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Politique

Les fauves vont bientôt quitter la piste aux étoiles

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Les animaux sauvages vont disparaître dans les années à venir des cirques ambulants et les orques et dauphins sortir des delphinariums, a annoncé mardi le gouvernement face à la montée en puissance de la question du bien-être animal dans le débat public.

Après des années de polémiques, la nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a voulu « ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux. Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l’on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être ».

Le gouvernement va mettre 8 millions sur la table pour la reconversion des cirques ambulants (les cirques et autres spectacles sédentaires ne sont pas concernés) et des personnels des trois delphinariums du pays.

Une enveloppe jugée « ridicule » par le directeur général du Marineland d’Antibes, Pascal Picot, qui a dénoncé le fait qu’il n’y ait eu « aucune concertation ».

Mme Pompili s’est aussi engagée à aider les quatre élevages français de visons pour fourrure, qui vont également devoir fermer.

« Immense merci »

La ministre ne s’est pas engagée sur un échéancier pour les cirques, mais selon des sources de la profession reçues la semaine dernière au ministère, elle a évoqué une transition de cinq ans. Elle a annoncé une fermeture « sous cinq ans » des élevages de visons et une fourchette de « 7 à 10 ans pour préparer la suite » des delphinariums où la reproduction est désormais interdite.

La France rejoint la vingtaine de pays européens qui ont déjà interdit ou limité la présentation d’animaux sauvages dans les cirques. Des restrictions également prises par quelque 400 collectivités locales en France, a rappelé Mme Pompili.

Le sujet du bien-être animal a été récemment porté par la campagne pour un « référendum pour les animaux », soutenue par plus de 750.000 internautes et 141 parlementaires (il faudrait 4,7 millions de signataires et 185 parlementaires pour organiser le scrutin). Et plusieurs propositions de loi ont été déposées, dont une du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) doit être examinée début octobre à l’Assemblée.

Les annonces de Mme Pompili ne concernent que la faune sauvage, les questions des animaux d’élevage relevant du ministère de l’Agriculture. Mais d’ores et déjà, une association en pointe comme L214 a « salué » la mesure sur les visons, tout en estimant qu’elle ne faisait que « combler un retard ».

« Victoire » ont tweeté les promoteurs du Référendum pour les animaux. « Les bouchons de champagne sautent », s’est réjoui Peta, association anti-fourrure connue pour ses campagnes choc.

« Immense merci » a renchéri la Fondation Brigitte Bardot, alors que 30 millions d’amis promettait « toute son aide pour que ces décisions se concrétisent rapidement ». Une question qui préoccupe également Muriel Arnal, présidente de l’ONG One voice pour le bien-être animal: « Pour les cirques c’est extrêmement flou et on n’a pas de mesures concrètes ».

« Pas dans la jungle »

Mais côté circassiens, les annonces ont sans surprise suscité l’inquiétude, alors que les cirques « traditionnels » avec animaux, durement frappés par la crise du coronavirus, attirent selon leurs représentants quelque 13 millions de spectateurs annuels contre un million pour le cirque « contemporain ».

« On est choqués. Il n’y a pas eu de dialogue, elle n’a pas voulu nous écouter. On ne va plus pouvoir travailler et en attendant, qui va payer la viande des fauves, le fourrage des éléphants? », a réagi à l’AFP William Kerwich, président du syndicat des capacitaires d’animaux de cirque et de spectacle, pour qui « presque 500 fauves en France » sont notamment concernés.

« Les cirques vont devoir abandonner leurs animaux et nous en rendons la ministre responsable », poursuit-il, envisageant un recours en justice comme d’autres actions éventuellement.

« Nos animaux on ne les trouve pas dans la jungle » et les cirques élèvent et reproduisent leurs bêtes, « que nous aimons », rappelle-t-il.

Une reproduction qui sera précisément interdite, selon le ministère, Mme Pompili assurant que « des solutions vont être trouvées au cas par cas, avec chaque cirque, pour chaque animal ». Car ces animaux ne pourront évidemment pas être « remis en liberté ».

A titre d’exemple sur le devenir souhaité pour les animaux sauvages, la ministre s’est ensuite rendue au Zoo de Vincennes, rénové il y a quelques années et voulu comme un vitrine de la conservation animale en France.

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Politique

Eric Ciotti souhaite rendre publics les noms des personnes arrêtées en possession de stupéfiants

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Eric Ciotti souhaite rendre publics les noms des personnes arrêtées en possession de stupéfiants

Éric Ciotti souhaite « placarder le nom de ceux qui sont arrêtés en possession de stupéfiants », en publiant ces informations sur le site du ministère de l’Intérieur.

Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a récemment proposé une mesure radicale dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Il souhaite « placarder le nom de ceux qui sont arrêtés en possession de stupéfiants », en publiant ces informations sur le site du ministère de l’Intérieur. Cette proposition vise à faire connaître publiquement les noms des contrevenants et à les exposer à la honte, dans le cadre d’une approche connue sous le nom de « name and shame ».

