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Les îles du Pacifique sonnent l’alarme : l’inaction climatique des grandes puissances menace leur survie

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Alors que la conférence sur les océans s’achève à Nice, les États insulaires dénoncent l’écart béant entre les promesses et les actes des nations industrialisées.

Venus des confins du Pacifique, les représentants des petites nations insulaires ont brisé le silence diplomatique lors du sommet international. Leurs voix, portées par l’urgence climatique, ont rappelé aux pays riches leur responsabilité dans la dégradation des écosystèmes marins. Le président des Palaos, Surangel Whipps Jr., a lancé un appel sans équivoque : « Si vous prétendez protéger les océans, prouvez-le. »

Les défis sont immenses pour ces territoires vulnérables. Montée des eaux, pollution plastique, acidification des océans et surpêche menacent directement leur existence. « Nous subissons chaque jour les conséquences du réchauffement climatique, alors que d’autres en discutent encore », a souligné Ralph Regenvanu, ministre du Vanuatu. Ces États, bien que minuscules en superficie et en poids économique, couvrent un tiers de la surface maritime mondiale.

Malgré leurs efforts, les moyens manquent. Les promesses financières, comme les 100 milliards de dollars évoqués avant le sommet, tardent à se concrétiser. « Nous sommes des géants aux pieds d’argile », a résumé Moetai Brotherson, président de la Polynésie française. Les initiatives locales, comme la création d’aires marines protégées, contrastent avec l’immobilisme des grandes puissances. Les Samoa, le Vanuatu et les Îles Salomon ont annoncé des projets ambitieux, couvrant des millions de kilomètres carrés.

Pourtant, l’absence de mesures fortes contre les énergies fossiles dans les discussions officielles a été vivement critiquée. « Comment ignorer la principale cause de la crise océanique ? », s’est interrogé Regenvanu. Les petits États insulaires, souvent isolés dans ces arènes internationales, continuent de se battre pour une action concrète. « Nous devons leur faire comprendre que le temps presse », a conclu un responsable polynésien. Leur message est clair : sans engagement immédiat, l’avenir de ces territoires – et peut-être du reste du monde – est en péril.

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