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Lecornu face à l’épreuve du pouvoir : entre attente gouvernementale et négociations parlementaires

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Le Premier ministre poursuit ses consultations pour former un exécutif durable, tandis que la recherche d’une majorité stable s’intensifie à l’approche du vote budgétaire.

Après une journée de mobilisation sociale, l’exécutif recentre son attention sur les défis politiques immédiats. Sébastien Lecornu, nommé il y a près de quinze jours, poursuit activement ses consultations en vue de former un gouvernement capable d’incarner une forme de renouveau, sans précipitation excessive. Selon plusieurs observateurs, l’annonce de la composition du nouvel exécutif n’interviendra pas avant la fin du mois, voire le début octobre.

Le chef du gouvernement consacre l’essentiel de son énergie à construire des alliances durables au Parlement, où aucune majorité absolue ne se dégage. La priorité reste d’éviter une motion de censure lors du vote du budget à l’automne. Les discussions avec le Parti socialiste, perçu comme un partenaire indispensable pour garantir la stabilité, occupent une place centrale dans cette stratégie.

Du côté des portefeuilles ministériels, plusieurs noms semblent d’ores et déjà assurés de leur maintien, bien que des repositionnements soient envisagés. Gérard Darmanin, Bruno Retailleau et Catherine Vautrin font partie des figures appelées à poursuivre leur collaboration au sein du futur cabinet. Le ministère des Armées, précédemment dirigé par Lecornu lui-même, pourrait échoir à Jean-Louis Thiériot ou à Catherine Vautrin.

Certains membres de l’équipe sortante voient en revanche leur avenir incertain. C’est le cas d’Élisabeth Borne, dont le départ vers la Cour des comptes est évoqué, ou encore de Rachida Dati, dont la situation judiciaire pourrait influer sur son maintien au gouvernement. De même, la continuité d’Éric Lombard au ministère de l’Économie est remise en question.

Les négociations avec les socialistes s’annoncent complexes. Ceux-ci excluent toute participation directe au gouvernement mais pourraient apporter leur soutien conditionnel à l’exécutif. Ils exigent notamment un réaménagement profond du projet budgétaire, avec une réduction significative des efforts demandés, et plaident pour l’abandon de certaines mesures symboliques, à l’image de la réforme des retraites. Le Premier ministre, pour sa part, se dit ouvert à des discussions sur la justice fiscale, tout en appelant à préserver la compétitivité économique.

Dans ce contexte, le calendrier reste flottant. Le retour d’Emmanuel Macron de New York, jeudi prochain, pourrait accélérer les annonces, mais certains estiment plus judicieux d’attendre l’élection du bureau de l’Assemblée nationale début octobre. Une chose est sûre, la stabilité gouvernementale passera par la conclusion d’accords solides et durables avec l’opposition modérée.

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