pacte vert », fixant des objectifs ambitieux pour réduire les déchets d’emballages et restreindre l’utilisation de substances polluantes.
Selon cet accord, les plastiques à usage unique seront interdits dans la restauration d’ici au 1er janvier 2030, tandis que les emballages en papier et carton resteront autorisés. Cette mesure-phare s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de réduction de 5% du volume total de déchets d’emballages d’ici à 2030, comparé à 2018, avec des réductions supplémentaires prévues pour 2035 et 2040.
Une autre disposition majeure de l’accord stipule que tous les emballages dans l’UE devront être recyclables d’ici à 2030 et effectivement recyclés à une échelle significative d’ici à 2035, dans le but de promouvoir une économie circulaire.
L’interdiction des plastiques à usage unique s’étendra également à d’autres produits tels que les flacons miniatures de shampoing, les dosettes de sauces, les films de protection dans les aéroports, et les emballages plastiques des fruits et légumes non transformés. Les sacs en plastique ultra-légers seront également bannis, avec quelques exceptions.
La législation fixe des objectifs contraignants de réemploi des emballages dans divers secteurs d’ici à 2030, à l’exception du secteur viticole et des micro-entreprises.
Malgré ces avancées, des dérogations ont été accordées aux États qui dépassent leurs objectifs de recyclage et de prévention des déchets, tandis que les emballages en carton ou papier ne sont pas directement visés.
Cette décision intervient après de vives tractations, notamment dans le secteur de la restauration, sous la pression d’un intense lobbying. Finalement, les restaurants devront « s’efforcer » d’atteindre 10% d’emballages réutilisables d’ici à 2030, mais seront tenus d’accepter les contenants apportés par les clients.
Enfin, à partir de 2026, l’ajout intentionnel de polyfluoroalkylés (PFAS, « polluants éternels ») dans les emballages alimentaires sera interdit, malgré les avertissements des scientifiques sur leurs effets nocifs.
Planète
Une sonde américaine s’est posée sur la Lune, une première pour une entreprise privée
Intuitive Machines pose avec succès son appareil sur la Lune, ouvrant la voie à une nouvelle ère d’exploration spatiale.
C’est un moment historique pour l’industrie spatiale : la sonde de l’entreprise américaine Intuitive Machines s’est posée avec succès sur la surface lunaire jeudi soir, marquant ainsi le premier alunissage d’un appareil américain depuis plus de 50 ans et une première pour une société privée.
L’alunissage, réalisé à 17h23 heure de Houston dans la salle de contrôle de l’entreprise au Texas, a été confirmé par Tim Crain, responsable chez Intuitive Machines, lors d’une retransmission en direct. L’alunisseur, nommé Nova-C, a été signalé comme étant en position debout et a commencé à transmettre des données peu après son atterrissage réussi.
Cet exploit, nommé IM-1, représente un pas de géant pour l’exploration lunaire, notamment pour la Nasa qui a collaboré avec Intuitive Machines pour cette mission. Nova-C transporte divers instruments scientifiques de la Nasa, et l’alunissage s’est déroulé avec succès malgré quelques imprévus pendant la descente.
L’objectif principal de cette mission est d’étudier la région du pôle sud lunaire, où des dépôts de glace d’eau ont été découverts, suscitant l’intérêt pour une exploration humaine future. Des instruments à bord d’Odysseus, le nom de l’alunisseur utilisé pour cette mission, devront collecter des données sur la composition du sol lunaire, les radiations et d’autres facteurs environnementaux cruciaux pour la planification de futures missions habitées.
L’alunissage d’Intuitive Machines marque une nouvelle ère de collaboration entre les entreprises privées et les agences spatiales gouvernementales pour explorer la Lune et au-delà. Avec cette réussite, l’industrie spatiale américaine renforce sa position dans la course à l’exploration spatiale et ouvre la voie à une exploration plus fréquente et à une économie lunaire en développement.
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