Monde
Moscou demande à Macron et Merkel de faire pression sur Kiev
Moscou a demandé vendredi à Emmanuel Macron et Angela Merkel de faire pression sur leur homologue ukrainien, avec lequel ils doivent s’entretenir dans l’après-midi, pour cesser les « provocations » de Kiev dans l’est du pays.Volodymyr Zelensky, accueilli à la mi-journée par son homologue français à l’Elysée avant une trilatérale en visioconférence avec la chancelière allemande, réclame de son côté un soutien accru des Européens face à la concentration de troupes russes aux frontières de l’Ukraine.
« Il serait très important pour nous que Mr Macron et Mme Merkel utilisent leur influence lors de cette visioconférence (…) pour lui expliquer la possibilité d’une cessation définitive de toutes provocations » sur le front, a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Depuis plusieurs semaines, les heurts se multiplient entre Kiev et les séparatistes prorusses du Donbass (est de l’Ukraine), tandis que des dizaines de milliers de soldats russes ont été déployés à proximité, laissant craindre une opération militaire d’ampleur.
Les Occidentaux ont mis en garde de leur côté la Russie contre ces démonstrations de force et appelé Moscou à la « désescalade ».
Dans ce contexte de nouveau volatil, sept ans après l’annexion de la Crimée par la Russie et alors que le conflit n’est toujours pas réglé dans le Donbass, le président ukrainien demande à cor et à cri l’adhésion de son pays à l’Otan et l’Union européenne.
« Nous ne pouvons pas rester indéfinement dans la salle d’attente de l’UE et de l’Otan », a lancé Volodymyr Zelensky dans une interview au quotidien français Le Figaro.
« Vivre ensemble »
« Si nous appartenons à la même famille, nous devons vivre ensemble. Nous ne pouvons pas sortir ensemble pour toujours, comme d’éternels fiancés, il faut légaliser nos relations », a-t-il martelé à l’attention de Paris et Berlin.
Une adhésion à l’Otan paraît toutefois très éloignée au vu de l’hostilité farouche de la Russie à un tel scénario et des réticences de nombre d’Etats membres de l’Alliance, dont la France, de crainte de provoquer Moscou.
Quant à l’entrée dans l’UE, elle reste tout aussi hypothétique. « On peut soutenir l’Ukraine (..) mais ça ne veut pas dire adhésion, ce n’est pas une perspective sérieuse », a relevé le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune.
Paris et Berlin, médiateurs dans le cadre du dialogue quadripartite avec la Russie et l’Ukraine (appelé « format Normandie »), entendent pour leur part « jouer leur rôle » pour sauvegarder le cessez-le-feu et relancer le processus politique, explique l’Elysée.
« Tout le travail que nous faisons est pour éviter l’escalade, faire descendre les tensions », a souligné la présidence francaise.
Les tensions autour de l’Ukraine rebondissent alors que les relations sont orageuses entre les Etats-Unis et la Russie depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier.
Tempête russo-américaine
Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l’expulsion de dix diplomates russes, qui risquent de compliquer la proposition de Joe Biden d’un sommet avec Vladimir Poutine.
La Russie a par ailleurs annoncé vendredi qu’elle allait limiter jusqu’en octobre la navigation de bâtiments étrangers dans trois zones de Crimée.
L’une d’elle, proche du détroit de Kertch reliant la mer Noire à la mer d’Azov, est d’une importance cruciale pour les exportations de céréales ou d’acier produits en Ukraine.
Les Etats-Unis ont toutefois renoncé à déployer cette semaine deux navires de guerre en mer Noire via les détroits turcs, en pleines tensions entre l’Ukraine et la Russie, selon Ankara.
La probabilité que la Russie envahisse l’Ukraine dans les prochaines semaines est « réduite à moyenne », a également estimé jeudi le chef des forces américaines en Europe, le général Tod Wolters.
Le porte-parole du Kremlin a affirmé pour sa part qu’il y avait « de moins en moins » de signalements de violations du cessez-le-feu sur le front ukrainien, mais que ce n’était pas « une raison pour être complètement rassuré ».
