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L’Ukraine s’engage à réviser sa loi controversée sur la lutte anticorruption

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Le gouvernement ukrainien annonce des amendements après les critiques internationales et les mobilisations citoyennes.

Les autorités ukrainiennes ont fait savoir leur intention de modifier une disposition législative récemment adoptée, qui remettait en cause l’autonomie des organismes chargés de combattre la corruption. Cette décision intervient après des protestations tant sur le plan national qu’auprès des partenaires étrangers du pays. Le ministre des Affaires étrangères a confirmé cette orientation, soulignant que les préoccupations exprimées avaient été prises en compte.

Le texte initial, voté fin juillet, prévoyait de placer les agences anticorruption sous la supervision directe du procureur général, une mesure perçue comme une régression dans la transparence institutionnelle. Face aux réactions, le président Volodymyr Zelensky a présenté un nouveau projet visant à restaurer l’indépendance de ces structures, soumis à l’examen des députés. Des centaines de manifestants continuaient de se rassembler à Kiev pour exiger le maintien de garanties contre les ingérences politiques.

Le chef de la diplomatie ukrainienne a justifié les ajustements par la nécessité de préserver ces institutions des risques d’infiltration, tout en reconnaissant l’importance des critiques émises par la société civile. Le projet révisé introduit des contrôles renforcés, comme des tests de détection de mensonges pour le personnel ayant accès à des données sensibles, afin d’écarter toute suspicion de collusion avec des intérêts extérieurs.

Parmi les protestataires, certains expriment des doutes quant à la capacité des autorités à rétablir la confiance, tandis que d’autres estiment que les enjeux liés au conflit armé relèguent cette controverse au second plan. Les agences anticorruption, mises en place en 2015 avec le soutien des pays occidentaux, ont enquêté sur plusieurs affaires impliquant des figures politiques, bien que peu de procédures aient abouti à des condamnations pénales.

Cette séquence marque un tournant dans la gestion des réformes par le pouvoir en place, confronté à l’une de ses premières crises politiques majeures depuis le début de l’invasion russe. Les prochains jours diront si les modifications législatives suffiront à apaiser les tensions, alors que l’Ukraine cherche à concilier exigences de sécurité et respect des standards démocratiques.

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