Libération imminente pour les techniciens sud-coréens détenus en Géorgie

Un avion spécial a été affrété par Séoul pour rapatrier des centaines de ressortissants interpellés sur un chantier Hyundai-LG. L’incident suscite des tensions diplomatiques et des interrogations sur le climat des investissements étrangers aux États-Unis.

Les autorités sud-coréennes ont confirmé jeudi le processus de libération en cours de leurs ressortissants arrêtés début septembre lors d’une opération des services d’immigration américains sur un site de construction en Géorgie. Près de cinq cents personnes, majoritairement des techniciens qualifiés travaillant pour le complexe Hyundai-LG, avaient été interpellées et placées en détention.

Un appareil de Korean Air a été dépêché sur place pour assurer leur retour vers la Corée du Sud. Des images diffusées par l’agence Yonhap montraient des employés regroupés près de bus, certains affichant un sourire après plusieurs jours de rétention. Le ministère des Affaires étrangères a précisé que les intéressés ne seraient pas menottés lors de l’embarquement.

Le président Lee Jae Myung a évoqué des « différences culturelles » pour expliquer cet épisode, soulignant que des infractions similaires commises par des Américains en Corée du Sud ne donneraient pas lieu à des mesures aussi strictes. Il a averti que cet événement pourrait influencer négativement les décisions d’investissement sud-coréennes aux États-Unis à l’avenir.

La Maison Blanche a finalement renoncé à expulser les techniciens, mais Séoul a jugé préférable de les rapatrier compte tenu de leur état de fatigue et de choc. Les deux parties se sont accordées sur la possibilité d’un retour ultérieur de ces professionnels pour former la main-d’œuvre locale et poursuivre les travaux.

Des observateurs pointent les contradictions d’une administration américaine qui encourage l’implantation d’usines tout en durcissant les conditions d’accès au marché du travail pour les compétences étrangères. La question des visas de travail, centrale dans cet épisode, préoccupe depuis longtemps les entreprises sud-coréennes opérant sur le sol américain.

Allié stratégique des États-Unis dans la région Indo-Pacifique, la Corée du Sud est un investisseur de premier plan outre-Atlantique, avec plusieurs milliards de dollars engagés dans des projets industriels. Cet incident pourrait conduire à des réévaluations dans la gestion des ressources humaines expatriées.