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Mort de George Floyd: une ultime journée de procès pour faire basculer le jury

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Derek Chauvin a-t-il provoqué la mort de George Floyd? L’accusation et la défense ont lundi une ultime occasion de faire pencher la balance au procès du policier américain, avant de laisser le jury délibérer dans un climat de fortes tensions après un nouvelle bavure policière.

Derek Chauvin, un policier blanc de 45 ans, est jugé pour meurtre, homicide involontaire et violences volontaires ayant entraîné la mort de George Floyd, un Afro-Américain, le 25 mai 2020 à Minneapolis.

Pendant plus de neuf minutes, il avait maintenu un genou sur le cou du quadragénaire qui était allongé sur le ventre, les mains menottées dans le dos.

Son agonie, filmée en direct par des passants, a suscité des manifestations antiracistes d’une ampleur historique et une vague d’indignation mondiale contre les brutalités policières.

Pendant trois semaines de procès, deux thèses se sont affrontées sur les causes de la mort de cet homme à l’imposant gabarit, surnommé par ses proches le « doux géant ».

L’accusation, qui a appelé à la barre près de 40 témoins, réaffirmera dans ses réquisitions que c’est bien le policier qui tué George Floyd.

Il est mort d’un « manque d’oxygène » provoqué par la pression de Derek Chauvin sur son cou et son dos, ont expliqué plusieurs médecins. L’Afro-Américain avait des problèmes cardiaques mais même une personne en bonne santé « serait morte de ce que M. Floyd a subi », a affirmé le pneumologue Martin Tobin.

Le policier a aussi fait un usage injustifié de la force alors que George Floyd ne présentait plus une menace, selon des spécialistes des méthodes policières.

Condamnations rares

Le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, a affirmé que son ancien subordonné avait « violé les règles » et « les valeurs » de l’institution.

Des experts et des témoins de la scène ont aussi fustigé l’inaction de Derek Chauvin alors que George Floyd était inconscient.

Pour David Schultz, professeur de droit à l’université du Minnesota, les procureurs « ont fait du très bon travail » pour démontrer que le policier n’avait pas agi « de manière raisonnable ».

Reste à savoir si l’avocat de Derek Chauvin, Eric Nelson, qui sera le dernier à s’exprimer lundi, et les sept témoins de la défense, ont réussi à semer le doute dans l’esprit du jury.

Les condamnations de policiers pour meurtre sont très rares, les jurés ayant tendance à leur octroyer le bénéfice du doute.

Selon Eric Nelson, George Floyd est mort d’une crise cardiaque due à des problèmes de coeur, aggravés par la consommation de fentanyl, un opiacé, et de méthamphétamine, un stimulant, et par l’inhalation de gaz d’échappement pendant qu’il était allongé au sol.

L’ancien policier a utilisé des procédures légales pour maîtriser un individu qui se débattait et le maintenir au sol, d’après la défense.

Des témoins ont aussi évoqué une « foule hostile » qui représentait une « menace » et a détourné l’attention du policier du sort de George Floyd.

Derek Chauvin, lui, a refusé de s’expliquer, usant du droit de tout accusé aux Etats-Unis à ne pas apporter de témoignage susceptible de l’incriminer.

Tensions

Outre ces témoignages, les jurés – neuf femmes et cinq hommes – ont vu plusieurs fois la vidéo effroyable du calvaire d’un homme criant à de multiples reprises « Je ne peux pas respirer » avant de sombrer dans l’inconscience.

Ils ont entendu les récits bouleversants des passants, d’abord inquiets puis en colère contre des policiers ignorants les supplications de George Floyd.

Les quatre agents impliqués, qui ont tous été révoqués, intervenaient sur le soupçon que George Floyd avait écoulé un faux billet de 20 dollars pour acheter un paquet de cigarettes, une infraction mineure.

Les policiers ont refusé à George Floyd le bénéfice « de la considération, du professionnalisme (…), de la désescalade qui profite si souvent aux citoyens américains blancs », a fustigé Ben Crump, l’avocat de la famille. « Il n’a même pas eu le bénéfice de l’humanité ».

Les jurés s’isoleront ensuite pour délibérer. Ils devront rendre un verdict unanime pour chacun des trois chefs d’inculpation. Si le jury ne parvient pas à se mettre d’accord sur l’ensemble des charges, le procès sera déclaré « nul ».

Tout autre scénario qu’une condamnation inquiète les autorités locales.

La tension est très forte dans la ville, qui s’était déjà embrasée après la mort de George Floyd. Les commerces sont calfeutrés derrière des plaques de bois, et des soldats de la Garde nationale patrouillent dans les rues.

La mort également la semaine dernière de Daunte Wright, un jeune Afro-Américain tué par une policière blanche lors d’un banal contrôle routier dans la banlieue de Minneapolis, n’a fait qu’augmenter cette tension.

Les forces de l’ordre ont annoncé que, dimanche matin, deux soldats de la Garde nationale avaient été visés par des tirs depuis une voiture qui a ensuite pris la fuite. Les deux militaires n’ont pas été touchés par les balles, et n’ont reçu que des blessures superficielles notamment à cause de verre brisé.

L’issue du procès de Derek Chauvin aura aussi un impact sur celui des trois autres agents, qui doivent être jugés en août pour « complicité de meurtre ».

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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