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L’élite du tennis féminin sonne l’alarme face à un calendrier étouffant

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Les plus grandes joueuses mondiales dénoncent un rythme de compétition insoutenable qui met en péril leur intégrité physique, tandis que la WTA défend sa politique par des arguments économiques.

Le circuit féminin international traverse une crise de surmenage alors que s’achève la saison 2025. Plusieurs athlètes de premier plan réclament avec insistance une réduction du nombre d’engagements obligatoires, dénonçant l’accumulation des tournois qui épuise progressivement leurs organismes. Le récent Masters de Pékin a particulièrement illustré ce phénomène avec cinq forfaits enregistrés dès les premiers jours de compétition, soulignant l’urgence de la situation.

Depuis la dernière refonte du calendrier, les trente meilleures raquettes mondiales doivent impérativement participer à vingt tournois annuels minimum, incluant les quatre épreuves du Grand Chelem, les dix tournois WTA 1000 et au moins six compétitions de catégorie 500. Cette obligation s’accompagne de sanctions pour les absences non médicalement justifiées, créant une pression supplémentaire sur des sportives déjà éprouvées. L’extension de nombreux tournois majeurs à une durée de dix jours réduit drastiquement les périodes de récupération entre les événements.

La numéro deux mondiale, récemment qualifiée en quarts de finale à Pékin, a exprimé son intention délibérée de contourner certaines obligations. Elle estime que l’organisation actuelle place les joueuses dans une position intenable, les forçant à prioriser leur santé au détriment du règlement. La tournée asiatique représente selon elle le segment le plus éprouvant, survenant alors que les forces déclinent naturellement en fin de saison.

Sa principale concurrente, classée troisième mondiale, abonde dans ce sens en dénonçant l’incohérence d’un système qui malmène les corps des athlètes. Elle plaide pour une révision structurelle du calendrier permettant de concilier exigences sportives et préservation physique, reconnaissant toutefois les impératifs commerciaux sous-jacents. La perspective de devoir honorer six tournois de catégorie 500 lui paraît particulièrement irréaliste dans le contexte actuel.

Face à ces critiques, la fédération internationale met en avant les retombées financières de sa politique, promettant une augmentation globale des gains de plusieurs centaines de millions de dollars sur la prochaine décennie. Ce positionnement place les joueuses devant un dilemme cornélien : sacrifier leur bien-être physique ou renoncer à des revenus substantiels, un choix qui dépasse la simple question sportive pour toucher à l’éthique du sport professionnel.

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