Société
Mobile-home, barnum: des Ehpad innovent pour alléger le reconfinement
« C’est comme dans une bulle, on n’est pas à l’Ehpad »: tirant les leçons du premier confinement, de nombreux établissements pour personnes âgées innovent pour maintenir les visites de proches, comme en région parisienne où Elisabeth profite de quelques instants d’intimité avec son père Guy dans un mobile-home.
Installé sur le parking de l’Ehpad Beauregard, à Villeneuve-Saint-Georges, ce mobile-home en bois de 12m² dispose de deux entrées: l’une pour le résident, l’autre pour ses proches. Derrière de larges vitres, les familles peuvent se voir, se parler, mais pas se toucher.
A midi, Elisabeth Duluc et sa sœur Véronique y retrouvent leur père Guy, 93 ans, pour déjeuner.
« On a beaucoup souffert pendant le premier confinement de ne pas voir notre père », témoigne à l’AFP Elisabeth Duluc, 59 ans. « J’avais peur de ne jamais le revoir, de ne pas pouvoir voir qu’il a les yeux heureux. Il est tellement heureux de nous voir, ça nous a apporté un soulagement. C’était vital pour nous. »
Leur père, qui se dit aujourd’hui en « pleine forme » après avoir eu le Covid au printemps, a aussi « souffert » du confinement imposé.
Atteint de dégénérescence maculaire (DMLA) et sujet à des pertes de mémoire, il ne reconnaissait pas ses filles et décrochait facilement des conversations en vidéo qu’ils tentaient d’avoir.
Ses rendez-vous dans le mobile-home lui permettent désormais « une sorte d’indépendance ». « On est comme dans une bulle, on n’est pas dans l’Ehpad », sourit Mme Duluc.
Le concept, inventé par le fabricant Rapidhome et baptisé « Club Famille », est déployé dans les six établissements du groupe privé Alliage Care. Les familles disposent de créneaux de 45 minutes à une heure et, entre chaque occupation, une décontamination de 15 minutes est prévue.
La deuxième vague de l’épidémie touche très durement les Ehpad, lieux de vie des plus vulnérables au coronavirus, avec actuellement 1.317 foyers de contamination (clusters) en cours d’investigation pour 7.000 Ehpad dans le territoire, selon les derniers chiffres de Santé publique France.
Traumatisme
Pour autant, contrairement au premier confinement qui a pu être vécu comme un traumatisme dans les Ehpad, les visites restent autorisées dans le strict respect des règles sanitaires.
« Nous voulions proposer aux familles une solution pérenne dans le temps d’accueil, quelle que soit la saison, quel que soit le temps à l’extérieur, pour maintenir ce lien social qui est extrêmement important pour les résidents, certes, mais également pour les proches », explique Carine Courtiller, directrice de la résidence Beauregard, vantant une « solution novatrice ».
Dans cet espace « complètement sécuritaire », ils peuvent « maintenir la communication, quelle que soit la situation sanitaire ».
Dans une même démarche, les trente établissements du groupe Medicharme disposent depuis fin septembre de barnums à l’extérieur des résidences. Dans ces grandes tentes blanches chauffées, les familles se retrouvent autour d’une table – à 1,5 mètre de distance – à l’abri de la météo.
« On a toujours pensé qu’il y aurait une deuxième vague et on ne voulait pas revivre le premier confinement. On a donc cherché une solution pour éviter de faire entrer des personnes à l’intérieur de l’établissement tout en maintenant les visites », explique à l’AFP Patrick Boulard, directeur général de ce groupe, qui a déploré cinq décès liés au Covid au printemps.
Sous ces barnums, qui représentent un investissement d’environ 100.000 euros (3.000 euros chacun), « les résidents sont heureux car ils ne sont pas derrière une vitre, ils se voient et peuvent créer une proximité », constate-t-il.
Une seule exception est faite pour les résidents alités, grabataires ou en fin de vie qui ne peuvent pas sortir et pour lesquels les familles ont le droit d’entrer vêtues d’une blouse, d’une charlotte, et d’un masque. « Cela arrive peut-être plusieurs fois par mois, c’est normal de faire cette exception », poursuit M. Boulard.
L’Ehpad Beauregard n’a pas souhaité communiquer le prix du mobile-home.
Société
Chèque énergie : à la veille de la date butoir, voici comment bénéficier de ce dispositif de l’État
Le gouvernement exhorte les Français à réclamer leur chèque énergie avant la date limite, un dispositif essentiel pour les ménages aux revenus modestes.
À l’heure où les factures d’énergie grimpent et où le pouvoir d’achat des foyers est mis à mal, le chèque énergie se présente comme une bouée de sauvetage pour près de 5,6 millions de ménages en France. Pourtant, à la veille de la date butoir, près de 900.000 personnes éligibles n’ont toujours pas fait la démarche pour bénéficier de cette aide. Ce dispositif, initié par le gouvernement, vise à alléger le coût des factures énergétiques et à financer des travaux de rénovation énergétique pour les foyers les plus précaires.
Pour vérifier son éligibilité, un outil en ligne a été mis à disposition, simplifiant les démarches pour les utilisateurs. Il est impératif de se munir de sa facture d’énergie, du numéro fiscal et d’une pièce d’identité en cours de validité pour effectuer la demande. Une fois la candidature déposée, elle est examinée par le service compétent, et en cas de validation, le chèque énergie est envoyé dans le mois suivant.
