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Pâques sous cloche sanitaire, des campagnes de vaccination accélèrent

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Des millions de personnes dans le monde se résignent à un dimanche de Pâques sous le signe des contraintes sanitaires, pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie de coronavirus, alors que des campagnes de vaccination s’accélèrent, comme aux Etats-Unis où plus de 100 millions de personnes ont reçu au moins une dose.

En Europe, continent frappé par une troisième vague de Covid-19, toute l’Italie est classée en zone « rouge », avec haut risque de contagion et restrictions maximales pour les fêtes de Pâques qui sont habituellement l’occasion de retrouvailles familiales.

« Nous n’avons pas de restaurants, pas de touristes, nous n’avons personne », se plaint devant sa pile d’artichauts un vendeur du marché du Campo dei Fiori, dans le centre de Rome.

Non loin de là, sur la place Navone, habituellement noire de monde en cette période de l’année, seules quelques personnes promènent leur chien ou passent à vélo.

Les Italiens étaient cependant autorisés à quitter le pays et certains se préparaient à embarquer pour des vacances à l’étranger.

« Je trouve absurde que nous puissions voyager en Europe et pas en Italie, avec toutes les précautions que nous avons prises, les tests et les autorisations qu’on nous demande », remarquait Tina Epifani, une femme de 46 ans, en partance pour les Canaries depuis l’aéroport de Milan.

Le pape François, qui prononcera dimanche la bénédiction « Urbi et Orbi » (à la ville de Rome et au monde), a présidé vendredi face à un parvis désert sur la place Saint-Pierre, son deuxième Chemin de Croix sans public.

Déplacements tolérés en France

En France, avant une interdiction d’un mois, les autorités tolèrent jusqu’à lundi soir les déplacements entre régions, permettant à ceux qui le peuvent de se mettre au vert et d’emmener les enfants chez leurs grand-parents.

Le reste de l’Europe multiplie les mesures pour tenter de limiter la propagation du virus, en particulier concernant les voyages : l’Allemagne renforce ainsi pour une à deux semaines les contrôles à ses frontières terrestres.

Alors que le pays débat d’un durcissement des mesures face à la flambée des infections, des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Stuttgart, la plupart sans masque, pour réclamer « la fin de la dictature du Covid ». « Les mesures sont exagérées », a expliqué Evelyn, une manifestante, qui « ne croit pas » les chiffres officiels des infections.

– Sanctuaire de Lourdes déserté –

Au Moyen-Orient, le Liban est complètement confiné de samedi à mardi matin, pour éviter une nouvelle recrudescence du virus dans ce pays de six millions d’habitants.

En revanche, à Jérusalem, déconfinée, les chrétiens ont le sentiment de « revivre »: des centaines de fidèles ont foulé les pavés de la Vieille ville à l’occasion du vendredi saint, commémorant la crucifixion du Christ. « C’est tellement, tellement mieux que l’année dernière », souffle Angèle Pernecita, une aide à domicile qui vit en Israël depuis plus de 10 ans et a suivi les messes de Pâques 2020 sur Internet.

Le grand sanctuaire de Lourdes, en France, était au contraire presque vide: samedi, environ 500 pèlerins arpentaient les allées menant à la grotte miraculeuse où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie serait apparue en 1858.

Au Canada, qui a franchi samedi le seuil du million de cas de coronavirus, plusieurs provinces ont musclé les restrictions ces derniers jours pour faire face à une troisième vague.

Et en Amérique latine, où la situation est alarmante avec plus de 25 millions de cas déclarés de Covid-19, plusieurs pays ont aussi renforcé les contraintes.

Le Chili, dont près de 90% de la population est à nouveau confinée depuis près d’une semaine, a annoncé jeudi la fermeture de ses frontières tout le mois d’avril. La Bolivie les a fermées au moins une semaine avec le Brésil et le Pérou s’est reconfiné pour le week-end pascal.

Au Brésil, où l’épidémie paraît incontrôlable, la ville de Rio de Janeiro a annoncé vendredi le prolongement de certaines restrictions.

La pandémie a tué au total plus de 2.829.051 personnes dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi samedi par l’AFP.

Vaccination record au Bhoutan

En Asie, le Bhoutan vaccine à un rythme record sa population de moins d’un million d’habitants, dont 60% ont désormais bénéficié d’au moins d’une dose. En une semaine, le petit royaume himalayen a injecté le même nombre de doses, comparé au nombre d’habitants, qu’Israël, le pays le plus avancé au monde en ce domaine, en un mois et demi.

Parmi les pays les plus pauvres du monde, la Guinée-Bissau a lancé samedi la vaccination contre le Covid-19 à l’aide du vaccin d’AstraZeneca, dont 12.000 doses sont à ce stade disponibles, pour une population d’environ deux millions d’habitants.

Pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, les Etats-Unis ont franchi vendredi le seuil des 100 millions de personnes ayant reçu au moins une injection de vaccin lors d’une campagne menée tambour battant.

Une occasion pour le président Joe Biden de saluer un souffle « d’espoir », tout en appelant à ne pas « baisser la garde ».

Mais si la vaccination fait l’objet de tous les efforts, elle reste sujette à interrogations concernant certains sérums utilisés.

Les questions montent ainsi autour des thromboses et caillots, parfois mortels, présumés constituer des effets secondaires du vaccin AstraZeneca. L’agence britannique du médicament (MHRA) a indiqué samedi que sept personnes immunisées avec le vaccin suédo-britannique étaient décédées de caillots sanguins au Royaume-Uni, sur un total de 30 cas identifiés jusqu’ici.

Ces chiffres sont toutefois à rapporter à un total de plus de 18 millions de doses de ce vaccin administrées.

Quant au vaccin russe Spoutnik V mis en avant par le Kremlin, et qui fait l’objet de controverses autour de son éventuelle autorisation dans l’Union européenne, il voit son image un peu écornée par l’annonce vendredi par le président argentin Alberto Fernandez qu’il a été testé positif, bien qu’ayant reçu deux doses du vaccin en janvier et février.

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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