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Nagorny Karabakh: Bakou et Erevan dénoncent des violations du cessez-le-feu

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L’Arménie et l’Azerbaïdjan s’accusaient mutuellement samedi de violer le cessez-le-feu censé être entré en vigueur à midi heure locale, négocié avec Moscou après près de deux semaines de combats intenses pour la région séparatiste du Nagorny Karabakh.

Après une matinée de combats, le calme n’a régné que brièvement à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avant que les deux camps ne s’accusent à nouveau.

« L’Arménie viole de manière flagrante le cessez-le-feu, tente d’attaquer dans les directions de Fizuli-Jebrail et Agdam-Terter », a déclaré le ministère de la Défense azerbaïdjanais.

« Les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque à 12H05 », soit après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à midi (08H00 GMT), a de son côté déclaré le ministère arménien de la Défense, dénonçant le « mensonge » de Bakou à propos des attaques arméniennes.

Dans Stepanakert quasi-déserte, les sirènes d’alerte, qui ont résonné une grande partie de la matinée, se sont arrêtées au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, avant de reprendre. Les habitants, terrés depuis des jours pour s’abriter des bombardements, sont timidement sortis sur le pas de leur porte pour regarder le ciel et tendre l’oreille.

Les chefs de la diplomatie arménien et azerbaïdjanais avaient convenu, avec la médiation russe, d’un cessez-le-feu après des négociations de plus de 10 heures qui se sont terminées très tard dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou.

Ce cessez-le-feu humanitaire devait permettre d’échanger des prisonniers de guerre et les corps de victimes, selon la diplomatie russe.

‘Stratagème’

Les affrontements qui opposent depuis le 27 septembre les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh, soutenus par Erevan, et les forces azerbaïdjanaises ont fait plus de 450 morts confirmés, dont une cinquantaine de civils. Mais le bilan réel pourrait être beaucoup plus lourd, chaque camp affirmant avoir tué des milliers de soldats ennemis.

Stepanakert, régulièrement bombardée ces derniers jours, l’a encore été samedi matin, selon un journaliste de l’AFP. Après midi, la situation était plus calme mais des explosions résonnaient toujours au loin et peu croyaient aux chances d’une trêve.

« On connaît les Azéris, on ne peut pas leur faire confiance. Ils peuvent retourner leur veste en un clin d’oeil. Ce cessez-le-feu ne durera pas. C’est un stratagème pour gagner du temps et refaire leur force », estime Livon, un des très rares taxis circulant encore dans la capitale séparatiste.

« Pourtant les deux côtés ont besoin d’un répit, un cessez-le-feu serait vraiment bienvenu », affirme l’homme.

« J’ai vécu près de 20 ans en Azerbaïdjan, ces gens nous haïssent. Nous ne croyons pas à un cessez-le-feu, ils veulent juste gagner du temps », renchérit Vladimir Barseghian, 64 ans, retraité et volontaire mobilisé dans un atelier d’uniformes.

Beaucoup en Azerbaïdjan se disent même opposés à cette trêve. A Bakou, Sitara Mamedova, une étudiante de 20 ans, est « déçue »: « Non au cessez-le-feu! L’ennemi doit quitter nos terres ou être exterminé sur nos terres ».

A Barda, à 40 km du front, Mourat Assadov est d’accord: « Nous devons continuer la guerre et reprendre nos terres ».

« Négociations substantielles »

L’Azerbaïdjan et l’Arménie se sont également engagés « à des négociations substantielles pour parvenir rapidement à un règlement pacifique » du conflit, avec la médiation des trois co-présidents (France, Russie, Etats-Unis) du groupe de Minsk de l’OSCE, a précisé Moscou.

Ces dernières devront « reprendre sans préconditions », a insisté la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

Samedi, Vladimir Poutine s’est entretenu au téléphone avec le président iranien Hassan Rouhani des efforts de médiation russes, selon le Kremlin.

Le cessez-le-feu est « un premier pas important, mais ne remplacera pas une solution permanente », a indiqué la diplomatie turque, premier soutien de Bakou.

Selon elle, l’Azerbaïdjan a donné « la dernière chance à l’Arménie de se retirer des territoires qu’elle occupe » et « a montré à l’Arménie et au monde qu’il peut reprendre ses terres occupées depuis près de 30 ans ».

La crainte est de voir ce conflit s’internationaliser dans une région où Russes, Turcs, Iraniens et Occidentaux ont des intérêts. D’autant qu’Ankara encourage Bakou à l’offensive et que Moscou est lié par un traité militaire à Erevan.

La Turquie est accusée de participer activement aux hostilités avec l’Azerbaïdjan, ce qu’elle nie. De nombreux rapports ont fait état de combattants pro-turcs de Syrie envoyés se battre.

Une première guerre entre 1988 et 1994 avait fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Le front est depuis resté figé, malgré des heurts récurrents.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l'Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

Le président ukrainien envisage de placer sous protection de l’OTAN les territoires contrôlés par Kiev en échange d’un arrêt des hostilités avec la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment exprimé sa volonté de faire des concessions territoriales à la Russie, à condition que l’OTAN offre des garanties de sécurité pour les zones actuellement sous contrôle ukrainien. Cette proposition intervient dans un contexte de tensions accrues et de menaces d’escalade militaire.

Alors que la guerre se prolonge depuis presque trois ans, l’Ukraine fait face à une situation complexe. La menace de nouvelles frappes russes, notamment avec le missile « Orechnik », et l’imminence du retour de Donald Trump à la présidence américaine, rendent l’avenir incertain. Zelensky, conscient des difficultés sur le terrain, propose une solution qui pourrait stabiliser la situation, même si elle implique un compromis sur les territoires occupés par la Russie.

L’objectif principal de Zelensky est de mettre fin à la phase active du conflit. En plaçant les territoires contrôlés par Kiev sous l’égide de l’OTAN, il espère non seulement sécuriser ces zones, mais aussi créer un cadre diplomatique pour la récupération des régions annexées par la Russie. Cette approche pragmatique reflète une volonté de paix, tout en reconnaissant les réalités militaires actuelles.

Cependant, cette proposition ne se fait pas sans risque. L’Ukraine a toujours maintenu une position ferme contre toute cession de territoire, une ligne rouge que Zelensky semble maintenant prêt à redéfinir. Les pourparlers avec l’OTAN pourraient être compliqués par les exigences de Vladimir Poutine, qui insiste sur un retrait ukrainien de territoires supplémentaires et refuse catégoriquement l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Les récents développements montrent une intensification des hostilités, avec des frappes russes massives sur les territoires ukrainiens et des menaces directes contre Kiev. La rhétorique belliqueuse de Moscou, couplée à une coopération accrue avec des acteurs comme la Corée du Nord, contribue à une escalade dangereuse. Face à cette situation, Zelensky a multiplié les échanges avec les leaders occidentaux, cherchant à renforcer le soutien international.

Les réactions des dirigeants occidentaux sont mitigées. Emmanuel Macron a condamné fermement les actions russes, soulignant l’illégalité et l’inhumanité des frappes indiscriminées. De son côté, Antony Blinken a réaffirmé l’engagement américain à soutenir l’Ukraine, notamment par une augmentation des livraisons d’armes et l’autorisation d’utiliser des missiles longue portée contre la Russie.

La proposition de Zelensky marque un tournant potentiel dans la stratégie ukrainienne face à la guerre. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre la sécurité immédiate et les aspirations territoriales à long terme de l’Ukraine. La suite des événements dépendra des réactions de l’OTAN et de la communauté internationale, ainsi que de la réponse de la Russie à cette initiative diplomatique audacieuse.

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