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Culture

Le rôle qui a failli emporter Brigitte Bardot

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L’icône du cinéma français a livré sa plus grande performance dans « La Vérité » de Clouzot, un tournage dont les séquelles psychologiques l’ont durablement marquée.

Parmi les nombreuses œuvres qui ont jalonné sa carrière, Brigitte Bardot a toujours désigné « La Vérité » comme son film le plus abouti. Réalisé par Henri-Georges Clouzot et sorti en 1960, ce drame judiciaire la voit incarner Dominique Marceau, une jeune femme jugée pour le meurtre de son amant. Si le résultat final a été salué, le processus de création s’est révélé une épreuve extrême pour l’actrice.

Bardot a souvent évoqué la méthode du réalisateur, qui a œuvré pour qu’elle fusionne totalement avec son personnage. Elle confiait s’être sentie progressivement assimilée à cette femme aux mœurs libres, au point d’en perdre le sens de sa propre identité. Cette immersion profonde, quasi destructrice, a laissé des traces bien après la fin du tournage. L’actrice a reconnu avoir traversé une période de détresse si intense qu’elle a sérieusement envisagé de mettre fin à ses jours.

Le film comporte d’ailleurs une scène emblématique où son personnage tente de se suicider. La séquence du procès, tournée apparemment en une seule prise, a constitué l’apogée de cette épreuve. Épuisée mais portée par l’émotion collective, Bardot a reçu une ovation spontanée de la part des figurants à l’annonce du « coupez ». Cet instant de grâce artistique contrastait avec la rudesse générale du plateau.

Les relations avec Clouzot furent en effet tumultueuses. Des anecdotes rapportent des méthodes controversées, comme une gifle administrée pour provoquer des larmes ou l’administration de somnifères à l’insu de l’actresse. Ces épisodes ont contribué à forger la légende d’un tournage aussi exigeant que traumatisant. Malgré cette souffrance, Brigitte Bardot n’a jamais démenti son admiration pour le film, considérant cette expérience douloureuse comme le prix à payer pour une œuvre majeure.

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