Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Les soutiens de Breonna Taylor appellent à transformer la colère en vote

Article

le

les-soutiens-de-breonna-taylor-appellent-a-transformer-la-colere-en-vote

« Transformer les manifestations en action »: d’une même voix, les proches de Breonna Taylor, jeune femme noire tuée par la police à Louisville, et les militants antiracistes ont exhorté vendredi à prolonger ce mouvement historique de colère jusque dans les urnes de l’élection présidentielle américaine.

Depuis cette ville devenue le nouvel épicentre de la controverse autour des brutalités policières, l’avocat Ben Crump, connu pour représenter les proches de Breonna Taylor, George Floyd ou Jacob Blake, a plaidé dans la matinée pour une « transformation du leadership » aux Etats-Unis.

A la nuit tombée, les manifestants ont investi pacifiquement les avenues de Louisville, se faisant copieusement acclamer par les klaxons des voitures.

A 39 jours de l’élection présidentielle, cette ville du Kentucky est secouée par une forte contestation. Les manifestants s’indignent de l’absence de poursuites pour homicide à l’encontre des policiers qui ont tué Breonna Taylor chez elle le 13 mars.

« Cela sera toujours +eux contre nous+ », a dénoncé très émue sa mère, Tamika Palmer, dans des propos lus par sa soeur.

Breonna Taylor, 26 ans, est décédée le 13 mars, quand trois agents ont fait irruption chez elle en enfonçant sa porte en pleine nuit. Armé, le compagnon de la victime avait ouvert le feu contre les agents, croyant à une intrusion criminelle.

Un seul membre du trio policier a finalement été poursuivi, pour mise en danger de la vie d’autrui, en raison de ses tirs qui ont traversé le mur d’un appartement voisin. Aucun chef d’inculpation n’a été retenu contre ses deux collègues, dont les tirs ont tué la travailleuse hospitalière.

Une pizza

Lançant plusieurs invectives à l’encontre du président Donald Trump, en lice pour sa réélection, les soutiens de Breonna Taylor ont annoncé une journée nationale pour « transformer les manifestations en actions politiques », le 14 octobre.

Sur le Jefferson Square, vers lequel les contestataires ont convergé vendredi soir, des associations proposaient d’inscrire sur les listes électorales cette communauté qui vote historiquement moins, en quelques minutes.

« Nous leur donnons un accès (au vote) en le leur délivrant aussi facilement qu’une pizza », s’amuse auprès de l’AFP Felicia Garr, qui coordonne l’action.

« Si vous dites que vous êtes là pour Breonna Taylor et que vous ne votez pas, vous ne comprenez pas le message », harangue cette Afro-Américaine de 52 ans dans un mégaphone rose.

Jamie Bethel, 20 ans s’exécute et remplit un formulaire au stylo. Mineure lorsque Donald Trump est arrivé au pouvoir, elle fait part de sa lassitude face à « des policiers qui pensent pouvoir s’en sortir avec tout » et à l’inaction de Donald Trump sur le sujet.

« Le locataire actuel de la Maison Blanche doit partir », abonde Tamika D. Mallory, une des coordinatrices du mouvement antiraciste dans la ville.

Donald Trump, qui se pose en défenseur de « la loi et l’ordre » dénonce régulièrement les « pilleurs » et « anarchistes » du mouvement antiraciste.

Armés pour « se protéger »

Lors d’un événement organisé vendredi à Atlanta, le président-candidat a assuré que le mouvement Black Lives Matter (les vies noires comptent), à l’origine de nombreuses manifestations à travers le pays « faisait beaucoup de mal à la communauté noire ».

Le démocrate Joe Biden, s’est de son côté engagé à « éliminer le racisme systémique, tout en fustigeant le bilan de son adversaire, « désastreux pour les Afro-Américains ».

Les résidents de Louisville, qui a vu grandir la légende de la boxe et militant des droits civiques Muhammad Ali, disent subir depuis trop longtemps les abus ou le racisme des forces de l’ordre.

L’un d’entre eux, Marc Wilson, 49 ans, assure être convaincu que la police aux États-Unis est fondamentalement « raciste ».

L’homme noir en fauteuil roulant confie à l’AFP porter en permanence plusieurs armes sur lui, persuadé que, faute d’une réelle confiance dans les forces de l’ordre, « les citoyens vont devoir se protéger par eux-mêmes ».

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Article

le

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

Lire Plus

Monde

Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

Article

le

Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier à Gaza, a permis la libération de trois nouveaux otages israéliens le 8 février, en échange de la mise en liberté de 183 prisonniers palestiniens. Cette transaction s’inscrit dans une série d’échanges visant à pacifier la région et à résoudre la crise des otages.

Trois citoyens israéliens, Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, ont retrouvé la liberté après seize mois de captivité dans la bande de Gaza. Leur libération a été orchestrée lors d’une cérémonie publique à Deir al-Balah, où les combattants du Hamas les ont présentés avant de les remettre à la Croix-Rouge internationale. Ces hommes avaient été capturés lors des attaques du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste.

La libération des otages s’est accompagnée de la sortie de prison de 183 Palestiniens, conformément aux termes de l’accord de trêve. Parmi eux, 18 étaient condamnés à la perpétuité, 54 à de lourdes peines, et 111 avaient été arrêtés à Gaza suite aux attaques terroristes. Cet échange illustre la complexité des négociations et la pression exercée par les deux parties pour avancer vers une résolution de la crise.

Depuis le début de la trêve, quatre autres libérations d’otages ont eu lieu, permettant à 18 personnes de retrouver leur liberté. En contrepartie, près de 600 prisonniers palestiniens ont été relâchés. La première phase de l’accord, qui s’étend sur six semaines, prévoit la libération de 33 otages, dont au moins huit sont déjà décédés. Israël doit, en échange, libérer 1 900 prisonniers palestiniens, ce qui représente un défi logistique et politique majeur.

Le contexte de ces libérations est marqué par une incertitude persistante, notamment après les propos de Donald Trump sur une possible reprise de contrôle de Gaza par les États-Unis. Toutefois, les négociations continuent, avec un objectif clair de réduction des tensions et de retour à la paix. Les parties prenantes restent vigilantes quant à l’application stricte des termes de l’accord, conscientes que chaque libération, chaque échange, est un pas vers une résolution durable du conflit.

Lire Plus

Europe

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Article

le

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

Lire Plus

Les + Lus