Société
Le gouvernement cherche à rassurer élus et citoyens sur l’innocuité de la 5G
En pleine polémique sur le déploiement de la 5G, le gouvernement a voulu mardi rassurer élus locaux et citoyens en promettant la publication « systématique » des données sur la nouvelle technologie mobile, ainsi qu’un renforcement des recherches scientifiques comme des contrôles sur le terrain.
Dimanche dans une tribune, près de 70 élus de gauche et écologistes — parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou la maire de Marseille Michèle Rubirola — ont demandé un moratoire sur le déploiement du futur réseau mobile, déplorant qu’il intervienne « sans étude d’impact climatique et environnemental, ni aucune consultation publique préalable ».
La demande a été balayée par Emmanuel Macron qui a réaffirmé lundi que « la France (allait) prendre le tournant de la 5G », en ironisant sur ceux qui préfèreraient « le modèle Amish » et le « retour à la lampe à huile ».
Les propos du chef de l’Etat ont suscité une avalanche de réactions de la part des écologistes, le numéro un d’EELV Julien Bayou, Greenpeace et d’autres ONG environnementales dénonçant un renoncement du président face aux recommandations de la Convention citoyenne.
Mardi, un rapport commandé par le gouvernement au début de l’été — précisément pour répondre à la demande de « moratoire » exprimée par la Convention citoyenne pour le climat — a souligné qu’il n’y avait pas « d’effets néfastes avérés à court terme en-dessous » des valeurs limites recommandées concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques.
« Renforcer la connaissance scientifique »
Ce rapport a été établi par le Conseil général de l’environnement et du développement durable, l’Inspection générale des affaires sociales, l’Inspection générale des finances et le Conseil général de l’économie.
Concernant les effets sur la santé des ondes électromagnétiques, « il n’existe pas, selon le consensus des agences sanitaires nationales et internationales, d’effets néfastes avérés à court terme, en-dessous des valeurs limites d’exposition recommandées », écrivent les auteurs, qui s’appuient sur « un grand nombre » d’études publiés sur le sujet depuis 1950.
« Les éventuels effets de long terme, cancérogènes ou non, difficiles à mettre en évidence, sont à ce stade, pour l’essentiel, non avérés selon les mêmes agences nationales et internationales », ajoutent-ils.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui avait relevé en janvier le manque de données scientifiques sur le sujet, doit rendre son rapport final en mars 2021.
Dans la foulée de la publication de mardi, le gouvernement a mis en avant le fait que ce rapport « estime, au vu des premières données disponibles, que l’augmentation des expositions aux ondes sera modérée, y compris en phase d’utilisation commerciale ».
Dans un communiqué commun, les ministres Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Economie), Olivier Véran (Santé) et le secrétaire d’Etat Cédric O (Transition numérique) indiquent que le gouvernement « appliquera les recommandations du rapport ».
Le gouvernement « entend » ainsi « rendre systématiquement public l’ensemble des informations, études et rapports dont il dispose s’agissant de la 5G ».
Absurdité
Il affirme que les contrôles menés sur le terrain par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) seront « multipliés dans tous les territoires, en particulier dans le cadre du déploiement des antennes 5G, et leurs résultats seront systématiquement rendus publics ».
Les travaux d’expertise de l’Anses seront pour leur part « intégralement publiés et soumis à une consultation publique ».
Concernant les ondes électromagnétiques, « afin de continuer à renforcer encore la connaissance scientifique, en particulier sur les bandes dites millimétriques (notamment 26 GHz) qui induisent des usages largement inédits, un mandat et des moyens supplémentaires seront confiés à l’Anses pour développer ses recherches en la matière ».
Quant aux élus locaux, le gouvernement indique qu’il va engager « sans délai des travaux avec les associations de collectivités territoriales et les opérateurs de téléphonie mobile », dans le but de définir « ensemble les modalités d’une meilleure information et d’une plus grande association des élus locaux ».
Les enchères pour l’attribution des premières fréquences de la 5G doivent se tenir en septembre, ouvrant la voie à des premières offres commerciales dans certaines villes d’ici à la fin de l’année.
