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Les Turcs arméniens font profil bas après la reconnaissance du génocide par Washington

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Chauffée à blanc par les médias progouvernementaux, l’opinion publique en Turquie est très remontée contre les Etats-Unis depuis la reconnaissance, samedi, du génocide arménien par Joe Biden. Craignant de devenir la cible de cette colère, la petite communauté arménienne fait profil bas.

Pour les Arméniens, la reconnaissance comme génocide par la première puissance mondiale de la mort d’un million et demi de leurs ancêtres massacrés par l’Empire ottoman en 1915 représente un moment historique, mais, pour Ankara, M. Biden travestit l’Histoire sous l’influence de lobbies pro-arméniens hostiles à la Turquie.

La Turquie, issue du démantèlement de l’Empire ottoman en 1920, reconnaît des massacres, mais récuse le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.

Dans un pays où le sentiment nationaliste est exacerbé et où le terme « génocide » est rejeté à la fois par le pouvoir et les principaux partis d’opposition, peu osent aller à l’encontre de la version officielle.

« La discrétion fait partie de notre mode de vie », confie un jeune Turc arménien qui, comme d’autres membres de cette communauté interrogés, préfère rester anonyme pour ne pas mettre ses affaires en péril.

Ce commerçant affirme que les Arméniens de Turquie, quelque 60.000 au total, se retrouvent livrés à la vindicte populaire à chaque fois que la question du génocide revient dans le débat.

« Climat de tension »

Ils s’étaient déjà retrouvés sous pression l’année dernière pendant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Nagorny Karabakh lors duquel la Turquie avait pris fait et cause pour Bakou et lui avait apporté un soutien militaire qui lui avait permis de mettre en déroute les forces arméniennes.

« On est élevé, quand on est enfants, dans l’idée qu’il ne faut pas parler arménien dans la rue. On nous a appris à appeler nos mères avec le terme turc +anne+ et ne pas dire +mama+ », explique le jeune homme d’affaires.

« En Turquie, il y a des divergences sur tout, mais lorsqu’il s’agit de la question arménienne, tout le monde est uni », ajoute-t-il.

Selon Yetvart Danzikyan, rédacteur en chef d’Agos, l’hebdomadaire de la communauté arménienne de Turquie, « le climat de tension » est palpable tous les ans à l’approche du 24 avril, jour de la commémoration des massacres de 1915.

« Ce climat est nourri par la dureté de la position (de la Turquie) qui va jusqu’à faire porter aux Arméniens la responsabilité de ce qui s’est passé », dit-il.

Réagissant aux déclarations de M. Biden, le chef du service de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a affirmé mardi sur Twitter que « travestir l’Histoire encourage l’extrémisme arménien », rappelant l’assassinat dans les années 1970 et 1980 de diplomates turcs par des activistes de la cause arménienne.

« Vivre ma culture »

Pour M. Danzikyan, ce genre de remarques s’apparente à une sorte de campagne de pression destinée à faire taire les voix arméniennes. « Comment une communauté qui a vécu sous pression pendant des décennies peut-elle prendre la parole »?, interroge-t-il.

La préoccupation des Arméniens de Turquie a redoublé depuis l’assassinat, en 2007 à Istanbul, de Hrant Dink, charismatique rédacteur en chef d’Agos.

Le journaliste  œuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens, mais les nationalistes turcs lui reprochaient de parler ouvertement du génocide arménien.

En gardant un profil bas, la communauté arménienne de Turquie cherche à se protéger, en pensant à son avenir dans un pays où « le discours de haine est glorifié », estime l’ancienne députée turque arménienne Selina Dogan.

Les Arméniens s’effacent « pour maintenir leur présence dans le pays », dit Mme Dogan, aujourd’hui membre du conseil municipal d’un district de la rive européenne d’Istanbul où vivent de nombreux Arméniens.

D’après elle, cette communauté est peu représentée sur la scène politique « en raison de la discrimination dont nous sommes victimes depuis des décennies ».

Paramaz Mercan, un Turc arménien qui habite dans la ville à majorité kurde de Diyarbakir, dans le sud-est du pays, dit avoir essayé d’expliquer les sentiments de sa communauté dans la presse, mais en vain.

« Parfois, je parle aux médias. Une fois, j’ai même exprimé le désir de vivre ma propre culture. Cela a suscité des commentaires appelant à ma déportation », regrette le quinquagénaire.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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