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Europe

L’Italie remporte l’Eurovision 2021 avec un titre rock and roll

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« Le rock and roll ne meurt jamais » : l’Italie, qui caracolait en tête des favoris, a remporté le concours musical Eurovision 2021, devant la France et la Suisse, grâce à la performance puissante des rockeurs du groupe Måneskin.

L’Eurovision était de retour devant un public restreint à Rotterdam, aux Pays-Bas, après avoir été annulé pour la première fois de son histoire l’an dernier à cause de la pandémie.

Avec son titre « Voilà », Barbara Pravi n’a pas réussi à mettre fin à 44 ans de disette côté français. Elle échoue de justesse à la deuxième place, suivie par la Suisse.

Vêtus de cuir et bouillonnant d’énergie, les Italiens ont ravi la victoire à l’issue d’un show garni de paillettes et d’extravagance, à l’issue pleine de suspense.

« Nous voulons juste dire à toute l’Europe, au monde entier, que le rock and roll ne meurt jamais », a lâché Damiano David, le chanteur du groupe italien, au moment de recevoir le trophée.

Les conditions sanitaires ont forcé l’événement, suivi chaque année par plusieurs millions de téléspectateurs, à se réinventer après son annulation en 2020.

« Nous pensons que tout l’événement a été un soulagement » pour les Européens après une année placée sous le signe de la pandémie, a déclaré le groupe italien lors d’une conférence de presse après la victoire.

« Nous sommes vraiment reconnaissants d’avoir eu la chance de faire partie de cet énorme événement. C’était vraiment incroyable », a-t-il ajouté.

Cette victoire « peut être un message d’espoir » à l’Italie, l’un des pays européens les plus touchés par le coronavirus, a également affirmé la bassiste Victoria De Angelis.

Des milliers de fans, emblématiques de ce concours haut en couleur, agitant traditionnellement des drapeaux de pays devant les caméras de télévision, étaient privés du déplacement à cause des restrictions de voyage liées au Covid-19.

Quelque 3.500 spectateurs, testés au préalable, ont été autorisés à assister aux demi-finales, à la finale et aux six répétitions générales. Cela représente 20% de la capacité de la salle de spectacle Ahoy Arena de Rotterdam.

« Rock bands »

Le groupe Måneskin, composé d’une fille et de trois garçons, nés avec le siècle et biberonnés aux rifs saturés du rock, professe de faire du neuf avec du vieux.

C’est la troisième victoire de l’Italie dans ce concours d’ordinaire peu prisé des artistes revendiquant les influences des « rock bands » aux origines.

Après la diffusion sur les réseaux sociaux d’images le montrant penché sur une table pendant l’Eurovision, le chanteur du groupe, Damiano David, a nié avoir pris des drogues. « Je ne prends pas de drogue. S’il vous plaît, les gars. Ne dites pas ça vraiment, pas de cocaïne. S’il vous plaît, ne dites pas ça, » a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse après la finale.

Måneskin signifie « Clair de lune » en danois, langue maternelle de Victoria De Angelis. Le titre qu’ils présentaient au concours de l’Eurovision, « Zitti e buoni », leur a permis de remporter en 2021 le grand prix de la 71è édition du festival de la chanson de San Remo.

Entre Noir Désir, Nirvana et Placebo, la formation aux influences pop, reggae et funk a été fondée en 2016 à Rome par De Angelis, Damiano David (chant), Thomas Raggi (guitare) et Ethan Torchio (batterie), alors tous encore adolescents.

« Notre groupe est une translation de la musique du passé dans la modernité. Il y a tant de groupes, mais peu qui restent. Comme inspirations esthétiques, nous avons à l’esprit les Rolling Stones, les Doors », confiait en 2017 Damiano David au magazine « Diva e Donna ».

Ils accèdent à la notoriété en participant en 2017 à l’émission X Factor avec un titre inédit, « Chosen », qui leur permet de signer leur premier contrat professionnel avec Sony. L’EP homonyme est double disque de platine.

Ils sortent ensuite plusieurs singles remarqués, « Morirò da re » (2018), « Fear for Nobody » (2019) « Vent’anni » (2020), ainsi que deux albums, « Il ballo della vita » (2018) et « Teatro d’ira  vol. I » (2021).

En 2018, le single « Torna a casa » devient quintuple disque de platine et comptabilise près de 110 millions de vues sur YouTube.

« Bulle spéciale »

Pendant toute la compétition, les candidats à l’Eurovision ont été enfermés dans une « bulle spéciale » et testés quotidiennement.

Malgré cela, des cas de Covid-19 ont été signalés parmi plusieurs délégations, dont celle de l’Islande, qui a été contrainte de rester à l’hôtel et participer grâce à des vidéos enregistrées.

Le lauréat de la précédente édition a aussi été privé du show. Le Néerlandais Duncan Laurence devait chanter sa ballade victorieuse « Arcade » sur scène pendant la finale, mais un test positif au Covid-19 l’en a privé.

Fidèle à la tradition, l’édition 2021 comportait aussi son lot de chansons détonnantes interprétées par des personnages extravagants, des artistes représentant une minorité ou désireux de transmettre un message au public.

La chanson chypriote racontait l’histoire d’une femme tombant amoureuse du diable, tandis que le titre féministe de la chanteuse russe d’origine tadjike Manija a été fustigé par des conservateurs en Russie.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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