« Le gouvernement assume de se préoccuper de la question économique parce qu’il y a une absurdité à dire qu’on veut réindustrialiser la France et à se passer de la 5G quand les Chinois sont 500 millions à l’avoir et 12 pays européens l’ont déjà commercialisé », a martelé Cédric O en réponse à une question de la députée LFI Clémentine Autain, mardi à l’Assemblée.
Société
Mathématiques : l’Education nationale s’inquiète du niveau des élèves à leur entrée en sixième
Le Conseil Scientifique propose des solutions pour renforcer la compréhension des mathématiques dès le primaire.
Dans un rapport alarmant, le Conseil scientifique de l’Education nationale a révélé que la majorité des élèves entrant en sixième ont des lacunes inquiétantes dans leur compréhension des fractions et des nombres décimaux. Cette méconnaissance généralisée des concepts mathématiques de base suscite des préoccupations quant à la qualité de l’enseignement des mathématiques en France.
L’étude a révélé que seuls 50% des élèves entrant en sixième ont pu correctement répondre à une question aussi élémentaire que « Combien y a-t-il de quarts d’heures dans 3/4 d’heure ? ». Cette situation alarmante a poussé le Conseil scientifique de l’Education nationale à sonner l’alarme sur le manque de compréhension des fractions parmi les élèves français.
Le rapport détaille les erreurs fréquentes commises par les élèves, notamment la confusion entre 1/2 et 1,2 (fractions et décimaux), 2/1 ou encore 2,1 (ordre de lecture des fractions). Les erreurs de calcul avec les nombres décimaux sont également courantes, avec des élèves pensant par exemple que 0,8 + 1 équivaut à 0,9, démontrant ainsi une méconnaissance de la notation décimale et du rôle de la virgule.
Ce constat alarmant n’est pas limité à un groupe spécifique d’élèves. Même les élèves provenant d’écoles considérées comme les plus favorisées, avec un indicateur de position sociale parmi les 10% les plus élevés, commettent près de 70% d’erreurs dans leur compréhension des fractions et des décimaux. La méconnaissance des nombres décimaux et des fractions semble être un problème généralisé parmi les élèves français.
Le président du Conseil scientifique de l’Education nationale, le neuroscientifique Stanislas Dehaene, a exprimé sa préoccupation face à cette situation persistante, notant qu’aucune amélioration significative n’a été observée au cours des trois dernières années.
Afin de remédier à cette situation, le Conseil scientifique propose plusieurs solutions. Il suggère notamment d’introduire les concepts mathématiques plus tôt dans le cursus scolaire, de manière progressive et intuitive. Actuellement, l’enseignement des décimaux et des fractions commence en CM1 et CM2. Le Conseil recommande également la manipulation d’ensembles concrets d’objets, la composition et la décomposition de formes géométriques, ainsi que la mesure d’objets de différentes longueurs. Ces approches visent à rendre les mathématiques plus tangibles et accessibles pour les élèves dès le primaire.
Face à ces défis persistants dans l’éducation mathématique, l’Education nationale devra s’engager à mettre en œuvre ces recommandations afin de garantir que tous les élèves acquièrent une compréhension solide des fractions et des décimaux, des compétences essentielles pour leur réussite académique future.
Société
Pénuries : le gouvernement oblige la vente de certains médicaments à l’unité
Le gouvernement va obliger les pharmacies à vendre certains antibiotiques à l’unité, afin d’éviter les ruptures de stock cet hiver.
Le gouvernement se prépare au retour des maladies hivernales en rendant obligatoire la distribution à l’unité de certains antibiotiques en rupture de stock, selon des informations de franceinfo provenant d’une source gouvernementale. Concrètement, lorsque certains antibiotiques seront en pénurie, les pharmaciens devront délivrer ces médicaments cachet par cachet au patient présentant une ordonnance, plutôt que de vendre la boîte entière. Cette mesure vise à éviter que des boîtes à moitié consommées ne restent inutilisées dans les placards en période de pénurie.
L’exécutif a également annoncé en juin son intention de relocaliser la production d’une cinquantaine de médicaments prioritaires, dont l’amoxicilline, l’antibiotique le plus prescrit aux enfants. Cette initiative, représentant au moins 200 millions d’euros d’investissements, a pour objectif de renforcer l’autonomie sanitaire à l’échelle nationale et européenne, dans le but de mettre fin aux pénuries de médicaments auxquelles sont confrontés plus d’un tiers des Français.
