Le premier secrétaire du Parti socialiste présente les grandes lignes de son programme pour 2027, alors que ses rivaux se mobilisent à l’approche du congrès de juin.
Olivier Faure, en lice pour un quatrième mandat à la tête du Parti socialiste, a dévoilé ce samedi à Toulouse les premières orientations d’un programme destiné à préparer l’élection présidentielle de 2027. Cette étape marque la fin d’une tournée nationale baptisée « Notre France : parlons-en ! », lancée en décembre dernier. L’objectif était de recueillir les préoccupations des citoyens, souvent éloignées des débats médiatiques, afin de nourrir la réflexion du parti.
Cette démarche, qualifiée par Faure lui-même de « tournée à portée de baffes », a mis en lumière le désaveu général envers la classe politique et les attentes concrètes des Français. Les enseignements tirés de ces échanges serviront de base à l’élaboration d’un projet politique, dont une première version devrait être présentée à l’été. Cependant, cette initiative ne doit pas occulter les défis immédiats qui attendent le premier secrétaire. En effet, le congrès du PS, prévu du 13 au 15 juin à Nancy, approche à grands pas, et Faure devra y défendre sa position face à une opposition de plus en plus organisée.
Parmi ses principaux rivaux figure Boris Vallaud, chef du groupe PS à l’Assemblée nationale, dont la contribution est très attendue. D’autres courants, comme celui mené par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, ou encore l’aile gauche du parti, se mobilisent également. Les députés Jérôme Guedj et Philippe Brun ont quant à eux décidé de fusionner leurs propositions dans un texte commun, illustrant la fragmentation des forces en présence.
Parallèlement, des figures historiques du PS, comme François Hollande ou Carole Delga, président de la région Occitanie, continuent de peser sur les débats internes. La présence de personnalités extérieures, telles que Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve, ajoute une dimension supplémentaire à ce paysage déjà complexe. Ces derniers incarnent une ligne sociale-démocrate en rupture avec l’alliance passée avec La France insoumise, une stratégie que Faure cherche désormais à abandonner.
Alors que les tensions montent, le discours de clôture d’Olivier Faure à Toulouse pourrait marquer un tournant. Selon ses proches, il devrait y adopter un ton plus personnel, révélant une nouvelle facette de son leadership. Mais dans un parti divisé et en quête de renouveau, rien n’est encore acquis. Les mois à venir s’annoncent décisifs pour l’avenir du PS et pour la place qu’il entend occuper dans le paysage politique français.