Le RN se distingue de la gauche sur la mobilisation du 10 septembre

Le parti d’extrême droite affirme ne pas avoir vocation à organiser des manifestations et laisse ses sympathisants libres de leurs choix, tout en critiquant la récupération politique du mouvement.

Le Rassemblement national a pris ses distances avec l’appel à la mobilisation du 10 septembre, contrairement aux formations de gauche qui y ont apporté leur soutien. La vice-présidente du mouvement, Edwige Diaz, a indiqué que son parti ne donnerait aucune consigne de participation et n’entendait pas se positionner en organisateur de rassemblements de rue. Elle a souligné que le rôle du RN consistait avant tout à porter des réponses politiques plutôt qu’à manifester.

Selon l’élue, le ralliement de La France insoumise et des autres partis de gauche à l’initiative « Bloquons tout » affaiblirait la dynamique du mouvement. Elle a également exprimé des craintes quant à d’éventuels débordements, pointant du doigt la possible présence de casseurs et les risques pour les commerces et les biens publics.

Sans interdire à ses sympathisants de se joindre aux cortèges, le RN mise sur une approche institutionnelle. Un autre élu du parti, Thomas Ménagé, a rappelé que leur mandat consistait à défendre les intérêts des classes populaires et moyennes à l’Assemblée nationale, et non à « bordéliser » le pays. Le mouvement estime que sa présence au pouvoir aurait évité l’émergence d’une telle colère sociale.