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Europe

Les Roumains votent en pleine pandémie, les pro-européens favoris

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Les Roumains ont commencé à voter dimanche pour des législatives dont les libéraux pro-européens au pouvoir sont donnés favoris, malgré une gestion critiquée de la pandémie de coronavirus qui menace de plomber les fêtes de fin d’année.

Plus de 18 millions d’électeurs sont attendus aux urnes qui fermeront à 21h00 heure locale (19h00 GMT), un processus électoral soumis aux mesures de restriction devenues la norme (masques, désinfectants, distanciation).

A l’étranger, où les bureaux de vote ont ouvert dès samedi, près de 90.000 personnes avaient déjà exprimé leur suffrage, selon l’autorité électorale (AEP).

Poussés par la pauvreté, 4 millions de Roumains ont émigré ces dernières années notamment en Europe de l’ouest, à la recherche d’emplois mieux rémunérés.

En Roumanie, toutefois, il ne devrait pas y avoir de foule: fruit de l’effet conjugué de la pandémie et de la lassitude des électeurs, le taux d’abstention pourrait avoisiner les 60%, selon les analystes.

La course s’annonce disputée mais le Premier ministre Ludovic Orban, à la tête depuis un an d’un gouvernement de centre droit minoritaire, semble bien positionné pour garder son poste.

Son Parti libéral (PNL) est crédité de 28% des intentions de vote lors de ce scrutin en un seul tour, devant les sociaux-démocrates (PSD, opposition, 23%) et les réformistes d’une jeune alliance de centre droit, USR-Plus (18%), selon un dernier sondage de l’institut IMAS.

Attachement à l’Europe

Dans une région où les populistes et les souverainistes gagnent du terrain, M. Orban affiche son attachement aux valeurs européennes et promet de moderniser les systèmes de santé et d’enseignement aux infrastructures vieillissantes, mises à rude épreuve par la pandémie.

Les libéraux disposent d’un atout de taille: le soutien du populaire chef de l’Etat Klaus Iohannis, issu de leurs rangs.

Balayant les accusations d' »entorse à la Constitution », ce dernier a ouvertement fait campagne pour le PNL et exclu un retour aux affaires des sociaux-démocrates durant son second mandat, qui court jusqu’en 2024.

Vendredi, au dernier jour de la campagne, il a lancé une nouvelle pique à l’adresse du PSD, souhaitant que « la Roumanie se sépare définitivement de ceux qui ont tenté de la faire dérailler de son parcours européen et démocratique ».

Grand gagnant du précédent scrutin de 2016, ce parti avait lancé une refonte controversée du système judiciaire qui avait suscité de sévères mises en garde de Bruxelles. Cette réforme avait par ailleurs été accueillie par une vague de contestation d’une ampleur sans précédent depuis la chute du régime communiste fin 1989.

Affaibli en outre par l’emprisonnement pour corruption de son ex-chef de file Liviu Dragnea, le PSD, qui a dominé la scène politique ces 30 dernières années, a été écarté du pouvoir par une motion de censure fin 2019 mais demeure majoritaire au Parlement.

« Echec »

Appelant les Roumains à voter en nombre, M. Orban s’est engagé à maintenir le cap des réformes attendues par l’UE, dont la Roumanie est membre depuis 2007, et à faire rebondir l’économie, durement frappée par la pandémie.

Le nouveau patron du PSD, Marcel Ciolacu, accuse en revanche le gouvernement d’ »incompétence », lui reprochant l' »échec » à tenir sous contrôle la seconde vague de Covid-19.

« Le vrai virus auquel est confrontée la Roumanie est (…) le PNL », a-t-il écrit sur son compte Facebook, alors que son parti met en doute le bien-fondé des restrictions en vigueur.

A l’inverse, les épidémiologistes jugent insuffisantes les mesures prises. Excluant une remise sous cloche du pays comme au printemps, les autorités privilégient un confinement local, dans les zones enregistrant de puissants foyers de contagion.

Exode des médecins et financement au compte-gouttes, les hôpitaux sont déjà saturés et redoutent le moment où des malades dans un état grave seront refusés faute de lits.

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Europe

Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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