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L’ouragan Ida touche terre à Cuba avant d’aller menacer la Louisiane

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L’ouragan Ida a touché terre vendredi soir sur la côte sud-ouest de Cuba, accompagné de vents et de fortes pluies, avant de remonter ensuite vers la Louisiane où il pourrait passer de catégorie 1 à 4 et devenir « extrêmement dangereux ».

Vers 00H30 GMT, Ida a touché le sol cubain au niveau du village de La Coloma, dans la province de Pinar del Rio (ouest), avec des vents soutenus de 130 km/h, a indiqué l’Institut de météorologie de Cuba (Insmet). Il se déplace vers le nord-ouest à une vitesse de 24 km/h.

L’ouragan avait auparavant traversé l’île de la Jeunesse, au sud de l’île principale de Cuba, mais les vents et les pluies qu’il a provoqués n’ont entraîné que des dégâts mineurs dans l’agriculture et sur des logements dont le toit a été arraché.

En touchant la province de Pinar del Rio, il a frappé l’actuel épicentre de l’épidémie de coronavirus sur l’île, dont le système sanitaire est ébranlé par une explosion de cas ces dernières semaines. Plus de 10.000 personnes ont été évacuées et l’électricité a été coupée de manière préventive.

Les images à la télévision ont montré des dizaines d’arbres tombés à terre dans la province, tandis que la mer était déchaînée.

Dans la capitale La Havane, proche de cette province, le transport public avait été suspendu par précaution dès la mi-journée et des milliers de personnes évacuées.

16 ans après Katrina

De son côté, la Louisiane se préparait à affronter ensuite cet ouragan, attendu dimanche, à l’approche du 16e anniversaire de l’un des épisodes météorologiques les plus violents qu’ait connu la région: Katrina.

L’ouragan Ida pourrait alors grimper de la catégorie 1 à la catégorie 4, sur une échelle qui en compte 5, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC).

Il pourrait à ce moment-là devenir « un ouragan majeur » et « extrêmement dangereux », charriant potentiellement des vents de plus de 200 km/h, a prévenu le NHC.

Joe Biden a approuvé vendredi une déclaration d’état d’urgence pour la Louisiane afin d’apporter une « assistance fédérale » aux efforts de préparation, des ordres d’évacuations volontaires et obligatoires ayant été décrétés dans certains endroits.

« Le président suivra avec attention cette situation et sera tenu informé des développements pendant le week-end », a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.

« C’est un défi extrême pour notre Etat », a indiqué le gouverneur de Louisiane, John Bel Edwards, dans un communiqué, alors que son Etat fait actuellement face à une nouvelle flambée de Covid-19, qui met les hôpitaux à genoux.

« Il est temps pour les habitants de Louisiane de se préparer », a exhorté M. Bel Edwards, qui a précisé que d’ici samedi soir chaque habitant devait se trouver dans un abri sûr.

« Assurez-vous que vous et votre famille soient prêts à faire face à toute éventualité », a-t-il plaidé.

Situation « grave »

La maire de La Nouvelle-Orléans LaToya Cantrell a elle reconnu qu’il était trop tard pour procéder à des évacuations: « Nous n’appelons pas à une évacuation obligatoire parce que le temps ne joue pas en notre faveur. Nous ne voulons pas que les gens soient sur la route, et donc en plus grand danger », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

« La situation est bien plus grave qu’il y a six heures », a-t-elle dit, anticipant de potentiels dégâts.

« Nous sommes du côté est sur la trajectoire de la tempête, nous prévoyons des répercussions importantes », avait-elle tweeté un peu plus tôt.

La Louisiane, Etat du sud du pays, est fréquemment frappée par les ouragans. Et n’a pas encore totalement pansé les plaies infligées par le traumatisme de 2005, lorsque Katrina avait ravagé la Louisiane et fait plus de 1.800 morts.

Lors de cet épisode traumatique, La Nouvelle-Orléans avait été inondée à 80%, quand des digues protégeant la ville avaient cédé.

Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans deviennent plus puissants, selon les scientifiques. Ils font notamment peser un risque de plus en plus important aux communautés côtières victimes des phénomènes de vagues-submersions amplifiés par la montée du niveau des océans.

La semaine dernière, la tempête tropicale Henri, accompagnée de précipitations record, a touché le nord-est des Etats-Unis, un phénomène rare pour cette région où des milliers de personnes se sont retrouvées sans électricité.

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Planète : emballages en fibres végétales, la bonne idée ?

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Planète : emballages en fibres végétales, la bonne idée ?

Les emballages en fibres végétales, présentés comme une alternative écologique au plastique, cachent des dangers inattendus selon une étude récente de la CLCV.

Depuis l’interdiction des produits plastiques à usage unique, les grandes chaînes de restauration rapide se sont tournées vers des matériaux jugés plus respectueux de l’environnement, tels que le carton, le kraft et le papier. Cependant, une récente enquête de l’association de consommateurs CLCV met en lumière des aspects troublants de ces nouvelles pratiques.