La date limite pour effectuer cette demande est fixée au 31 décembre, après quoi, les ménages n’ayant pas profité de cette opportunité se verront privés de cette aide précieuse pour l’année en cours. Le chèque énergie, valable jusqu’au 31 mars de l’année suivante, peut également être cumulé avec d’autres dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’, offrant ainsi une solution globale pour améliorer le confort thermique des habitations tout en réduisant les dépenses énergétiques.
Le gouvernement, conscient de l’urgence de la situation, invite donc tous les foyers éligibles à ne pas laisser passer cette chance. La démarche, simple et rapide, permet non seulement de soulager les finances des ménages mais aussi de participer activement à la transition énergétique en favorisant des logements moins énergivores.
France
Gestion du Covid-19: fin de l’enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
La Cour de justice de la République (CJR) a conclu son investigation sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19 sans poursuivre aucun ministre.
L’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français pendant la pandémie de Covid-19 s’est achevée sans qu’aucun ministre ne soit mis en examen. Ce dénouement marque la fin d’une longue procédure qui visait à évaluer les responsabilités des hauts responsables politiques dans la lutte contre le virus.
Les anciens ministres concernés, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ont tous été placés sous le statut de témoin assisté, une position qui leur permet de bénéficier de certains droits sans être directement accusés. Cette décision judiciaire ouvre la voie à un probable non-lieu, confirmant ainsi que les éléments recueillis ne justifient pas de poursuites pénales.
L’enquête, ouverte en juillet 2020 suite à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a été marquée par l’absence de preuves concrètes permettant d’établir une faute pénale des ministres. La seule mise en examen, celle d’Agnès Buzyn, a été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation, mettant fin à une brève période d’accusation contre l’ancienne ministre de la Santé.
La complexité de la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur a été soulignée par plusieurs sources proches du dossier. Les investigations ont impliqué des perquisitions et des auditions approfondies, non seulement des ministres, mais aussi de hauts fonctionnaires comme Jérôme Salomon et Geneviève Chêne. Cependant, malgré la masse de documents collectés, la CJR n’a pas trouvé de base légale suffisante pour poursuivre les responsables politiques.
Cette clôture de l’enquête pose la question de l’efficacité et de l’objectivité de la CJR, une institution souvent critiquée pour sa composition et son fonctionnement. Certains observateurs regrettent que des plaintes aient été classées sans suite, suggérant que des investigations plus poussées auraient pu apporter des éclaircissements supplémentaires sur la gestion de la crise.
Le dossier de la pandémie de Covid-19, avec ses milliers de pages, pourrait néanmoins servir de base pour d’autres analyses et enquêtes, notamment celles menées par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Ces investigations parallèles pourront peut-être offrir une vision plus complète des actions et des inactions gouvernementales durant cette période critique.
Ainsi, même si la CJR a conclu son travail sans mise en examen, le débat sur la gestion de la pandémie par l’État reste ouvert, et les leçons à tirer de cette crise sanitaire sont encore à approfondir.
Société
Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
En cette période post-Noël, les plateformes de revente observent une hausse significative des annonces, non plus pour des raisons financières, mais pour le plaisir d’échanger.
La traditionnelle vague de revente des cadeaux de Noël s’intensifie chaque année, mais cette fois, les motivations des vendeurs semblent avoir évolué. Selon des données fournies par des plateformes en ligne, la revente n’est plus uniquement motivée par la nécessité économique, mais plutôt par le désir de troquer un présent non désiré contre un article qui apportera plus de satisfaction personnelle.
Au lendemain des festivités, eBay France a constaté une augmentation notable des annonces de revente, avec 340.000 produits listés dès le matin du 26 décembre, dépassant ainsi les chiffres de l’année précédente à la même période. La plateforme anticipe qu’entre le 25 et le 26 décembre, près de 600.000 annonces seront publiées par des particuliers, et ce nombre pourrait atteindre les 3 millions d’ici au 3 janvier 2025. Cette augmentation est en grande partie due à la volonté des individus de se faire plaisir plutôt que de chercher à améliorer leur situation financière, une tendance qui marque un changement par rapport à l’année précédente où l’inflation avait poussé à des choix plus pragmatiques.
Les articles les plus populaires sur le marché de la revente cette année sont les produits technologiques, les jeux vidéo et les jouets, confirmant les tendances observées par d’autres plateformes comme Rakuten. Ce dernier a également noté une augmentation similaire avec 339.000 nouvelles annonces le matin du 26 décembre. L’année dernière, la revente avait permis à chaque vendeur de récupérer en moyenne 100 euros, et selon les prévisions de Rakuten, ce chiffre devrait être au moins maintenu, voire dépassé cette année.
Une étude réalisée par Ipsos en octobre révèle que 4 Français sur 10 sont prêts à revendre un cadeau cette année, ce qui montre une acceptation croissante de cette pratique. Cette tendance à la revente pour le plaisir plutôt que pour la nécessité financière reflète une évolution des comportements de consommation, où l’aspect émotionnel et le désir personnel prennent une place prépondérante.
La revente post-Noël se transforme d’une nécessité économique en une occasion de se faire plaisir, illustrant un changement de paradigme dans la manière dont les Français gèrent leurs cadeaux indésirables.
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