Économie
Nouvelles sueurs froides pour les Bourses à cause de la pandémie
Le durcissement des restrictions face à la deuxième vague de Covid-19 a provoqué cette semaine un nouveau vent de frayeur sur les Bourses en Europe et outre-Atlantique, après les angoisses du mois de mars.
Personne n’a été épargné: -8,6% à Francfort, -7,0% à Milan, -4,8% à Londres, -6,4% à Paris … à la clôture vendredi.
A Wall Street, où se sont aussi greffées les inquiétudes croissantes autour de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, le Dow Jones a perdu presque 6,5% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, près de 5,5%, essuyant leurs pire semaine et mois depuis mars.
L’EuroStoxx 50, composé des plus grosses valeurs européennes, a perdu 7,5%, là aussi la plus forte chute depuis mars.
Les indices se sont parés de rouge vif à mesure que les annonces de restrictions économiques sont devenues imminentes. Le pic de la tension a eu lieu mercredi, juste avant des annonces française et allemande, et s’est propagé sur toutes les autres places mondiales, de l’Asie à Wall Street.
Aux Etats-Unis, l' »indice de la peur », le VIX, traduisant la volatilité des marchés, a renoué mercredi avec ses plus hauts depuis quatre mois.
Alors qu’ils avaient déjà les yeux tournés vers le retour de la croissance et d’une relative sérénité, les investisseurs ont senti à nouveau la terre trembler, « une réplique après l’épicentre du stress en février-mars », résume Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
La tech rattrapée
Les secteurs les plus meurtris par la première vague ont encore subi les affres de la pandémie en début de semaine.
Les trois banques de l’indice parisien CAC 40, Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale, dont les cours redressaient la tête, ont dégringolé de nouveau, perdant chacune environ 10%.
L’industrie, le tourisme et les valeurs liées aux matières premières, dont le pétrole, ont fortement souffert, en raison des craintes d’une baisse massive de la demande. Déjà au plus bas, Total a encore chuté de 8%, et BP de près de 4,5% à Londres.
L’épidémie a complètement éclipsé les résultats, dans l’ensemble rassurants, enregistrés par ces entreprises au cours du troisième trimestre, dans une économie de nouveau ouverte.
Cette seconde vague n’épargne personne, pas même les grands gagnants de la crise sanitaire, les sociétés technologiques, finalement rattrapées par les conséquences du ralentissement économique.
Aux Etats-Unis, les investisseurs se sont focalisés sur les aspects négatifs des prévisions des entreprises faisant plonger Facebook (-6,31%), Amazon (-5,45%) et surtout Twitter (-21,11%).
Le géant allemand des logiciels SAP a été amputé d’un quart de sa valorisation sur la semaine, après avoir annoncé craindre que la crise ne freine finalement les commandes de ses clients. Atos, qui a abandonné 10% ou Worldline avec -9% en France, ont aussi nettement freiné.
Pas de panique
Les marchés n’ont toutefois pas perdu pied. « Il n’y a pas eu de ventes massives liées à une panique », relève Mikael Jacoby, responsable du courtage Europe continentale à Oddo Securities. Les marchés avaient perdu jusqu’à 20% de leur valeur en une semaine au pire de la crise de mars.
« On expérimente quelque chose de déjà connu, et le confinement en France est ressenti comme moins contraignant », poursuit-il.
Surtout, les marchés ont encore été rassurés par la position de la Banque centrale européenne (BCE), dont les mesures servent de filet de sécurité sur les marchés depuis mars.
La présidente de l’institution Christine Lagarde a clairement laissé entendre que des mesures additionnelles seraient prises lors de sa prochaine réunion en décembre.
Même avec un péril provisoirement écarté, la prudence reste de mise à quelques jours du scrutin présidentiel américain, mardi.
« L’incertitude c’est le grand mot », a résumé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.
« On est incertain sur de multiples fronts, avec les élections, avec le virus en Europe, sans oublier que l’Europe n’est qu’à deux, trois semaines d’avance sur nous » en terme d’évolution de l’épidémie, a ajouté cette analyste américaine.
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
Économie
Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024
Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.
Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.
La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.
Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.
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