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L’heure des réquisitions dans l’affaire du maire de Saint-Étienne
_**Le procès pour chantage à la vidéo intime s’achève sur des débats tendus, alors que l’édile risque une lourde condamnation pénale et la fin de sa carrière politique.**_
Le tribunal correctionnel de Lyon examine ce lundi les réquisitions du parquet dans le dossier dit de la sextape de Saint-Étienne. Après cinq jours d’audience marqués par des confrontations serrées, le maire Gaël Perdriau, âgé de 53 ans et désormais exclu du parti Les Républicains, comparaît pour des chefs d’accusation incluant chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics. Trois de ses anciens collaborateurs, qui ont reconnu leur participation à un stratagème visant à discréditer l’ancien premier adjoint Gilles Artigues, sont jugés avec lui.
Les faits remontent à une opération ayant conduit à la réalisation d’une vidéo montrant l’élu municipal en compagnie d’un prostitué, filmé à son insu. Selon les déclarations de l’ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, le maire aurait approuvé le projet et supervisé son financement via des subventions municipales attribuées à des associations, lesquelles les auraient ensuite reversées à un tiers impliqué dans l’affaire. Quatre responsables associatifs sont poursuivis pour abus de confiance.
Gaël Perdriau conteste fermement ces allégations, affirmant n’avoir jamais cautionné de méthodes illégales dans l’exercice de ses fonctions. Il reconnaît toutefois avoir eu connaissance de l’existence de l’enregistrement, mais nie l’avoir visionné ou utilisé pour exercer des pressions. Un enregistrement audio présenté à l’audience le montre pourtant évoquant des images compromettantes lors d’un échange avec son adjoint, ce qui a sensiblement affaibli sa position.
L’ancien premier adjoint Gilles Artigues a décrit devant la cour l’impact profond de cette affaire sur sa vie personnelle et professionnelle, se disant réduit à l’état de « marionnette » sous l’emprise de menaces implicites. Son épouse est venue exprimer la souffrance endurée par leur famille et réclamer que justice soit rendue.
L’élu local, qui conserve son mandat municipal malgré la médiatisation de l’affaire depuis 2022, a indiqué qu’il démissionnerait en cas de condamnation, tout en espérant que le tribunal le blanchirait. La défense plaidera jusqu’à mardi soir, avant que les magistrats ne se retirent pour délibérer. La décision, attendue avec une particulière attention, pourrait entraîner une peine allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une interdiction d’exercer toute fonction électorale.
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