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Politique

Mairie de Marseille: Benoît Payan en pôle position pour succéder à Michèle Rubirola

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Sauf coup de théâtre, le socialiste Benoît Payan devrait être élu lundi maire de Marseille en remplacement de Michèle Rubirola, médecin écologiste de gauche, démissionnaire après moins de six mois à la tête de la deuxième ville de France.

Si le conseil municipal entérine le choix de Mme Rubirola qui a souhaité que son premier adjoint lui succède et devienne « l’urgentiste » dont a besoin la ville méditerranéenne, Benoît Payan, seul candidat en lice de la majorité, deviendra à 42 ans le plus jeune maire de l’histoire de Marseille.

Après un quart de siècle de règne de Jean-Claude Gaudin (LR) et une parenthèse de cinq mois et 11 jours avec Michèle Rubirola, maire de l’union de la gauche du Printemps marseillais, le PS va ainsi reprendre symboliquement le fauteuil occupé pendant 33 ans par Gaston Defferre, ex-ministre de l’Intérieur de François Mitterrand et figure emblématique de la vie politique marseillaise.

Si le suspense avait duré jusqu’au bout le 4 juillet pour aboutir à l’élection de Mme Rubirola lors du conseil municipal, cela ne devrait pas être le cas lundi.

Avec ses 44 élus, dont deux transfuges venus des rangs de la droite, le Printemps marseillais – large union de la gauche allant des écologistes au PS en passant par des Insoumis, des communistes et des collectifs citoyens – n’a certes pas la majorité absolue parmi les 101 sièges au conseil municipal.

Mais il peut compter sur le soutien de Samia Ghali et de ses huit colistiers. L’ancienne sénatrice socialiste avait fait monter les enchères jusqu’au bout, en juillet. Mais, après 48 heures de vrai-faux suspense, la deuxième adjointe a évacué jeudi les doutes, renouvelant son « contrat » avec le Printemps marseillais.

Tout devrait donc être réglé dès le premier tour de vote, d’autant que la droite qui compte 39 élus a finalement décidé de ne pas présenter de candidat face à Benoît Payan, selon Guy Tessier, doyen LR du conseil municipal qui présidera lundi la séance.

« Je regrette cette décision. Comment peut-on comprendre que l’opposition soit sans voix dans la deuxième ville de France », a déclaré M. Tessier à l’AFP.

Les neuf conseillers du Rassemblement national (RN) restant ne pourront pas changer la donne.

Première femme maire de Marseille, Michèle Rubirola a officiellement démissionné pour raisons de santé.

« Etre maire de Marseille, c’est 300% de son temps, j’en donne 150% », avait-elle plaidé mardi, mettant aussi en avant la « crise sanitaire violente » du Covid-19 et « la situation financière calamiteuse » de la municipalité, après un quart de siècle de gestion par la droite.

Apparatchik

Après la médecin de 64 ans, arrivée à la politique sur le tard, c’est un pur apparatchik socialiste qui devrait prendre les rênes de la ville.

Notaire de formation, il n’a jamais exercé, faisant ses premières armes au sein du département des Bouches-du-Rhône, alors dirigé par Jean-Noël Guérini, puis dans les cabinets, à la région, puis chez la ministre Marie-Arlette Carlotti au sein du gouvernement de François Hollande.

Benoît Payan veut continuer de porter les priorités affichées par le Printemps marseillais: lutte contre le logement insalubre dans une ville marquée par l’effondrement de deux immeubles vétustes qui avait fait huit morts en 2018, rénovation des écoles, diminution des inégalités dans une des villes marquée par de fortes disparités.

Si ce troc proposé par Mme Rubirola n’a pas suscité de colère au sein de la nouvelle majorité municipale, du moins en surface, ce n’est pas le cas dans l’opposition.

Car les rumeurs circulaient depuis la campagne des municipales d’un échange à venir entre Mme Rubirola et M. Payan, qui avait été contraint de renoncer à la tête de liste du Printemps marseillais devant l’opposition de nombre de ses partenaires les plus à gauche.

Si un tel « pacte » était démontré, ce serait une véritable « arnaque électorale », a lancé mardi Saïd Ahamada, député LREM de Marseille.

« Tambouille », « hold-up », « petit arrangement entre amis », « jeu de bonneteau des écharpes »: du côté de l’opposition LR, les mots sont durs également.

Quant au Rassemblement national, il voudrait que les Marseillais retournent aux urnes. Un voeu pieu, qui ne se réaliserait qu’en cas de démission globale du conseil municipal.

