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L’Iran rejette fermement la proposition américaine sur le nucléaire

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Le guide suprême iranien dénonce une atteinte à la souveraineté nationale, tandis que les négociations patinent sur la question cruciale de l’enrichissement d’uranium.

Les tensions autour du programme nucléaire iranien connaissent un nouveau rebondissement. Les autorités de Téhéran ont vivement critiqué la dernière proposition des États-Unis, jugée incompatible avec leurs intérêts stratégiques. Lors d’un discours marquant l’anniversaire de la disparition de l’ayatollah Khomeiny, le guide suprême Ali Khamenei a fustigé ce qu’il qualifie d’ingérence inacceptable dans les affaires intérieures du pays.

Les pourparlers indirects entre Washington et Téhéran, facilités par Oman, butent principalement sur le niveau d’enrichissement de l’uranium. L’Iran affirme son droit légitime à développer une filière nucléaire civile, conformément au Traité de non-prolifération. Pourtant, selon les dernières données de l’AIEA, la République islamique a accru sa production d’uranium enrichi à 60 %, bien au-delà des plafonds fixés par l’accord de 2015.

Le chef de la diplomatie iranienne a pointé du doigt les « ambiguïtés » du plan américain, tout en réaffirmant la position inflexible de son gouvernement : aucune concession sur la capacité d’enrichissement national. Cette question cristallise les désaccords, les États-Unis exigeant un gel total des activités sensibles, tandis que Téhéran y voit une condition sine qua non pour son autonomie énergétique.

La situation pourrait encore se compliquer lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, où les activités iraniennes seront examinées. Certains pays européens, signataires de l’accord de Vienne, menacent de rétablir les sanctions onusiennes si les engagements ne sont pas respectés. Une escalade verbale qui risque de compromettre les fragiles avancées diplomatiques.

Dans ce contexte, les déclarations du président américain, évoquant une possible option militaire en cas d’échec, ajoutent une pression supplémentaire. L’Iran, de son côté, maintient son refus catégorique de toute limitation permanente de ses activités nucléaires, tout en niant toute visée militaire. L’impasse semble plus profonde que jamais, alors que les deux camps campent sur leurs positions.

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