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Culture

Les Grandes chansons française :  » Si tu t’imagines  » par Juliette Gréco : l’histoire d’une chanson mythique

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Un soir de printemps de 1949, la jeune Juliette Gréco, comédienne et pilier de Saint-Germain-des-Prés,  dîne avec Jean-Paul Sartre au restaurant La Cloche d’or, à Montmartre. En redescendant vers la Seine, le philosophe questionne la jeune femme : « Alors, il paraît que vous allez chanter? »  Interloquée, Gréco bredouille. Mais Sartre insiste et lui dit : « Je vais vous choisir vos chansons »… Dès le lendemain, il lui propose quelques textes.

Parmi eux, un poème de Raymond Queneau qui débute ainsi : « Si tu t’imagines ». Juliette Gréco, qui commençait effectivement à envisager de chanter, est emballée par ce texte et souhaite que Joseph Kosma, compositeur à succès (des « Feuilles mortes », notamment), en écrive la musique. Sartre jouera les intermédiaires puisque Kosma n’a pas le téléphone… En choisissant ce texte, Sartre démontrait un « flair » peu commun : le texte collait parfaitement à cette chanteuse… qu’il n’avait jamais entendue chanter. Et pour cause, puisqu’elle n’avait jamais chanté en public !

Quelques semaines plus tard, le 22 juin, Juliette Gréco, paralysée par le trac, chante au cabaret « Le Bœuf sur le toit », situé non loin des Champs-Élysées. Elle interprète « Si tu t’imagines » avec une sensualité, une ironie, une grâce qui lui valent un vif succès.

Quelques jours après, Juliette Gréco part pour plusieurs semaines chanter à Juan-les-Pins, dans la succursale du théâtre du « Vieux Colombier ». De retour à Paris, elle reçoit un engagement au cabaret  « La Rose Rouge », haut-lieu de la « chanson rive gauche », créé par Nico Papatakis, où chaque soir 230 personnes se bousculent pour entrer dans une salle qui, décemment, n’en contient que la moitié…

Le poème chanté par Juliette Gréco, connu sous le titre de « Si tu t’imagines »,  s’intitule en réalité « C’est bien connu ». Écrit par Raymond Queneau à la suite d’une rupture amoureuse, il fut d’abord publié dans le recueil L’Instant fatal. C’est un clin d’œil à l’Ode à Cassandre, célèbre poème de Ronsard ( » Mignone allons voir si la rose « ). La chanson obtint un tel succès qu’elle donne son titre au recueil général des poésies écrites par Raymond Queneau entre 1920 et  1951. « Si tu t’imagines » lance Juliette Gréco, archétype de la chanteuse « rive gauche », interprète exceptionnelle, qui sut offrir à un vaste public des textes ciselés.

Une chanson, choisie par Jean-Paul Sartre, fait de Juliette Greco une interprète populaire . Juliette Gréco, née en 1927, a été élevée avec sa sœur aînée par leur mère. Durant la guerre, celles-ci sont déportées à Ravensbrück en raison de leur engagement dans la Résistance. Juliette se retrouve alors seule et apprend très tôt à vivre par elle-même grâce à l’aide et la générosité de tout un milieu artistique parisien qui la prend sous sa protection. Après avoir suivi des cours de danse, elle s’essaye au théâtre. En 1950, elle était surnommée « la muse de Saint-Germain-des-Prés », mais pas encore chanteuse.

A la Libération, elle s’immerge dans le Saint-Germain-des-Prés, côtoyant intellectuels et artistes et devenant leur muse. Elle se lance alors dans la chanson et sera toujours entourée tout au long de sa carrière des plus grands auteurs et compositeurs de son époque (Boris Vian, Jacques Brel, Léo Ferré, puis Serge Gainsbourg et plus récemment, Miossec, Benjamin Biolay…). En 2015, à l’âge de 88 ans, elle part pour une tournée d’adieu internationale qu’elle ne finira pas pour des raisons de santé. Elle décède le 23 septembre 2020.

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Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh

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Culture : Cent ans après les "Tournesols", la National Gallery célèbre Van Gogh

La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.

La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.

L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.

Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.

Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.

Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.

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Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

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Les descendants de Gustave Eiffel s'opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.

L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.

Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.

Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.

Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.

Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.

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