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Lesbos: 3e nuit dehors pour des milliers de migrants, initiative européenne pour en accueillir

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Des milliers de demandeurs d’asile ont passé vendredi matin leur troisième nuit dehors sur l’île de Lesbos, parfois sans couverture, près du camp de Moria ravagé par deux incendies, le gouvernement grec peinant à les secourir, alors que les Européens oeuvrent pour trouver des solutions.

Depuis l’île française de Corse, où avait lieu un sommet des pays du sud de l’Europe, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exhorté l’Union européenne à placer la crise migratoire au coeur de ses préoccupations: « L’Europe doit passer des paroles de solidarité à une politique d’actes de solidarité. Nous devons mettre la crise migratoire au coeur de nos discussions et être beaucoup plus concrets ».

A Moria, des familles désespérées, souvent avec des enfants très jeunes, s’apprêtaient jeudi soir à passer leur troisième nuit en plein air, sans tentes, certaines sans couvertures.

« Nous avons tout perdu, nous sommes abandonnés à nous-mêmes, sans nourriture, sans eau, sans médicaments », soupire Fatma Al-Hani, une Syrienne de Deir-Zor, son enfant de deux ans dans les bras.

Les incendies de mardi et mercredi soir, qui ont détruit le camp surpeuplé et sordide de Moria, surnommé « la jungle », ont laissé près de 12.700 personnes sans abri, dont 4.000 enfants.

La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé jeudi le lancement d’une initiative franco-allemande afin de permettre l’accueil dans l’UE de migrants mineurs qui se trouvaient à Moria.

« L’Allemagne et la France vont y participer, j’espère aussi d’autres Etats membres », a-t-elle déclaré lors d’une conférence à Berlin, estimant aussi que le drame de Moria doit pousser les pays de l’UE à « enfin » aboutir à une politique migratoire commune, qui actuellement « n’existe pas ».

Le président français Emmanuel Macron a indiqué que Paris était en train de se coordonner avec Berlin pour l’accueil de réfugiés.

Dans la foulée, les Pays-Bas ont proposé d’accueillir une centaine de migrants, pour moitié mineurs, parmi les milliers qui se retrouvent sans abri.

Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, qui s’est rendu jeudi à Lesbos, a indiqué qu’il y aurait dans les prochaines heures des navires financés par l’UE pour héberger les demandeurs d’asile vulnérables.

La Commission a contribué au transfert en Grèce continentale de 400 mineurs non accompagnés en vue de leur relocalisation en Europe, a-t-il souligné.

« C’est donc ça l’Europe? »

Pour sa part, le gouvernement grec peine à secourir ces migrants et a appelé les autorités locales à Lesbos à trouver « une solution rapide » pour héberger les sans abri. Toutefois, certains habitants s’opposent au projet gouvernemental de créer un nouveau camp fermé.

Près des ruines du camp, des barrages ont été dressés jeudi pour tenter de bloquer les travaux d’installation de nouvelles tentes.

« C’est l’occasion ou jamais de fermer définitivement Moria. Nous ne voulons pas d’un autre camp et nous allons nous opposer à tous les travaux entrepris », a déclaré Vaguélis Violatzis, président de la commune de Panagiouda.

Le gouvernement de droite au pouvoir depuis un an a durci la politique migratoire et promis la construction de nouveaux centres d’enregistrement fermés à Lesbos et sur les quatre autres îles de la mer Egée où vivent au total plus de 24.000 personnes, quatre fois plus que leur capacité initiale.

A l’intérieur de Moria, jonché de conteneurs et de tentes calcinés, un troisième feu s’est déclaré jeudi après-midi avant d’être rapidement circonscrit.

Fatma est inquiète pour son plus jeune fils, qui a de la fièvre et souffre de vomissements depuis jeudi matin. « C’est donc ça l’Europe? Je n’en peux plus, je demande juste que mon bébé se porte bien, qu’il puisse grandir en paix! », dit cette mère de deux enfants qui s’effondre en larmes.

La Protection civile grecque a déclaré l’état d’urgence pour quatre mois à Lesbos, forte de 85.000 habitants et principale porte d’entrée des migrants en Grèce en raison de sa proximité avec la Turquie.

Les incendies à Moria n’ont pas fait de victime mais ont détruit surtout la partie principale du centre d’enregistrement et d’identification, mis en place depuis 2015 à Lesbos pour limiter le nombre des exilés à destination de l’Europe.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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