France
L’énigme de l’origine de l’incendie de Notre-Dame reste à résoudre
Trouvera-t-on un jour la cause de l’incendie de Notre-Dame? Deux ans après, les enquêteurs ont terminé leurs investigations dans les décombres, mais une longue phase d’analyse des prélèvements doit encore s’étendre sur plusieurs mois pour essayer de déterminer l’origine du sinistre.
Ce 15 avril 2019, alors qu’elle était en plein travaux de restauration, la cathédrale gothique, vieille de plus de 850 ans, avait perdu sa flèche, sa toiture, son horloge et une partie de sa voûte, ravagées par les flammes, sous le regard incrédule de milliers de personnes.
Malveillance? Accident? Une enquête préliminaire était aussitôt ouverte par le parquet de Paris et deux mois plus tard, les investigations étaient confiées à trois juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris, aux prérogatives plus larges.
Depuis, les enquêteurs de la Brigade criminelle ont eu pour mission d’essayer de retrouver des indices dans les centaines de mètres cubes de décombres, dans des conditions parfois difficiles, compte tenu de la fragilité de l’édifice. Les travaux de sécurisation du site sont d’ailleurs toujours en cours et devraient s’achever à l’été.
Les recherches ont pris du temps car les enquêteurs attendaient que soit démonté l’échafaudage qui enserrait la cathédrale avant l’incendie pour des travaux de restauration et qui était resté en place après. Or, l’épidémie de Covid-19 a contribué à ralentir le processus, le temps de pouvoir garantir les règles sanitaires sur le chantier.
Mais c’est chose faite depuis novembre dernier, laissant le champ libre aux enquêteurs.
Certains policiers ont été formés par des cordistes pour pouvoir effectuer, en rappel, des prélèvements au-dessus des voûtes, à l’équilibre précaire.
Très peu d’éléments filtrent sur l’avancée du dossier. Mais selon une source proche de l’enquête, les investigations sur le site sont désormais « terminées ». « Il n’y a plus de zone d’investigation judiciaire », précise-t-elle.
Longues analyses
Une longue phase d’analyses, par des experts, de ce qui a été récupéré dans les gravats devrait encore s’étendre sur « plusieurs mois ». « Dans l’état actuel des choses, il n’est pas possible d’affirmer qu’on sera en mesure de dire un jour de manière certaine ce qui a pu être à l’origine de l’incendie », vu notamment l’ampleur des dégradations causées par le feu, observe cette source.
En juin 2019, au terme de l’enquête préliminaire, le procureur de Paris avait indiqué privilégier la piste accidentelle.
Rien ne semble depuis accréditer la piste criminelle.
« Pour l’instant, on reste sur les mêmes thèses: le mégot, le court-circuit », indique la source proche de l’enquête, estimant encore qu’il est « trop tôt » pour dire qu’une de ces deux options est privilégiée.
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu. A titre d’exemple, une centaine de témoins ont été entendus en l’espace de deux mois, lors de l’enquête préliminaire du parquet de Paris.
D’autres devraient suivre, au fil des analyses qui pourront peut-être apporter de nouveaux éléments.
En parallèle, plusieurs défaillances dans la sécurité de la cathédrale ont été identifiées, notamment dans le dispositif d’alarme de l’édifice, ce qui a contribué à retarder l’appel aux pompiers le jour de l’incendie, ou sur le système électrique d’un des ascenseurs.
Ces dysfonctionnements ne sont vraisemblablement pas à l’origine de l’incendie, mais ont pu permettre aux flammes de se propager dans l’édifice.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
France
Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.
Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.
Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.
La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.
Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.
Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.
France
Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes
Après plus de six mois de tensions et de restrictions, la Nouvelle-Calédonie voit le couvre-feu être levé, signalant une amélioration de la situation sécuritaire sur le territoire.
Les émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie depuis le 14 mai dernier ont finalement cédé la place à un retour progressif à la normalité. Le Haut-commissariat de la République à Nouméa a annoncé ce lundi la levée du couvre-feu instauré en réponse aux troubles, permettant aux citoyens de retrouver une certaine liberté de mouvement après des mois de confinement nocturne.
Cette décision marque un tournant dans la gestion de la crise qui a profondément marqué le territoire français du Pacifique sud. En effet, le Haut-commissaire souligne que, malgré les persistance de certaines poches d’agitation, l’ordre public a été rétabli suffisamment pour permettre cette levée.
La situation sécuritaire, bien que toujours fragile, montre des signes encourageants de stabilisation. Le couvre-feu, initialement mis en place de 18H00 à 06H00, avait été progressivement assoupli, mais restait en vigueur de minuit à 05H00 du matin jusqu’à cette annonce. Cette mesure d’urgence avait été décidée en réponse aux violences déclenchées par une réforme électorale controversée, qui avait provoqué la colère des indépendantistes et entraîné des affrontements meurtriers.
La levée du couvre-feu s’accompagne également de la suppression de l’interdiction de port ou de transport d’armes à feu sans motif légitime, bien que des restrictions sur la vente de munitions restent en vigueur. Les autorités maintiennent toutefois des mesures de contrôle sur la vente d’alcool à emporter, limitant les quantités jusqu’au 20 décembre. La consommation d’alcool sur la voie publique reste interdite, et les rassemblements publics continuent d’être prohibés dans le Grand Nouméa, témoignant d’une vigilance persistante face à des risques de résurgence des troubles.
Les émeutes ont eu un coût humain et matériel considérable : treize morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrestations et des dégâts matériels estimés à plus de 2,2 milliards d’euros. Le Premier ministre Michel Barnier, à son arrivée à Matignon en septembre, a décidé d’abandonner la loi ayant provoqué ces troubles, dans un effort pour apaiser les tensions et permettre un retour à la paix civile.
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