L’étude, publiée le 7 janvier, a examiné plusieurs types d’emballages couramment utilisés : barquettes en pulpe de canne à sucre, boîtes à pizza en carton ondulé, pots à soupe en carton kraft et emballages pour burger en papier kraft brun. Les résultats sont édifiants. Bien que les tests ne révèlent pas d’infraction sanitaire selon la réglementation actuelle, ils soulignent la présence de substances potentiellement nocives. Par exemple, la boîte à pizza contient du bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France depuis 2015, probablement dû à l’utilisation de carton recyclé.

De plus, la barquette en pulpe de canne à sucre a révélé des traces de composés perfluorés (PFAS), des substances chimiques résistantes à l’eau et à l’huile, mais peu biodégradables et souvent associées à des problèmes de santé. Ces matériaux, censés être écologiques, nécessitent même un revêtement plastique pour maintenir leur imperméabilité, ce qui contredit leur image de durabilité.

La CLCV critique vivement ces « promesses exagérées » et appelle à une clarification des termes « compostable » et « biodégradable » pour éviter la confusion. L’association réclame une meilleure transparence et cohérence entre les industriels, les professionnels de la restauration et les réglementations en vigueur. Selon la CLCV, le véritable avenir réside dans la réduction des déchets et l’adoption d’emballages réutilisables plutôt que dans la simple substitution des matériaux.

Cette enquête démontre que la transition vers des alternatives au plastique n’est pas aussi vertueuse qu’elle pourrait le paraître à première vue. Elle souligne la nécessité d’une approche plus rigoureuse et d’une régulation plus stricte pour garantir que les solutions proposées soient réellement bénéfiques pour l’environnement et la santé publique.

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Europe

Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

À l’approche des fêtes, les propriétaires d’animaux de compagnie ne lésinent pas sur les dépenses pour choyer leurs compagnons à quatre pattes, une tendance qui se confirme d’année en année.

Les festivités de fin d’année ne sont plus uniquement réservées aux humains. En France, où la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, les chiens, chats et autres compagnons à poils ou à plumes sont de plus en plus intégrés aux célébrations de Noël. Cette coutume, qui perdure et se renforce, s’accompagne d’une véritable explosion des ventes dans les magasins spécialisés.

Les enseignes dédiées à l’animalerie, comme Maxi Zoo France et Animalis, constatent une hausse significative de leur chiffre d’affaires en décembre. Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, souligne que « les animaux sont désormais considérés comme des membres à part entière de la famille, il est donc naturel de les inclure dans les festivités de Noël ». En effet, les ventes de ces enseignes augmentent de 20% durant cette période festive, avec une prédilection marquée pour les jouets et les accessoires, dont les chiffres peuvent doubler.

Cette tendance est illustrée par des exemples concrets. Astrid Brunet, par exemple, prévoit d’offrir un jouet à son berger australien, Mamen, pour le plaisir de l’animal et pour éviter qu’il ne s’en prenne aux paquets cadeaux des autres membres de la famille. Baptiste Gautier, quant à lui, hésite encore entre un coussin et un jouet pour son golden retriever, Tao. Les friandises et les calendriers de l’avent pour animaux sont également très populaires, montrant que l’anticipation des fêtes commence bien avant le jour J.

Cette évolution dans le statut des animaux de compagnie est analysée par le sociologue Christophe Blanchard, qui explique que « depuis trente ans, le rôle des chiens et chats a considérablement changé. Ils ne sont plus vus comme des gardiens ou des chasseurs de souris, mais comme des membres de notre intimité ». Cette intégration des animaux dans les rituels familiaux est désormais perçue comme normale.

Cependant, cette période de générosité ne se limite pas à l’achat de cadeaux pour les animaux de compagnie. Les dons aux associations de protection animale connaissent également un pic. La SPA et la Fondation 30 millions d’amis notent une augmentation significative des contributions en décembre, qui représentent respectivement 20% et 36% de leurs collectes annuelles. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, une aide précieuse pour les animaux en attente d’un foyer.

Malgré cette vague de générosité, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, rappelle que « faire des cadeaux à ses animaux est devenu la norme, mais l’animal n’est pas un cadeau ». Elle insiste sur l’importance de l’engagement à long terme lorsqu’on adopte un animal, soulignant que l’abandon, même après les fêtes, est inacceptable. La SPA, qui a pris en charge près de 45 000 animaux abandonnés ou maltraités l’an dernier, dénonce cette pratique.

Ainsi, si Noël est devenu une période de festivités pour tous les membres de la famille, y compris les animaux de compagnie, il est crucial de se rappeler que l’adoption d’un animal est un engagement sérieux et durable, et non un simple caprice saisonnier.

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