Sports
Mondial-2022: sur les traces de… Dzeko, enfant du siège de Sarajevo

Sur le terrain de bitume, devant une école, les buts sont dépourvus de filets, comme souvent à Sarajevo. C’est là que le prodigieux attaquant bosnien Edin Dzeko a passé le plus clair de son temps pendant le siège des années 1990.
La future vedette de Wolfsburg, de Manchester City et de l’AS Rome a six ans lorsqu’éclate la guerre intercommunautaire qui fit 100.000 morts (1992-95).
Entouré d’immeubles dont certains portent encore les traces des bombardements, le terrain de sport d’Otoka, quartier sans âme de la proche banlieue, est alors protégé des tirs des snipers serbes.
Lorsque les canons se taisent parfois, les enfants sortent des abris pour tâter du ballon.
« C’était risqué mais ils devaient jouer quelque part », dit Midhad Dzeko, 66 ans, père de l’avant-centre du club romain et capitaine de la sélection bosnienne qui reçoit mercredi la France dans les qualifications au Mondial-2022.
Midhad, soldat dans l’armée bosniaque, est souvent sur la ligne de front à Brijesce, que la famille avait fuie pour se réfugier dans un petit appartement appartenant à ses beaux-parents à Otoka.
Un jour, son épouse Belma interdit au petit Edin de sortir. Un obus tombe peu après sur le terrain de jeu. Il y a des morts et des blessés, raconte son père.
L’ex-footballeur inscrit son fils à l’école de foot de Zeljeznicar, l’un des deux grands clubs avec le FK Sarajevo de la capitale bosnienne, où il est repéré par l’entraîneur Jusuf Sehovic.
Tranchées
La guerre n’est pas finie et les gamins s’entraînent dans un gymnase: le stade parcouru de tranchées se trouve pile sur une autre ligne de front, dans le quartier de Grbavica.
Edin était « intéressé uniquement par l’avancée vers le but », il « ne cessait d’appeler le ballon », avait raconté en 2018 Sehovic, décédé l’année dernière du Covid-19.
Après la guerre, la « promotion 1986 » est prise en charge par Iso Ahmetovic, encore entraîneur aujourd’hui.
Très fier, il se souvient d’un exercice de passes, auquel participe Dzeko, observé par une poignée de retraités.
« A l’époque, Andreï Shevchenko était le meilleur joueur au monde. Je me suis retourné et j’ai dit: +Regardez-le, c’est le nouveau Shevchenko+ », dit-il.
Le buteur ukrainien était justement l’idole d’Edin. Il voulait lui aussi jouer à l’AC Milan, but presque atteint en 2009 après avoir remporté la Bundesliga avec Wolfsburg. Las, le club allemand « ne voulait pas lâcher », avait raconté Dzeko en 2018.
Fils du légendaire entraîneur yougoslave Ivica Osim, Amar Osim, qui a mené Zeljeznicar vers cinq de ses six titres nationaux, se souvient d’un garçon « maigre » qui « avait la même taille que maintenant (1m93), avec sûrement 25 kilos en moins ».
« Mais il avait une faculté invraisemblable de marquer des buts », explique-t-il. Il était « obsédé » et « avait envie de devenir un vrai joueur ».
La pépite ne dispute que 40 matches sous le maillot de Zeljeznicar. Il est repéré par le technicien tchèque Jiri Plisek, qui l’emmène en 2005 dans son pays, à Teplice, début de sa carrière internationale.
« Je rêve »
Le défenseur bosnien Samir Merzic y est aussi. Aujourd’hui entraîneur à Velez Mostar, il observe alors l' »incroyable confiance en soi » d’un Edin pourtant « calme et en retrait ».
« Lors d’un match contre le Sparta Prague, il a en face Tomas Repka, qui venait de rentrer d’Angleterre, un gladiateur. Mais Edin l’affronte sans le craindre », raconte Merzic.
« Tout est dans la tête », lâche Midhad. « Edin est solide, fort, stable. Il a subi beaucoup de choses dans la vie et dans le football. Il savait affronter les pressions ».
Cela fait 16 ans que Dzeko vit à l’étranger mais les liens avec la Bosnie restent forts. Dans le vieux stade de Grbavica, il a un siège à son nom, pour avoir participé à une souscription pour construire une nouvelle tribune. Et son nom est aussi inscrit sur un mur.
Il se fait actuellement construire une maison à Sarajevo et participe régulièrement avec son épouse Amra à des opérations humanitaires pour aider des enfants malades dans ce pays pauvre des Balkans.
En 2012, il est à Manchester City quand quelqu’un lui signale qu’un adolescent bosnien gravement malade est soigné dans la ville anglaise.
« Je somnolais dans le lit et à un moment je vois Dzeko, sa mère et son père. Dans un premier temps je pense que je rêve », raconte Aner Zelic, 24 ans, dans sa maison à Hadzici, près de Sarajevo.
Dzeko aide financièrement le garçon et sa mère, mais leur apporte surtout un « soutien moral ».
« Dès qu’il pouvait, il venait passer du temps avec moi à l’hôpital. On jouait à des jeux de société, à la PlayStation. On ne parlait pas de ma maladie mais d’autre chose, du sport surtout, pour me faire oublier tout ça », se souvient le jeune homme.
Sports
Euro 2024 : les Bleus écrasent les Pays-Bas pour leur retour à la maison

