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Légitime défense ou destruction d’espèce protégée? Un chasseur jugé pour avoir tué une ourse dans les Pyrénées

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Un chasseur octogénaire devant la justice après avoir abattu une ourse dans les Pyrénées : légitime défense ou infraction environnementale ?

_Le tribunal correctionnel de Foix examine cette semaine le cas d’un chasseur de 81 ans accusé d’avoir tué une ourse protégée lors d’une battue au sanglier en novembre 2021. L’affaire, qui oppose défenseurs de la faune sauvage et partisans de la chasse, soulève des questions cruciales sur la cohabitation entre l’homme et la nature._

L’incident s’est produit dans les montagnes ariégeoises, près du Rocher de l’aigle, à 1 300 mètres d’altitude. Alors qu’il participait à une battue, le chasseur a été surpris par l’apparition de deux oursons, suivis de leur mère. L’ourse l’aurait alors chargé, le blessant gravement aux jambes et le traînant sur plusieurs mètres. Pour se défendre, l’homme a tiré, tuant l’animal. Transporté par hélicoptère, il a été hospitalisé en urgence.

Le chasseur plaide la légitime défense, soutenu par la fédération de chasse de l’Ariège. Cependant, les associations de protection de l’environnement, dont Pays de l’ours et Ferus, contestent cette version. Elles soulignent que la battue s’est déroulée dans une zone interdite, la réserve naturelle du Mont-Valier, et que les participants avaient été informés de la présence potentielle d’ours. « La disparition d’une femelle reproductrice est une perte considérable pour une espèce déjà menacée », déplorent-elles.

L’affaire met en lumière les tensions persistantes autour de la présence de l’ours dans les Pyrénées. Réintroduit dans les années 1990 grâce à un programme de conservation, le plantigrade divise toujours les communautés locales. Les éleveurs dénoncent régulièrement les attaques sur leurs troupeaux, tandis que les défenseurs de l’environnement insistent sur la nécessité de préserver cette espèce emblématique.

Le procès, qui doit durer jusqu’à mercredi, pourrait marquer un tournant dans la gestion des conflits entre activités humaines et protection de la biodiversité. La décision du tribunal est attendue avec impatience par les deux camps, chacun espérant voir ses arguments pris en compte.

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