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Économie

Le sort de l’OPA BBVA sur Sabadell se joue ce vendredi

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L’issue du bras de fer financier visant à créer un mastodonte bancaire européen reste indécise à quelques heures du verdict final.

Le suspense entourant l’offre publique d’achat de BBVA sur Sabadell touche à sa résolution ce vendredi. L’autorité boursière espagnole doit rendre publique sa décision concernant cette tentative de rapprochement qui pourrait remodeler le paysage bancaire européen. L’opération, évaluée à près de dix-sept milliards d’euros, suscite des attentes contrastées dans les milieux financiers et politiques.

La complexité du dossier tient notamment à la structure actionnariale de Sabadell, caractérisée par une multitude de petits porteurs. Cette particularité rend le résultat particulièrement difficile à anticiper pour les observateurs. La majorité des analystes considèrent improbable que BBVA parvienne à franchir le seuil symbolique des cinquante pour cent du capital.

Un succès de l’opération permettrait néanmoins l’émergence d’une entité financière de dimension continentale, capable de rivaliser avec des groupes comme Santander ou BNP Paribas. Cette perspective explique l’attention particulière portée à ce dossier des deux côtés de la frontière régionale, entre la Catalogne et le Pays basque.

Le gouvernement espagnol a manifesté sa réserve face à ce projet, craignant un affaiblissement de la concurrence dans le secteur bancaire. Madrid a imposé fin juin des conditions strictes interdisant toute fusion effective entre les deux établissements pour une période minimale de trois ans, réduisant ainsi l’attractivité immédiate de l’offre.

Les derniers jours ont été marqués par des manoeuvres stratégiques des deux camps. Tandis que BBVA affichait son optimisme quant au succès de son opération, Sabadell minimisait cette possibilité en mettant en avant le faible taux d’adhésion de sa base actionnariale. La publication récente indiquant que seulement 1,1% des actionnaires-clients avaient accepté l’échange a constitué un revers pour la banque initiatrice.

Dans l’hypothèse où BBVA obtiendrait entre trente et cinquante pour cent des titres, la possibilité d’une seconde offre resterait envisageable. Les discussions porteraient alors sur la détermination du prix et des modalités précises, sujet ayant déjà donné lieu à des interprétations divergentes entre les deux établissements. L’autorité de régulation a d’ores et déjà indiqué qu’elle communiquerait, le cas échéant, les critères de fixation d’un prix équitable, qualifiant les débats antérieurs de simples conjectures.

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