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Hérault

L’ancien Premier ministre Jean Castex en garde à vue dans une enquête pour détournements de fonds, puis relâché

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L'ancien Premier ministre Jean Castex en garde à vue dans une enquête pour détournements de fonds, puis relâché

L’ancien Premier ministre Jean Castex a été entendu par la gendarmerie de Montpellier dans une affaire de détournements de fonds publics.

L’ancien chef du gouvernement, Jean Castex, a été placé en garde à vue à Montpellier avant d’être relâché. Cette mesure fait suite à une enquête préliminaire ouverte pour des soupçons de détournements de fonds publics dans les Pyrénées-Orientales. Les faits remontent à la période 2017-2018, lorsque Castex était président de la communauté de communes Conflent Canigou. Les investigations portent sur l’attribution d’aides publiques à une entreprise en difficulté, avec pour objectif de sauvegarder des emplois, mais la légalité de ce montage financier est mise en question.

Les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie examinent les conditions dans lesquelles ces aides ont été accordées. Outre Jean Castex, deux anciens vice-présidents et le directeur général des services de la communauté de communes ont également été entendus. Tous ont été relâchés après leur audition, sans qu’aucune mise en examen ne soit prononcée à ce stade. Le procureur de Perpignan a confirmé ces informations, soulignant que l’enquête se poursuit pour déterminer si les actions entreprises étaient légales ou non.

L’association Anticor, connue pour sa lutte contre la corruption, est à l’origine du signalement ayant déclenché cette enquête. Jean Castex, qui a servi comme Premier ministre sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, a affirmé dans un communiqué qu’il n’avait aucun intérêt personnel dans l’entreprise bénéficiaire des aides. Il a indiqué avoir répondu à toutes les questions des enquêteurs et se tenir à la disposition de la justice.

Jean Castex, originaire du Gers mais établi dans les Pyrénées-Orientales, avait souvent mis en avant son expérience d’élu local. Avant sa nomination à Matignon, il fut maire de Prades de 2008 à 2020 et président de la communauté de communes Conflent Canigou de 2015 à 2020. Actuellement PDG de la RATP, il a réaffirmé son engagement à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires pour clarifier cette affaire.

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France

Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Politique

Bruno Retailleau se porte officiellement candidat à la présidence des Républicains

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Bruno Retailleau se porte officiellement candidat à la présidence des Républicains

Bruno Retailleau se lance dans la course à la tête des Républicains avec un programme axé sur l’ordre et la rigueur.

Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur, a récemment officialisé sa candidature à la présidence des Républicains (LR) par un courrier adressé aux militants du parti. Dans ce document, il se positionne comme le candidat capable de redonner vie à une droite qui, selon ses propres mots, retrouve « des couleurs et de la vigueur ». Sa démarche s’inscrit dans une volonté de continuité de son action au sein du ministère, où il prône la vérité et l’efficacité.

Les ambitions de Retailleau ne sont pas surprenantes, étant donné l’augmentation notable de sa popularité depuis sa nomination à l’Intérieur. Il se présente comme l’incarnation d’une droite qui doit se réinventer pour remporter l’élection présidentielle de 2027. Son programme se concentre sur des thèmes forts : l’ordre, la lutte contre le laxisme et l’assistanat. Il se définit lui-même comme « un homme de droite qui porte des convictions de droite », promettant de défendre ces valeurs avec fermeté.

L’annonce de sa candidature intervient dans un contexte où les Républicains cherchent à se stabiliser après le départ d’Éric Ciotti, parti rejoindre le Rassemblement national (RN). Le parti doit maintenant organiser un Congrès pour élire un nouveau président. Ce processus inclut l’adoption de nouveaux statuts et potentiellement un nouveau nom pour le mouvement, une étape cruciale pour redéfinir l’identité de LR.

Retailleau, conscient des tensions internes qui pourraient émerger, appelle à l’unité. Il exprime son désir de « faire gagner nos idées » sans entraîner le parti dans de nouvelles « déchirures et blessures ». Cette volonté de rassemblement est d’autant plus importante que son principal adversaire pourrait être Laurent Wauquiez, chef des députés LR, dont l’ambition à la présidence est également bien connue.

L’élection à la présidence des Républicains pourrait donc devenir un terrain de confrontation entre deux visions de la droite, celle de Retailleau, axée sur l’ordre et la rigueur, et celle de Wauquiez, qui reste encore à définir clairement. Les prochains jours seront déterminants pour LR, alors que le parti s’apprête à choisir son nouveau leader, dans un climat où chaque mot et chaque action pèseront lourd dans la balance de l’unité et du renouveau.

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