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L’énigme Péchier entre syndrome médical et acte criminel
Le procès de l’ancien anesthésiste Frédéric Péchier confronte la rareté d’un syndrome cardiaque à la thèse de l’empoisonnement volontaire, plongeant la cour d’assises du Doubs dans une complexité médicale et judiciaire sans précédent.
La cour d’assises du Doubs s’est penchée sur deux accidents cardiaques survenus en 2009 au sein d’une clinique bisontine, dont les causes demeurent au cœur des débats. Les victimes, Eric Gendronneau et Sylvie Gaillard, avaient alors respectivement 49 et 41 ans lorsqu’elles ont présenté des complications inattendues en salle d’opération, à dix-neuf jours d’intervalle. À l’époque, les équipes médicales avaient attribué ces épisodes à un syndrome de Tako-Tsubo, décrit comme une contraction soudaine du muscle cardiaque provoquée par un pic d’adrénaline, un phénomène d’une extrême rareté selon les experts.
Ce n’est qu’à partir de 7, avec l’ouverture d’une enquête concernant d’autres incidents similaires survenus dans le même établissement, que l’hypothèse d’une administration délibérée de substances toxiques a émergé. Frédéric Péchier, anesthésiste en poste à l’époque, est aujourd’hui poursuivi pour trente cas présumés d’empoisonnement, dont douze ont entraîné la mort des patients entre 2008 et 2017.
L’affaire a pris une tournure particulière lorsque des analyses ont révélé la présence d’un anesthésique local, considéré comme un poison potentiel, dans une poche de perfusion utilisée lors de l’intervention sur M. Gendronneau. Toutefois, l’anesthésiste responsable du patient ce jour-là, Martial Jeangirard, a affirmé sous serment ne pas avoir employé ce produit. Il a également décrit comment Frédéric Péchier, présenté comme une figure charismatique et compétente en réanimation, était intervenu pour le soutenir, avant de lui proposer de prendre en charge ses patients. Des paroles que le témoin qualifie aujourd’hui de trahison.
L’accusation avance que l’intéressé aurait agi pour nuire à certains de ses confrères, avec lesquels des tensions professionnelles existaient. Le Dr Jeangirard a confirmé avoir désapprouvé les allers-retours de son collègue entre plusieurs établissements. Interrogé sur l’impact qu’aurait pu avoir une attaque dirigée contre l’un de ses patients, il a reconnu qu’une telle action aurait constitué un coup dur personnel et professionnel.
Frédéric Péchier, qui clame son innocence depuis le début de la procédure, comparaît libre mais encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu pour le 19 décembre.
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