Monde
Les prix alimentaires mondiaux reculent en 2024 sous l’effet de la baisse des céréales et du sucre
L’indice des prix alimentaires de la FAO a enregistré une baisse globale de 2,1% en 2024, reflétant principalement le recul des cours des céréales et du sucre, malgré une pression haussière sur les huiles végétales et certains produits d’origine animale.
En 2024, les prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux ont poursuivi leur décrue amorcée après la flambée provoquée par le conflit russo-ukrainien. Selon les données de la FAO, les prix des céréales ont chuté de 13,3%, ramenant leurs cours à des niveaux proches de ceux d’avant-guerre. Le sucre a suivi une tendance similaire, avec une baisse de 13,2%, alimentée par des exportations records en provenance du Brésil et des perspectives favorables pour la campagne 2024/2025.
Cependant, cette baisse globale a été atténuée par la progression des prix des huiles végétales (+9,4%), en raison d’un resserrement de l’offre mondiale, notamment pour l’huile de palme. Les produits laitiers, soutenus par des hausses marquées des prix du beurre, et les viandes ont également contribué à cette pression haussière, avec des augmentations respectives de 4,7% et 2,7%.
Sur le segment des céréales, le blé a connu des fluctuations limitées en décembre, marqué par une faible demande internationale et une hausse des récoltes en Argentine et en Australie, contrebalancées par des inquiétudes liées aux mauvaises conditions des cultures en Russie. Le maïs, en revanche, a vu ses prix légèrement progresser, porté par une offre restreinte aux États-Unis et une demande soutenue pour les exportations ukrainiennes.
Parmi les autres céréales, l’orge a affiché une hausse, tandis que le sorgho s’est inscrit à la baisse. Le riz a enregistré une diminution de 1,2% en décembre, attribuée à un ralentissement de la demande pour les variétés parfumées, mais a terminé l’année en légère hausse de 0,8%, soutenu par des importations dynamiques en Asie.
Le rapport de la FAO souligne que, malgré les fluctuations saisonnières et géopolitiques, les prix alimentaires mondiaux continuent de refléter une adaptation progressive aux perturbations des dernières années. Toutefois, les disparités entre les catégories de produits montrent que les dynamiques d’offre et de demande restent sensibles aux aléas climatiques, aux politiques commerciales et aux tensions géopolitiques.
Monde
Corée du Sud: les enquêteurs commencent à retirer la carcasse du Boeing de Jeju Air
L’enquête sur l’accident tragique du Boeing 737-800 de Jeju Air, qui a coûté la vie à 179 personnes le 29 décembre, avance pas à pas alors que les autorités procèdent au retrait de l’épave et intensifient leurs recherches.
Vendredi, des enquêteurs sud-coréens ont commencé le délicat processus de retrait des débris de l’avion qui s’est écrasé à l’aéroport de Muan, une ville située à environ 290 kilomètres au sud de Séoul. Une grue massive a soulevé des morceaux calcinés, notamment un fragment de moteur, sous le regard des journalistes présents. L’accident, qui reste l’un des plus graves de l’histoire aérienne du pays, a laissé derrière lui une scène de désolation, marquée par la perte presque totale des 181 occupants, à l’exception miraculeuse d’une hôtesse et d’un steward.
Le Boeing, qui effectuait la liaison entre Bangkok et Muan, avait émis un appel de détresse avant de tenter un atterrissage d’urgence. L’appareil a glissé sur le ventre avant de percuter un mur de béton en bout de piste, entraînant sa désintégration. Si les causes exactes restent incertaines, les premières hypothèses évoquent une collision avec un oiseau ou un dysfonctionnement du train d’atterrissage.
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi matin, Na Won-ho, en charge des investigations pour la police provinciale de South Jeolla, a annoncé la récupération imminente de la section arrière de l’appareil. « Nous pensons trouver d’autres restes humains dans cette partie. Les analyses finales nécessiteront encore du temps », a-t-il précisé.
