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L’épouse d’Adrien Quatennens l’accuse à nouveau, le député conteste

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Céline Quatennens, l’épouse d’Adrien Quatennens, a formulé mercredi contre lui de nouvelles accusations de « violences physiques et psychologiques » exercées depuis « plusieurs années », accusations que le député LFI du Nord conteste « catégoriquement », mais qui empêchent son retour immédiat à l’Assemblée.

Alors que les appels se sont multipliés pour demander son retrait complet de l’Assemblée, le groupe insoumis à l’Assemblée, affirmant « prendre au sérieux cette parole », a annoncé mercredi soir que le député ne participerait pas à l’activité parlementaire, jusqu’à ce qu’une décision de justice soit rendue et que le groupe se prononce sur les suites à donner à cette affaire.

Cette décision a été prise après que l’épouse du député du Nord a choisi de communiquer sur les faits, mercredi matin, dans un communiqué.

« Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière », assure Céline Quatennens dans ce communiqué dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par son avocat.

Le député « dément catégoriquement » ces « accusations mensongères », a répondu son avocate Jade Dousselin. « Ces déclarations interviennent dans le cadre de négociations tendues à l’occasion de son divorce et de désaccords sur les modalités financières et la garde de leur enfant », a ajouté Me Dousselin dans un communiqué.

« La plupart des accusations n’ont pas été retenues contre lui », souligne-t-elle encore, alors que le député est convoqué à Lille le 13 décembre, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, parfois dite « plaider-coupable »).

Gifle

Dévoilée par le Canard Enchaîné, qui avait fait état d’une main courante déposée par Céline Quatennens, cette affaire a provoqué mi-septembre un séisme à La France insoumise. Adrien Quatennens, un très proche de Jean-Luc Mélenchon et l’un des favoris à sa succession, s’est mis en retrait de sa fonction de coordinateur politique et n’a plus reparu à l’Assemblée depuis.

Dans un long communiqué le 18 septembre, l’élu de 32 ans évoquait notamment « des disputes » depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant lui avoir « saisi le poignet » au cours de l’une d’elles. Il admettait aussi lui avoir « donné une gifle », il y a « un an », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle ».

« Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement +d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle+, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers », a développé Céline Quatennens.

Elle a dénoncé « une version très personnelle » de l’élu et assuré prendre la parole « contre son gré » mais pour « rééquilibrer les choses ». « Il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne », a-t-elle ajouté.

« #Quatennensdemission »

La France insoumise réfléchissait ouvertement ces derniers jours au retour du député au Palais Bourbon, Adrien Quatennens ayant exprimé son souhait de revenir, selon plusieurs députés insoumis.

Ce retour à l’Assemblée est  « désormais impossible », juge le patron du PS Olivier Faure, un allié majeur de LFI au sein de l’alliance de gauche Nupes. Pour M. Faure, « notre devoir est de dire » à Céline Quatennens « que nous accueillons sa parole et la croyons ».

« Il n’avait déjà plus sa place dans notre hémicycle. A la justice maintenant de se prononcer », a tweeté Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance.

La députée écologiste Sandrine Rousseau a elle aussi estimé qu’Adrien Quatennens ne pouvait « plus siéger à l’Assemblée ».

« Se mettre en retrait, c’est nécessaire », a aussi jugé le patron des communistes Fabien Roussel, un autre partenaire de la Nupes.

« Victime on te croit. Soutien à toutes les victimes des violences masculines. #QuatennensDémission », a tweeté mercredi l’association Osez le féminisme.

« Tout le monde doit respecter la parole de Céline Quatennens », a commenté mercredi la députée LFI Raquel Garrido, en assurant que « le groupe parlementaire n’avait jamais dit qu’il fallait un retour rapide » du député du Nord dans l’hémicycle.

LFI « devrait exclure » M. Quatennens de son groupe, a affirmé la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen sur CNews. Le parti d’extrême droite a lui-même exclu de son groupe au Parlement européen, un eurodéputé, Hervé Juvin, condamné pour violences conjugales.

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