Eric Ciotti estime que cette mesure permettrait de faire de la publicité sur les amendes prononcées, tout en dissuadant les trafiquants et les consommateurs de drogue. Le terme « name and shame » vient de l’expression anglaise « nommer et couvrir de honte », soulignant ainsi l’objectif de mettre au pilori les dealers et les utilisateurs de stupéfiants.

Selon le député, la lutte contre le trafic de drogue ne devrait pas être limitée à une échelle locale, mais devrait impliquer l’ensemble du pays. Il exhorte les forces de l’ordre à ne pas renoncer à mettre en garde à vue les individus impliqués dans ces activités illicites. Eric Ciotti est convaincu que le caractère « infamant » de cette mesure serait dissuasif et contribuerait à réduire la criminalité liée aux stupéfiants.

Bien que cette proposition suscite un débat intense au sein de la société française, Eric Ciotti reste ferme sur sa position. Il affirme que la transparence et la responsabilisation des individus impliqués dans le trafic de drogue sont essentielles pour lutter efficacement contre ce fléau. Certains critiques de cette mesure soulignent toutefois des préoccupations liées à la protection de la vie privée et à d’éventuelles conséquences sociales pour les personnes exposées publiquement.

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Occitanie

Face à la Nupes, Carole Delga propose une revitalisation audacieuse de la gauche

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Face à la Nupes, Carole Delga propose une revitalisation audacieuse de la gauche

Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, critique l’état actuel du Parti Socialiste et propose des stratégies pour revitaliser la gauche française.

Carole Delga a publié une tribune audacieuse dans le NouvelObs, appelant à une refonte de la gauche en prévision des élections européennes. Elle critique fermement la Nupes, l’accusant d’avoir opté pour « l’affrontement stérile » plutôt que pour des propositions progressistes.

Dans un environnement politique de plus en plus polarisé, Carole Delga estime qu’une réorganisation de la gauche autour d’une union fondée sur la cohérence et la clarté des idées est essentielle. Selon elle, la gauche doit avoir une vision claire et cohérente pour contrer ce qu’elle décrit comme une Nupes « radicalement conservatrice, recroquevillée sur elle-même ». Carole Delga, fustige la Nupes qui a choisi l’affrontement plutôt que les propositions. Un choix qui, selon elle, fait apparaître la Nupes comme un parti rigide et résistant au changement. Elle appelle les dirigeants socialistes à réagir.

Carole Delga a souligné que l’objectif essentiel devrait être de construire une union de gauche, avec la clarté et la cohérence nécessaires pour gouverner efficacement la France. En s’effaçant, selon elle, la gauche républicaine, laïque, écologiste et européenne fait du tort à cette aspiration.

L’appel de Carole Delga à une réforme de la gauche met l’accent sur l’importance de respecter les idées et les opinions de tous les membres de l’alliance politique. Elle explique que la confiance des Français ne sera pas regagnée si les politiciens continuent à se mentir à eux-mêmes et, surtout, à mentir au public.

Carole Delga a également mentionné les succès de la gauche en Occitanie, soulignant les projets tels que le train à un euro, le salariat de médecins pour lutter contre les déserts médicaux, la gratuité des équipements scolaires pour les jeunes et un Pacte vert sans équivalent dans l’Hexagone.

La présidente de la Région Occitanie a conclu en appelant à un nouveau modèle français, porté par un large rassemblement qui connecte tous les secteurs de la société française. Elle plaide pour une stratégie qui libère les citoyens de la « peur et de la rage », en favorisant une démocratie sereine et inclusive. Dans cette vision, la présidente propose la création d’une Assemblée Citoyenne de gauche pour faciliter une participation politique plus large et plus engagée.

Carole Delga a terminé sa tribune en évoquant François Mitterrand, exprimant sa foi dans une gauche « du cœur et de la raison ». Elle plaide pour une « gauche du réel et du faire », capable de répondre aux crises démocratique, écologique et sociale qui se posent aujourd’hui à la France et à l’Europe.

La revitalisation de la gauche nécessite, selon elle, un engagement actif et une stratégie cohérente qui respecte la diversité des idées et des opinions au sein du parti. Elle critique ce qu’elle voit comme une tendance à la « caporalisation », où le débat se réduit à des positions polarisées « pro ou anti Nupes » sans égard pour les engagements et les contributions de longue date de nombreux membres.

La tribune de Carole Delga offre une critique nuancée de l’état actuel de la gauche française et propose des stratégies pour un renouveau et une union. C’est un appel à l’action pour une gauche qui agit « en lucidité face à l’Histoire », qui est prête à relever les défis de la crise démocratique, écologique et sociale de notre temps, et qui est animée par un projet « radicalement ambitieux et transformateur ».

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Politique

Débats houleux à l’Assemblée sur un texte d’abrogation de la réforme des retraites

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Présenté par le groupe centriste Liot, un texte d’abrogation de la controversée réforme des retraites était au cœur des débats, mardi, à l’Assemblée nationale avec en toile de fond la question de « la recevabilité » de cette proposition de loi soutenue par l’opposition de gauche, le RN et certains députés LR.

