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Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

Politique

Élisabeth Borne tape du point sur la table après l’expulsion d’une collégienne sans papiers

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Élisabeth Borne tape du point sur la table après l’expulsion d’une collégienne sans papiers

Élisabeth Borne réagit fermement à l’expulsion d’une collégienne sans papiers, rappelant les règles strictes d’intervention policière dans les établissements scolaires.

La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a réagi avec vigueur à l’arrestation et à l’expulsion d’une collégienne sans papiers survenue dans un collège de Maizières-lès-Metz. Dans une lettre adressée aux recteurs des académies et aux chefs d’établissement, elle a souligné que les interventions policières en milieu scolaire sont strictement prohibées, sauf cas exceptionnels.

L’incident s’est déroulé lorsque la collégienne, de nationalité burkinabé et scolarisée en 3e, a été appréhendée par les forces de l’ordre au cours de sa classe de français. Cette opération, planifiée et annoncée à l’administration du collège Verlaine, a conduit à la séparation de l’élève de ses camarades pour être ensuite escortée hors du pays avec sa famille. Cette action a déclenché une vague d’indignation au sein de la communauté éducative et des parents, qui ont manifesté leur désapprobation face à cette intrusion policière.

La réponse d’Élisabeth Borne a été claire et sans équivoque : les établissements scolaires doivent rester des sanctuaires où l’éducation prime sur toute autre considération. Elle a rappelé que cette règle s’applique également aux jeunes majeurs scolarisés et à leurs accompagnants. Cette directive vise à préserver un environnement propice à l’apprentissage, loin des tensions et des interventions extérieures non sollicitées.

La mobilisation autour de cet événement a été significative. Une quinzaine d’enseignants, des parents et diverses associations se sont rassemblés pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme une violation du sanctuaire scolaire. Les syndicats enseignants, tels que le SNES-FSU en Moselle, ont également critiqué cette action, dénonçant une atteinte au principe de non-intervention policière en milieu scolaire.

Cet incident pourrait être au cœur des discussions lors du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) où la ministre doit présenter un nouveau programme d’éducation à la sexualité. Il s’inscrit dans un contexte où les questions de sécurité et d’intervention policière dans les écoles sont devenues des sujets brûlants, soulevant des débats sur la protection des élèves et le respect de l’intégrité des lieux d’apprentissage.

Élisabeth Borne a réaffirmé avec force la nécessité de maintenir les établissements scolaires à l’écart des interventions policières, sauf en cas de nécessité absolue, rappelant ainsi l’importance de l’école comme lieu de sécurité et d’éducation pour tous les élèves, sans distinction de leur statut légal.

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Société

Protection de l’enfance: la Défenseure des droits interpelle l’Etat après de « lourdes défaillances »

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Protection de l'enfance: la Défenseure des droits interpelle l'Etat après de "lourdes défaillances"

La protection de l’enfance en France est à un tournant critique. Claire Hédon, Défenseure des droits, a récemment mis en lumière les défaillances systémiques du système de protection de l’enfance, appelant à une réaction rapide et concertée de l’État pour remédier à ces lacunes.

Dans une décision-cadre de plus de 60 pages, l’institution pointe du doigt l’aggravation de la situation malgré les alertes répétées. Ce rapport intervient un an après le décès tragique de Lily, une adolescente de 15 ans placée sous la tutelle de l’aide sociale à l’enfance, soulignant l’urgence d’une réforme. Les magistrats, notamment les juges des enfants, ont pour la première fois attiré l’attention sur ces failles, révélant un impact négatif sur le bien-être des enfants concernés.

L’augmentation du financement est un point crucial de cette réforme. Les départements, responsables de la protection de l’enfance depuis les lois de décentralisation des années 1980, subissent une pression financière croissante. Claire Hédon insiste sur la nécessité pour l’État de compenser ces charges nouvelles et de renforcer son soutien financier aux solidarités.

La justice, elle aussi, manque de moyens pour assurer pleinement son rôle protecteur. Les délais d’audiencement et la réalisation des enquêtes sociales sont jugés insatisfaisants, ce qui compromet la rapidité et l’efficacité des interventions en faveur des enfants vulnérables. La Défenseure des droits demande donc un renforcement des ressources allouées à la justice.

Sur le plan de la prévention, l’urgence est déclarée pour la mise en place d’un service social scolaire robuste, dès le niveau élémentaire. Il est également proposé d’intégrer à la formation initiale des enseignants des modules spécifiques sur la protection de l’enfance, les droits de l’enfant et la lutte contre les violences.

L’institution met en garde contre la tentation de solutions partielles et défensives en période de crise, notamment en ce qui concerne les mineurs non accompagnés (MNA) et les enfants en situation de handicap, qui sont souvent exclus des dispositifs de protection. Elle appelle à une approche non discriminatoire et inclusive pour tous les enfants en danger.

Enfin, l’attention est portée sur la santé mentale des enfants, souvent victimes de ruptures de parcours et de réorientations multiples, ce qui peut exacerber les troubles de l’attachement. La Défenseure des droits suggère la généralisation des unités d’accueil pédiatrique pour enfants en danger (UAPED) pour pallier ces carences.

Avec près de 390 000 enfants sous mesure de protection, le secteur fait face à une pénurie de professionnels, un manque de structures d’accueil et une augmentation du nombre de jeunes à protéger. Les recommandations de la Défenseure des droits sont claires : il est impératif que l’État prenne ses responsabilités et agisse dans les quatre mois pour rendre compte des suites données à ces propositions.

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France

Procès du financement libyen de la campagne Sarkozy: Claude Guéant hospitalisé

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Procès du financement libyen de la campagne Sarkozy: Claude Guéant hospitalisé

Claude Guéant, hospitalisé, pourrait reprendre sa place au procès sur le financement présumé de la campagne de Sarkozy.

L’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, est au cœur d’une affaire de financement illégal présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Sa santé fragile a nécessité une hospitalisation, mais son retour au tribunal est prévu pour jeudi.

Claude Guéant, âgé de 80 ans, est impliqué dans un procès qui s’étend du 6 janvier au 10 avril, traitant des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi, a confirmé que son client a été hospitalisé vendredi dernier pour une pathologie non spécifiée. Bien que son état ne lui permette pas d’assister à l’audience de mercredi, il est prévu qu’il soit présent jeudi, sous réserve de son état de santé.

L’état de santé de Guéant avait déjà été un sujet de préoccupation lors de son interrogatoire du 16 janvier. Épuisé, il avait dû quitter l’audience avant la fin des questions. En réponse, le tribunal a ordonné une expertise médicale, concluant que Guéant était capable de comparaître, mais avec des restrictions strictes: ses interrogatoires ne doivent pas excéder une heure et doivent se dérouler en début d’après-midi. La présidente du tribunal a également précisé que Guéant pourrait quitter le tribunal s’il se sentait particulièrement fatigué ou en cas de survenue d’une pathologie.

Guéant, qui fut un proche collaborateur de Sarkozy et directeur de sa campagne, est accusé d’avoir servi d’intermédiaire pour obtenir des fonds libyens. Il doit également fournir des explications concernant un virement de 500.000 euros reçu en 2008, somme que l’accusation affirme avoir servi à rémunérer des services rendus à Alexandre Djouhri, un autre intermédiaire. Claude Guéant, pour sa défense, prétend que cet argent provient de la vente de tableaux d’un peintre flamand à un avocat malaisien.

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