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Europe
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
Charles III entame, mercredi, une visite d’État de trois jours, mainte fois reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France. Il s’agira donc de sa première visite officielle à Paris en tant que roi.
La France déroule le tapis rouge pour la visite d’État du roi Charles III. Le souverain, en visite pour trois jours, est attendu pour un dîner d’État, mercredi 20 septembre, au château de Versailles, en présence de plus de 150 invités dans la galerie des Glaces.
Son voyage, prévu initialement pour le printemps, avait été reporté en raison des manifestations contre la réforme des retraites. Cette visite sera donc la première en France en tant que roi.
Malgré ce premier rendez-vous manqué au printemps dernier, le programme du monarque britannique de 74 ans et de la reine Camilla, 76 ans, n’a pas été beaucoup modifié. Il oscille entre engagements symboliques forts et rencontres avec des acteurs de la société civile française.
À son arrivée à Paris, le couple royal sera accueilli par le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l’Arc de Triomphe, où ils raviveront la flamme du Soldat inconnu en début d’après-midi, avant de descendre les Champs-Élysées, et de participer au fameux dîner d’État au château de Versailles.
Le bureau du président français a déclaré que ce dîner fait écho à la visite d’État de la reine Élisabeth II en 1972, lorsqu’elle a été accueillie au palais par le président Georges Pompidou. Le roi Charles a apprécié l’idée de suivre les traces de sa mère, selon l’Élysée. Au menu, deux chefs étoilés ont prévu du homard bleu en entrée et de la volaille de Bresse.
Le roi Charles III en banlieue parisienne
À Paris, Charles III prononcera également un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier lorsqu’il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris.
Les deux chefs d’État mettront aussi en avant des sujets qui leur tiennent à cœur, comme l’environnement, la promotion de la lecture ou l’entrepreneuriat des jeunes.
Une rencontre est prévue avec des associations locales et des personnalités du sport à Saint-Denis, une ville de banlieue parisienne qui sera un des lieux majeurs, l’an prochain, des Jeux olympiques d’été de Paris.
Charles et Camilla se rendront ensuite à Bordeaux, qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, et où résident aujourd’hui 39 000 Britanniques. Ils doivent visiter un vignoble et rencontrer des pompiers ayant pris part à la lutte contre les incendies qui avaient ravagé le département des Landes l’an dernier.
Apaiser les tensions héritées du Brexit
Des deux côtés de la Manche, on a placé cette visite sous le signe de la célébration des liens anciens entre les deux pays, au moment où leurs dirigeants s’efforcent d’apaiser les tensions héritées du Brexit.
Si en tant que chef d’État d’une monarchie constitutionnelle, le roi britannique doit observer une stricte réserve, la politique n’est jamais absente de ces visites d’État et le voyage de Charles III ne fait pas exception, confirmant les gestes d’ouverture et d’apaisement récents du gouvernement britannique.
Les visites d’État du souverain sont « un atout pour la diplomatie (britannique) (…) au-dessus des sujets politiques du moment », comme les tensions persistantes entre Londres et Paris au sujet des traversées illégales de migrants vers le Royaume-Uni, estime Ed Owens, historien de la royauté.
« Il y aura une certaine diplomatie informelle » durant ces deux jours, ajoute-t-il, mais pour Charles III l’objectif est surtout de montrer son engagement comme « un roi écologiste hors des frontières britanniques ».
« Relation chaleureuse » entre Charles III et Emmanuel Macron
Après une première année en tant que souverain, durant laquelle il s’est surtout évertuer à incarner la stabilité et la continuité de la monarchie, plutôt qu’à engager des réformes radicales, cette visite s’inscrit dans « l’approche traditionnelle de la diplomatie royale » que les Français ont pu observer par le passé.
Charles III et Emmanuel Macron se sont déjà rencontrés, notamment lors du couronnement du roi le 6 mai dernier, et entretiennent « une relation chaleureuse », dit-on dans leur entourage.
L’hommage du président français à la reine Elizabeth II après son décès en septembre 2022 avait ainsi été très apprécié au Royaume-Uni.
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