L’équipe de France a débuté les éliminatoires de l’Euro 2024 de la meilleure façon possible.
Pour son premier match de l’année 2023, les Bleus ont écrasé les Pays-Bas (4-0) vendredi soir au Stade de France. Grâce à des buts d’Antoine Griezmann, Dayot Upamecano et d’un doublé de Kylian Mbappé, les joueurs de Didier Deschamps ont dominé les Néerlandais dans tous les domaines.
Ce match était également marqué par le début d’un nouveau cycle pour l’équipe de France, avec les retraites internationales de Hugo Lloris, Steve Mandanda et Raphaël Varane. Les Bleus ont cependant montré qu’ils n’avaient pas peur du changement en offrant une prestation collective impressionnante.
La rencontre a également été marquée par la performance du nouveau capitaine, Kylian Mbappé, qui a réussi son premier test sur et en dehors du terrain en servant Antoine Griezmann dès la 2e minute du match. Les Bleus ont ainsi dégagé une impression de puissance rarement vue, et ont assumé leur statut de vice-champions du monde.
Malgré cette domination sans partage, Didier Deschamps a cependant relevé quelques faiblesses et a rappelé que la route vers l’Euro 2024 serait longue. Les Bleus doivent maintenant rester concentrés et se préparer pour un déplacement difficile en Irlande le 27 mars.
Sports
Football : Kylian Mbappé désigné capitaine de l’équipe de France par Didier Deschamps

L’attaquant du Paris-Saint Germain va donc succéder à Hugo Lloris, qui a décidé de prendre sa retraite internationale à l’issue de la Coupe du monde au Qatar.
Kylian Mbappé a été désigné capitaine de l’équipe de France de football par le sélectionneur Didier Deschamps, a appris lundi 20 mars franceinfo d’une source proche de l’équipe de France, confirmant une information du journal L’Equipe.
L’attaquant du Paris-Saint Germain va donc succéder à Hugo Lloris, qui a décidé de prendre sa retraite internationale à l’issue de la Coupe du monde au Qatar perdue en finale face à l’Argentine. « Je prendrai la décision dans les jours qui viennent », avait déclaré en conférence de presse, lundi, le sélectionneur des Bleus, en affirmant que sa réflexion était avancée, sans être terminée.
Le sélectionneur Deschamps n’avait pas masqué que Kylian Mbappé faisait partie des favoris pour le brassard. L’attaquant de l’Atletico Madrid Antoine Griezmann faisait également partie des possibilités. Les Bleus lancent vendredi leur campagne de qualification pour l’Euro-2024, qui aura lieu en Allemagne, en affrontant vendredi les Pays-Bas au Stade de France.
Sports
Tennis : Carlos Alcaraz survole la finale d’Indian Wells et redevient numéro 1 mondial

Il a survolé le tournoi de bout en bout. Auteur d’une démonstration, porté par un tennis au plus que parfait, Carlos Alcaraz, numéro 2 mondial, s’est adjugé pour la première fois le Masters 1000 d’Indian Wells, dimanche 19 mars en Californie.
Il a surclassé le Russe Daniil Medvedev (6e), en deux sets 6-3, 6-2. L’Espagnol de 19 ans en profite pour reprendre au Serbe Novak Djokovic, absent car non vacciné contre le Covid-19, la couronne de numéro 1 mondial qu’il avait occupée une première fois en septembre 2022, après son sacre à l’US Open.
Ce titre est le huitième de sa carrière, en onze finales disputées. Le troisième dans cette catégorie juste en-dessous des Grands Chelems. Il est le plus jeune des désormais neuf joueurs à avoir réussi le « Sunshine Double », qui consiste à également remporter l’Open de Miami. Vainqueur en Floride l’an passé, le prodige de Murcie aura l’occasion d’y défendre son titre à compter de la fin de semaine prochaine. Et il devra le conserver s’il veut rester au sommet du tennis mondial.
« Gagner de la sorte, en jouant si bien, ça donne une grande confiance évidemment. J’espère bien conserver ce niveau à Miami », a-t-il commenté à chaud. Sur sa route victorieuse dans le désert californien, il n’a pas perdu un seul set. Le dernier lauréat à avoir fait aussi bien est Roger Federer en 2017. Il inflige à Medvedev sa première défaite en vingt matchs. Rarement a-t-on vu Medvedev aussi impuissant sur un court.
« J’espère que tu me laisseras une chance la prochaine fois. J’ai essayé et essayé (de résister) mais c’était trop facile pour toi », a réagi le Russe de 27 ans, constatant l’écrasante supériorité de son adversaire sur ce match.
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