Les députés peuvent-ils voter une loi pour annuler une autre loi ? Déclaré « recevable » mais sujet à un vif débat sur sa constitutionnalité, un texte d’abrogation de la retraite à 64 ans était plus que jamais, mardi 30 mai, au cœur d’un bras de fer entre les oppositions et un camp présidentiel déterminé à empêcher un vote à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi présentée par le groupe centriste Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) doit être examinée mercredi en commission des Affaires sociales, avant d’arriver le 8 juin dans l’Hémicycle.

Et malgré de faibles chances d’aboutir sur le plan législatif, elle maintient la flamme des opposants à la réforme promulguée mi-avril et porte une dimension politique telle qu’elle inquiète le gouvernement.

« On ne ment pas aux Français en portant, avec la plus grande démagogie, un texte dont chacun sait ici, pertinemment, qu’il serait censuré par le Conseil constitutionnel », a lancé mardi la Première ministre, Elisabeth Borne, devant les députés lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement.

La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, est aussi montée au créneau. « Il ne doit pas y avoir de débat sur cet article qui est clairement inconstitutionnel », a-t-elle dit sur France 2 en référence à la mesure d’abrogation au cœur du texte soutenu par la gauche, le Rassemblement national (RN) et certains députés Les Républicains (LR).

Mais l’Insoumis Éric Coquerel a rapidement répliqué depuis le Palais Bourbon : « J’ai décidé de rendre recevable la proposition de loi ». Il livrait devant la presse une décision sans surprise, après avoir été saisi en tant que président de la commission des Finances par des élus de la majorité l’appelant à faire barrage au nom de la Constitution.

Entouré de plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes, Éric Coquerel a dénoncé des « pressions qui ont été faites ces derniers jours », notamment de la part d’Élisabeth Borne. « Je trouve un peu paradoxal que l’exécutif se mêle à ce point d’une décision purement parlementaire », a-t-il attaqué.

Un alourdissement des charges publiques ?

C’est une « décision partisane et politicienne » d’Éric Coquerel, une « atteinte grave à nos institutions », ont riposté les présidents des groupes de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons). Ce texte est « incontestablement irrecevable », a renchéri le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve (Renaissance).

Au cœur de ces joutes aux apparences très juridiques, l’article 40 de la Constitution. Il dispose que les initiatives des parlementaires ne sont pas recevables si elles entraînent un alourdissement des charges publiques. Or le texte de Liot coûte « plus de 20 milliards », martèle le camp présidentiel.

Éric Coquerel, se défendant de toute « logique partisane », a argumenté en faveur de la recevabilité en faisant valoir « les droits des oppositions » et la « souplesse » traditionnelle sur les propositions de loi.

Quelle issue à ce dialogue de sourds ? Après le feu vert d’Éric Coquerel, le camp présidentiel garde des atouts dans sa manche pour tenter d’empêcher un vote.

Il espère dans un premier temps réussir à supprimer, mercredi, l’article d’abrogation des 64 ans lors de son examen en commission. Ce qui obligerait le groupe Liot à réintroduire sa mesure par un amendement avant le 8 juin. Un scénario qui autoriserait la présidente de l’Assemblée à brandir elle-même le couperet de la recevabilité financière.

Un texte « populiste », selon la majorité 

« Je prendrai mes responsabilités », a dit mardi Yaël Braun-Pivet, laissant entendre qu’elle allait le faire, après avoir été critiquée dans son propre camp pour ne pas avoir fait barrage plus tôt. « J’entends des gens dire : ‘ce serait anti-démocratique d’empêcher le vote’ (de la proposition Liot), je trouve ça dingue parce que c’est l’application de la loi et il n’y a rien de plus démocratique que d’appliquer la loi », a-t-elle insisté.

La présidente « a changé de pied, rappelée par la patrouille de l’Élysée et de Matignon », a commenté le député Liot, Benjamin Saint-Huile.

La majorité taxe le texte d’abrogation de « populiste » et d' »arnaque ». Car même adopté par l’Assemblée, il n’aurait « aucune chance » d’aller au bout de son parcours parlementaire, plaide-t-elle.

Mais l’argument n’est pas bon, selon le groupe Liot emmené par le député Bertrand Pancher, confiant en une possible victoire le 8 juin en fédérant les voix de la gauche, du RN et de certains LR. « Je ne vois pas comment le président Macron pourrait ne pas tenir compte » d’un vote de l’Assemblée, ce serait un « séisme politique ».

« La macronie veut encore imposer la volonté du monarque présidentiel. Sommes-nous encore en démocratie ? En République non », a lancé sur Twitter le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

Si la majorité parvient à éviter un vote le 8 juin, « ce serait un approfondissement de la crise démocratique », a tonné le député communiste Sébastien Jumel.

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