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Monde

Le vaccin anti-Covid de Pfizer pleinement autorisé aux Etats-Unis

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Les Etats-Unis ont pleinement autorisé lundi un premier vaccin contre le Covid-19, celui de Pfizer/BioNTech, une décision qui pourrait permettre d’aider à convaincre certains hésitants, mais aussi pousser davantage d’institutions à imposer la vaccination, dans un pays où le variant Delta fait rage.

Dans la foulée de l’annonce, le Pentagone a ainsi fait savoir que tous les membres des forces armées américaines devraient à l’avenir être vaccinés contre le Covid. Le calendrier exact de cette mesure, qui concerne 1,4 million de soldats d’active, devrait être détaillé dans les prochains jours.

Le vaccin de Pfizer bénéficiait depuis décembre d’une autorisation d’urgence, et a déjà été injecté à des millions de personnes aux Etats-Unis.

Cette autorisation complète concerne les personnes de 16 ans et plus, a déclaré dans un communiqué l’Agence américaine des médicaments, la FDA. Le vaccin continue à être disponible pour les enfants et adolescents de 12 à 15 ans sous son autorisation conditionnelle.

La décision de la FDA est « la référence absolue », a déclaré le président américain Joe Biden lors d’une allocution. « Ceux qui attendaient cette autorisation complète devraient aller recevoir leur dose maintenant », a-t-il plaidé.

« J’espère que cette autorisation aidera à augmenter la confiance dans notre vaccin », a renchéri dans un communiqué Albert Bourla, le PDG de Pfizer.

Selon un sondage de la Kaiser Family Foundation en juin, environ un adulte américain non vacciné sur dix avait déclaré qu’il serait plus enclin à recevoir une injection si l’un des sérums était complètement approuvé par les autorités sanitaires.

Vaccination obligatoire

Avec cette décision, certaines autorités et responsables pourront désormais imposer la vaccination sans crainte de recours légaux.

La ville de New York a ainsi rapidement indiqué lundi que le personnel des écoles, dont les enseignants, devrait avoir reçu au moins une dose de vaccin avant le 27 septembre. La mesure touche près de 150.000 employés.

Le président Joe Biden a également demandé à « davantage d’entreprises » d’imposer une obligation vaccinale à leurs employés.

Une autorisation complète permet par ailleurs aux médecins, comme pour tout médicament, de prescrire un remède hors des recommandations. Cela pourrait conduire certains professionnels à décider d’administrer le vaccin à des enfants fragiles de moins de 12 ans, pour lesquels il n’est pas encore autorisé, même en urgence.

« Nous ne recommandons pas une utilisation hors des recommandations », ni que « les enfants plus jeunes que 12 ans soient vaccinés avec ce vaccin, ça ne serait pas approprié », a déclaré lors d’une conférence de presse suivant l’annonce la cheffe par intérim de la FDA, Janet Woodcock.

Des données d’essais cliniques sont attendues rapidement concernant cette population.

Pfizer a annoncé en mars avoir débuté des essais sur des milliers d’enfants âgés de 6 mois à 11 ans, qui se poursuivent actuellement. Si les résultats s’avèrent concluants, Pfizer espère le premier déposer une demande d’autorisation en urgence du vaccin pour les 5-11 ans en septembre.

Plus de 200 millions de personnes, soit près de 61% de la population américaine, ont reçu au moins une dose de vaccin — en majorité du sérum de Pfizer/BioNTech.

Si le rythme des vaccinations avait très fortement ralenti entre début avril et début juillet, la courbe des injections quotidiennes est depuis plusieurs semaines de nouveau en hausse.

La semaine dernière, plus d’un million d’injections quotidiennes ont été réalisées trois jours d’affilée, ce qui n’était pas arrivé depuis juin.

Le nombre d’immunisations croît notamment dans les Etats enregistrant le plus grand nombre de cas quotidiens — une flambée due au variant Delta, hautement contagieux.

Deux autres vaccins, ceux de Moderna et de Johnson & Johnson, sont autorisés en urgence aux Etats-Unis.

« Centaines de milliers de pages »

L’autorisation complète de la FDA se fonde sur des essais cliniques comprenant quelque 20.000 personnes de 16 ans et plus ayant reçu le vaccin, et 20.000 ayant reçu un placebo.

Environ 12.000 ont été suivies pendant au minimum six mois, précise l’Agence.

« Nous avons évalué les données scientifiques et les informations incluses dans des centaines de milliers de pages » et « conduit notre propre analyse de la sûreté et de l’efficacité » du vaccin, a détaillé Peter Marks, responsable scientifique au sein de la FDA.

Il a précisé que le processus de production du vaccin avait également été vérifié, y compris via des visites d’usines.

L’autorisation comprend un avertissement sur un risque accru de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, après la vaccination, a précisé l’Agence américaine. Ce risque est plus élevé chez les jeunes hommes, dans les sept jours suivant la deuxième injection.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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