Les autorités sud-coréennes, en coopération avec la FAA américaine et la CAAC chinoise, multiplient les efforts pour éclaircir les circonstances de ce drame. Les enquêtes en cours incluent des inspections des Boeing 737-800 opérés dans le pays, avec un accent particulier sur le train d’atterrissage. Toutefois, selon le ministère des Transports, le processus pourrait durer plusieurs années avant de livrer des conclusions définitives.
Face à l’ampleur de la tragédie, des élans de solidarité ont émergé. Parmi eux, J-Hope, membre du célèbre groupe de k-pop BTS, a fait un don de 100 millions de wons aux familles des victimes. D’autres citoyens anonymes ont également manifesté leur soutien en prépayant des boissons à la cafétéria de l’aéroport pour les proches venus se recueillir.
Dans un geste apaisant, le président par intérim, Choi Sang-mok, a confirmé que toutes les victimes avaient été identifiées, soulignant la mobilisation exceptionnelle des équipes locales. Cette catastrophe, la pire jamais enregistrée en Corée du Sud, marque un tournant douloureux pour le pays, tout en suscitant un examen approfondi des mesures de sécurité aérienne.
Monde
Attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans : 15 morts, une enquête pour terrorisme ouverte
La nuit du Nouvel An a été marquée par une tragédie à La Nouvelle-Orléans, où une attaque à la voiture-bélier a fait 15 morts et des dizaines de blessés. Les autorités explorent désormais la piste d’une action coordonnée.
Dans la nuit du 31 décembre au 1ᵉʳ janvier, un véhicule a délibérément foncé dans la foule rassemblée pour les célébrations du Nouvel An à l’intersection de Canal et Bourbon Street, en plein cœur du quartier français de La Nouvelle-Orléans. Le bilan humain est lourd : 15 personnes ont perdu la vie et une trentaine d’autres ont été blessées, certaines grièvement.
Le suspect, identifié comme Shamsud-Din Jabbar, un vétéran de l’armée américaine âgé de 42 ans et originaire du Texas, a été abattu par les forces de l’ordre sur les lieux de l’attaque. Les premières investigations suggèrent qu’il n’aurait pas agi seul. Des enregistrements vidéo montrent plusieurs individus plaçant un engin explosif improvisé dans le véhicule utilisé pour l’attaque. De plus, un drapeau de l’État islamique a été retrouvé à l’intérieur du véhicule, renforçant la thèse d’une action terroriste coordonnée.
Les autorités locales, appuyées par le FBI, ont ouvert une enquête pour « acte de terrorisme ». Le président Joe Biden a été informé de la situation et a exprimé son soutien aux familles des victimes, tout en promettant une réponse ferme face à cette attaque. Le gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry, a également réagi avec consternation, qualifiant l’événement d' »acte de violence horrible » et exhortant la population à éviter la zone concernée.
La communauté internationale a exprimé sa solidarité. Le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Nos pensées vont aux familles des victimes et aux blessés, ainsi qu’au peuple américain dont nous partageons la peine. » Le Premier ministre François Bayrou a, quant à lui, appelé à « combattre » le « terrorisme », « ensemble », soulignant que « le terrorisme qui a frappé à La Nouvelle-Orléans vise à détruire ce que nous avons de plus cher, des citoyens innocents, des familles, et les valeurs qui nous font vivre ensemble ».
Les services de secours restent mobilisés pour prendre en charge les blessés, dispersés dans différents hôpitaux de la région. Le Dr Dwight McKenna, coroner de La Nouvelle-Orléans, a indiqué que l’identification des victimes est en cours et pourrait prendre plusieurs jours.
Cette attaque intervient alors que la ville accueillait un match universitaire de football américain, attirant une affluence record de visiteurs en pleine soirée du Nouvel An. La population locale et les nombreux touristes présents sont sous le choc, tandis que les autorités poursuivent leurs investigations pour déterminer les motivations exactes des assaillants et prévenir toute menace future.
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