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Société

Nancy: un robot-chien pour remplacer l’homme dans les endroits dangereux

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C’est un robot à quatre pattes déambulant dans les couloirs de l’École des Mines de Nancy et répondant au doux nom de Scar: cette merveille de technologie se prépare à acquérir les capacités qui lui permettront d’aller explorer des endroits trop dangereux pour l’homme.

Ce « toutou électronique », que professeurs ou élèves de l’école caressent parfois « comme un véritable animal », a des qualités étonnantes: sur une zone précise il descend seul les escaliers, ausculte un objet puis remonte, évitant les obstacles s’il y en a.

« C’est la pointe de la science », s’émerveille Paul Lecomte, élève ingénieur en troisième année, télécommande avec écran en main pour guider et programmer ce robot-toutou qu’il fait avancer, monter, descendre ou se mettre sur le dos comme s’il voulait des caresses… Scar est alors capable de se remettre sur ses pattes.

« C’est marrant, il ressemble à un animal et on ressent des sentiments. C’est de l’anthropomorphisme », sourit Quentin Helaine, ingénieur de recherches à l’école et « maître » de Scar.

Scar, le méchant dans le « Roi Lion » pour les élèves, mais aussi acronyme de « Système complexe d’assistance robotisée », a été acheté 80.000 euros à la société américaine Boston Dynamics.

« C’est bien moins cher qu’un robot destiné à la recherche, 600.000 euros », constate Pascal Vaxivière, maître de conférences et un des responsables du domaine robotique de l’école où Scar côtoie ses congénères humanoïdes « Pepper », « Nao » et « Minoxide ».

« Rupture technologique »

« Le chien est le meilleur ami de l’homme. Un robot-chien, mobile à quatre pattes est la meilleure solution pour le rendre polyvalent dans les terrains très accidentés » par comparaison avec les « robots humanoïdes qui entraînent d’autres contraintes », souligne M. Helaine.

Pour les enseignants qui veulent à la fois « garantir l’excellence à leurs étudiants et créer « des liens avec les entreprises », Scar marque une « rupture technologique dans la robotique ». D’autant qu’il pourra « faire des choses innombrables » si on « développe les applications ».

L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a été la première à vouloir s’appuyer sur les capacités de Scar, dont elle finance le développement à hauteur de 200.000 euros sur trois ans.

Pour son projet controversé d’enfouissement souterrain de déchets nucléaires à Bure (Meuse), le robot sera envoyé entre le front de taille et la tête du tunnelier qui creuse les galeries, ce qui est interdit à l’homme car trop dangereux. L’opérateur pourra rester derrière, explique le professeur Laurent Garletta, autre « maître » de Scar.

Au programme, de la surveillance grâce aux cinq caméras, mais aussi de la télémétrie, des tests, de la cartographie, des prises de mesures…

« Petit Poucet »

Scar fonctionnant à partir du réseau wifi, l’idée est qu’il installe lui-même ses bornes dans « les galeries, à la manière du petit Poucet », expliquent les chercheurs. Quant à l’autonomie, il s’agira de renforcer les batteries pour dépasser les 01h30 à 03h00 disponibles selon les applications.

Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) veut aussi voir les capacités de Scar: il va lui apporter 30.000 euros pour effectuer des essais dans son centre du Valduc (Côte d’or).

Conçu pour l’armée américaine, ce robot peut désormais recevoir une foule d’applications civiles. Deux exemplaires ont d’ores et déjà été acquis au Luxembourg par des sociétés de BTP, selon l’école.

« Tout dépend des applications qu’on lui installe », note M. Vaxivière. A Bangkok, c’est l’un d’eux qui a distribué du gel hydroalcoolique dans un centre commercial sous le regard médusé des clients. « Il pourrait aussi aider les personnes mal-voyantes », imagine Paul Lecomte.

L’appareil de couleur jaune, d’un poids de 32,5 kg et d’environ 1 m de long, dessiné un peu comme un Labrador haut sur pattes, a toutefois un défaut: il n’a pas de tête. Mais ce défaut pourrait être corrigé dans les mois à venir. Les ingénieurs ont des projets artistiques et veulent même le faire danser.

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Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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