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Le portrait de Delphine Jubillar dessiné à la barre

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Alors que le procès pour meurtre se poursuit à la cour d’assises du Tarn, la figure de la jeune femme disparue a été longuement évoquée ce mardi, tandis qu’une déposition a mis en lumière le profond traumatisme vécu par les deux enfants du couple.

L’audience du deuxième jour s’est principalement attachée à restituer le caractère de Delphine Jubillar, cette infirmière de 33 ans dont la disparition remonte à la mi-décembre 2020. Un expert en investigation de personnalité a brossé le tableau d’une femme dévouée à son métier, décrite par ses pairs comme compétente et fiable, bien que d’une nature réservée. Son histoire personnelle, marquée par une enfance modeste et un contexte familial fragile, a également été retracée.

Un moment particulièrement poignant a concerné l’audition de l’administratrice ad hoc représentant les intérêts des deux enfants. Elle a rapporté les propos du fils aîné, Louis, aujourd’hui âgé de 11 ans, qui exprimerait une colère significative envers son père, le tenant pour responsable de l’absence de sa mère. À l’inverse, sa jeune sœur, qui n’avait que 18 mois au moment des faits, aurait spontanément déclaré son affection pour l’accusé. L’administratrice a directement interpellé Cédric Jubillar, l’exhortant à répondre aux interrogations de ses enfants pour les aider à surmonter cette épreuve, ce à quoi l’intéressé a acquiescé depuis le box.

La crédibilité de ce témoin a ensuite été discutée, un avocat de la défense lui reprochant un manque de neutralité après qu’elle eut reconnu sa conviction personnelle quant à la culpabilité de M. Jubillar. Elle a fermement nié toute animosité ou volonté d’influencer les mineurs.

L’examen de la personnalité de la victime présumée a donné lieu à des interprétations divergentes. Les avocats des parties civiles ont souligné une dynamique conjugale où l’époux aurait exercé une forme d’emprise, contrastant avec le courage d’une mère active professionnellement et investie auprès de ses enfants. La défense a quant à elle salué les qualités humaines de Delphine Jubillar tout en cherchant à relativiser certains éléments, pointant le caractère isolé dans la procédure d’un témoignage évoquant des violences physiques. Des proches de la disparue ont brièvement confirmé la justesse du portrait dressé par l’expert, tout en déplorant l’impact médiatique considérable de cette affaire sur leur vie privée.

L’après-midi devait être consacré à l’audition des premiers gendarmes ayant investigué au domicile du couple, situé à Cagnac-les-Mines, afin d’examiner les circonstances entourant la disparition. Cédric Jubillar, qui maintient fermement son innocence depuis le début des débats, nie toute implication dans la mort de son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

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