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Madrid en ébullition : des dizaines de milliers d’Espagnols exigent la démission de Sánchez

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Une marée humaine a envahi la capitale espagnole pour dénoncer les scandales entourant le gouvernement socialiste, accusé de pratiques douteuses et de corruption.

La Place d’Espagne à Madrid a vibré sous les slogans de protestation ce week-end, alors qu’une foule imposante répondait à l’appel du Parti populaire (PP), principale formation d’opposition. Les manifestants, brandissant des drapeaux nationaux, ont réclamé à l’unisson le départ du Premier ministre Pedro Sánchez, pointé du doigt pour son implication présumée dans plusieurs affaires troubles.

La mobilisation fait suite à la révélation d’enregistrements audio compromettants. Ces documents suggèrent qu’une élue socialiste aurait orchestré une campagne de discrédit contre des enquêteurs chargés d’examiner des soupçons de malversations visant l’entourage du chef du gouvernement. Bien que la concernée ait nié toute implication partisane, affirmant travailler à un projet personnel, sa démission du parti n’a pas suffi à calmer les esprits.

Lors de son discours, le dirigeant du PP, Alberto Núñez Feijóo, a fustigé un exécutif qu’il qualifie de « mafieux », accusant Sánchez d’être au cœur d’un système corrompu sapant les fondements démocratiques. « Il est temps de rendre des comptes et d’organiser de nouvelles élections », a-t-il lancé devant une assistance que son camp évalue à plus de 100 000 personnes, contre environ 50 000 selon les autorités.

Parmi les protestataires, l’exaspération est palpable. « Ce gouvernement a dépassé sa date limite. La patience des citoyens a des limites », témoigne une commerçante jointe sur place. De son côté, Pedro Sánchez dénonce une « offensive politique » visant à affaiblir son action, rappelant son arrivée au pouvoir en 2018 après la chute de l’exécutif conservateur, lui-même empêtré dans des affaires judiciaires.

Alors que les dernières enquêtes d’opinion donnent un léger avantage au PP, la tension politique ne semble pas prête de retomber. Le prochain scrutin national, prévu pour 2027, s’annonce d’ores et déjà comme un duel acharné.

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