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Non-lieu pour Agathe Habyarimana dans l’enquête sur le génocide rwandais

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La justice française a clos les poursuites concernant l’ancienne première dame du Rwanda, estimant l’absence de charges suffisantes pour un procès. Cette décision met un terme à seize années d’instruction.

Deux magistrates instructrices ont rendu une ordonnance de non-lieu mercredi dans le dossier concernant Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais. Cette décision intervient après une longue procédure initiée en 2008, suite à une plainte déposée par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

Les juges ont considéré qu’il n’existait pas d’éléments probants permettant de retenir une accusation de complicité de génocide ou de participation à une entente criminelle. Dans leur motivation, elles estiment que Mme Habyarimana apparaît davantage comme une victime de l’attentat ayant coûté la vie à son époux que comme une instigatrice des violences.

Le parquet national antiterroriste, qui réclamait sa mise en examen pour entente en vue de commettre un génocide, avait saisi la chambre de l’instruction en septembre dernier. Cette requête faisait suite à une précédente demande rejetée en mai 2025. L’appel formé par le parquet n’a toutefois pas encore été examiné.

Agathe Habyarimana, âgée de 82 ans, réside en France depuis 1998. Elle était suspectée par certaines associations de victimes d’avoir appartenu à l’entourage dirigeant ayant planifié les exactions. Des allégations qu’elle a toujours contestées.

Le génocide de 1994 a causé la mort d’environ huit cent mille personnes, selon les estimations des Nations unies, principalement parmi la communauté tutsi et les Hutu modérés. Les massacres furent perpétrés par l’armée rwandaise et les milices Interahamwe, après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana.

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