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L’Ukraine sous pression : l’offensive russe menace la région de Soumy

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Alors que les troupes russes progressent vers la ville de Soumy, les habitants des zones frontalières vivent dans l’angoisse des bombardements et des attaques de drones.

Dans le nord-est de l’Ukraine, la pluie ne dissuade pas les quelques résidents de Stetskivka de sortir pour rejoindre le bus menant à Soumy, la capitale régionale. Mais leur véritable crainte ne vient pas des intempéries : les frappes russes, incessantes depuis trois ans, rythment leur quotidien. À seulement dix-sept kilomètres de la frontière, cette localité est en première ligne d’un conflit qui s’intensifie.

Soumy, autrefois peuplée de 255 000 habitants, a été le point de départ d’une incursion ukrainienne en territoire russe en 2024. Aujourd’hui, c’est au tour des forces de Moscou d’avancer, capturant plusieurs villages et contraignant les autorités ukrainiennes à organiser des évacuations d’urgence. Bien que le président Zelensky affirme avoir stoppé l’offensive, les soldats russes ne sont plus qu’à une vingtaine de kilomètres de la ville, à portée de leurs canons.

À Stetskivka, les civils restants vivent dans l’expectative. Galyna Golovko, commerçante de 69 ans, ne cache pas sa peur. « Personne ne sait si le bus que nous prenons sera la cible d’un drone », confie-t-elle, évoquant les récentes attaques contre les véhicules. Plus au sud, Soumy semble encore épargnée par la panique, malgré les impacts d’obus sur les bâtiments et les abris anti-aériens qui parsèment les rues.

Sur le front, les combats s’enlisent dans une guerre de positions. Anvar, commandant d’un bataillon de drones, décrit une lutte acharnée où chaque avancée est aussitôt contrecarrée. « C’est désormais une guerre des drones », constate-t-il, tandis que ses hommes adaptent des appareils chinois pour en faire des armes. Malgré la supériorité numérique russe, les défenseurs ukrainiens tentent de tenir bon.

Galyna, elle, refuse de quitter son foyer. « Je resterai chez moi », insiste-t-elle, la voix tremblante. Elle se souvient d’une époque où les relations avec la Russie étaient paisibles, avant que le conflit ne tout bouleverse. « Un jour, cette folie prendra fin », murmure-t-elle, les yeux embués. Mais pour l’instant, le grondement des explosions rappelle que la guerre est loin d’être terminée.

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